18 novembre 2010
Richard Neuville *
Evoquer la question de la gestion de l’eau implique assurément une immersion dans des eaux pour le moins troubles, voire opaques. Sans compter les conflits d’intérêts patents…
« Fermeté des élus du SIVOM » (La Tribune 17/12/2009), « Les contraintes de la régie » (La Tribune 02/11/2006)
Derrière ces deux titres éloquents à trois années d’intervalle, il apparaît clairement que la presse locale a un point de vue quasi-définitif sur le mode de gestion à privilégier et l’attitude que les élu-e-s doivent adopter vis-à-vis des usager-ère-s. On saisit également tous les enjeux démocratiques autour des délibérations de nos élu-e-s. Comment les citoyen-ne-s peuvent-ils avoir l’audace d’importuner le travail des élu-e-s ? Mais, heureusement ceux-ci / celles-ci veillent à perpétuer les bienfaits de la démocratie représentative permettant de décider en leur âme et conscience pendant la durée de leur mandat et de justifier l’absence de concertation de la population. Le propos pourrait paraître très acerbe s’il ne reposait pas sur des expériences concrètes en Ardèche.
Quelques rappels : (Fondation France libertés)
- En France, le prix de l’eau varie de 1 à 7.
- Les fuites d’eau représentent en moyenne 25 % de l’eau mise en distribution.
- 60 % des communes représentant 80 % des usager-ère-s soit plus de 50 millions de personnes dépendent du privé (VEOLIA, SUEZ et SAUR) soit 80 % des usagers en France.
- Les usagers dépendant du privé paient une facture en moyenne 27 % supérieure à celle d’une régie publique et jusqu’à 44 % de plus dans une intercommunalité.