M. Colloghan
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samedi 16 avril 2016

Nuit debout, Place de la République



Benoît Borrits

Près de deux semaines après le lancement de Nuit debout, le mouvement semble prendre racine, s’inscrire dans le temps et se démultiplier. En toile de fond, la revendication du retrait de la loi Travail, retrait souhaité par une majorité de citoyen-nes. Cette société, rongée par le chômage et la précarité, a les plus grandes difficultés à se mobiliser dans des grèves et à s’opposer à une classe politique majoritairement acquise à la « réforme ». D’où ce mouvement de citoyen-nes décidé-es à apparaître en pleine lumière et qui pose d’office la perspective d’une vraie démocratie. 

samedi 12 octobre 2013

Une notion à approfondir, celle de « pouvoir populaire constituant »

Note de lecture de Didier Epsztajn* relative au livre de Franck Gaudichaud "Chili 1970-1973 - Mille jours qui ébranlèrent le monde", dont nous avions annoncé la parution le mois dernier.

Comme l’indique Michael Löwy, dans son introduction : « Il est rare de lire un travail porté par autant de conviction dans l’effort pour donner la parole à celles et ceux « d’en bas », en rupture avec les visions traditionnelles, essentiellement institutionnalistes, de la tragique mais passionnante expérience chilienne ». Le travail de Franck Gaudichaud sur « la tentative de créer, à partir des bases, un embryon de « pouvoir populaire », un début de « pouvoir constituant » comme il le nomme » est une indispensable exploration pour analyser, tenter de comprendre, discuter les situations socio-politiques et leurs contradictions, les possibles ouverts et les orientations politiques qui s’y affrontèrent… 

samedi 3 mars 2012

Brésil : Occupation urbaine et coopérative solidaire « utopie et lutte »


Par Richard Neuville


A quelques centaines de mètres du Palais Piratini (siège du gouvernement de l’Etat du Rio Grande do Sul) et de l’Assemblée législative régionale et, non loin du centre historique, un immeuble imposant, situé sur une des avenues principales de Porto Alegre, attire l’attention. Sur la façade fraichement repeinte, les inscriptions « Assentamento urbano Utopia e luta » et « Coopsul » surplombant les fresques murales du rez-de-chaussée dissipent tout malentendu quant à l’interprétation, il s’agit bien d’un immeuble occupé et autogéré. Les nombreux va-et-vient attestent d’une activité bien perceptible du lieu.

Nous franchissons le pas de la porte pour en savoir plus sur le fonctionnement de ce lieu autogéré. Nous sommes accueillis par Paula qui s’affaire à la boulangerie et lui expliquons l’objet de notre visite. Quelques minutes plus tard, nous rencontrons Eduardo Solari, uruguayen et cheville-ouvrière du collectif. Il nous entraîne dans le local qui sert de salle de spectacle et de réunion pour les différentes assemblées et nous relate l’historique de l’occupation et le fonctionnement du lieu avant la visite.