M. Colloghan
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jeudi 9 décembre 2010

Rencontre Auto.Mobil.Crisis - Stuttgart 29 et 30 octobre 2010

Evelyne Perrin et Benoît Borrits *


Organisée par l'Institut Rosa Luxemburg et le Groupe parlementaire Die Linke, cette rencontre avait pour objectif de débattre de la crise du secteur automobile, de questionner cette industrie au regard des enjeux de l'écologie en permettant la rencontre de syndicalistes du secteur et d'organisations écologistes.
Le lieu même de cette rencontre n'est pas innocent. Stuttgart est une ville largement marquée par la présence industrielle de Daimler et le théâtre depuis des mois d'une lutte de la population locale contre le projet géant d'une nouvelle gare couplé avec d'autres aménagements en centre ville (Stuttgart 21).
Si l'ambition de cette conférence était internationale, force est de reconnaître que celle-ci regroupait essentiellement des participants allemands.


Position officielle d'IG Metall
Le ton de la conférence sera donné par la présentation de Hans-Jürgen Urban du Comité exécutif d'IG Metall, organisation syndicale allemande qui regroupe les travailleurs du secteur automobile.
Pour cette organisation, le pire serait de pratiquer la politique de l'autruche (« Business as usual ») et de s'en tenir à un rôle strictement défensif alors que le problème que l'industrie automobile va devoir affronter est de nature structurelle.

lundi 1 novembre 2010

Le mouvement de contre-culture allemand

Richard Neuville *

Entre 1975 et 1989, près de onze millions et demi d’allemands ont participé à de nouvelles formes de mobilisations : antinucléaires, pacifistes, écologistes, antiracistes, de solidarité, d’occupation, féministes, homosexuelles et contre-culturelles. (Koopmans - 1995 : 53) . Il s’agit du plus fort taux de mobilisation alternative en Europe occidentale. Dans ce climat de contestation générale, les nombreuses occupations d’immeubles appartenant, le plus souvent, à des banques ou des entreprises contribuent aux fréquents affrontements avec la police, au renforcement de la criminalisation et à un haut degré de confrontation politique avec le pouvoir.

Au milieu des années 70, des « communes » se créent à Berlin (comme la Kommune I ou la Wieland Kommune). Elles sont liées directement au mouvement étudiant et aux styles de vie de la contre-culture (par exemple des groupes formés pour la légalisation de la marijuana), mais également à la gauche radicale extraparlementaire qui, pour une partie, est à l’origine des groupes armés comme la RAF (Fraction armée rouge) au début de la décennie. Cependant, le mouvement d’occupations et les groupes autonomes prennent leurs distances, tout au moins au début, avec les organisations armées. Les squatters et les autonomes forment néanmoins les ailes les plus radicales des nouveaux mouvements sociaux allemands. Ces groupes créent des espaces de contre-culture dans les immeubles occupés et s’affrontent régulièrement avec la police lors des fréquentes protestations ou tentatives d’expulsion.