M. Colloghan
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vendredi 22 juin 2012

Honduras : Le peuple, toujours debout, résiste à tous les coups


Trois ans se sont écoulés depuis que l’oligarchie et l’armée honduriennes ont perpétré leur Coup d’État contre le président Manuel Zelaya et contre le peuple hondurien qui l’avait élu. Depuis, le pays est plongé dans une crise sans précédent.

En 2009, l’élément déclencheur avait été la mise en route d’un processus de révision de la constitution à travers l’invitation faite aux citoyens de se prononcer sur la convocation d’une Assemblée constituante.

mardi 31 mai 2011

Manuel Zelaya, de retour en retour jusqu’au retour final

par Maurice Lemoine

publié : le 30 mai 2011



« Sí, se pudo ! » (« Oui, on a pu ! ») C’est par cette formidable ovation qu’une foule enthousiaste a, le samedi 28 mai, à Tegucigalpa, accueilli l’avion de la compagnie vénézuélienne Conviasa dans lequel, en provenance de Managua (Nicaragua), rentrait au pays « son » président, Manuel Zelaya, renversé par un coup d’Etat le 28 juin 2009.

Lire la suite :
http://www.medelu.org/spip.php?article816

mercredi 29 décembre 2010

Au Honduras, les uns comptent leurs dollars, les autres leurs morts

La valise diplomatique
mardi 28 décembre 2010
Hélène Roux
Le 15 novembre 2010, la région du bas Aguán au Honduras a été le théâtre d’un massacre de plus, perpétré contre cinq paysans membres de l’organisation paysanne Movimiento Campesino del Aguán (MCA). Les faits se sont produits à l’aube du 15 novembre, lorsque deux cents gardes armés à la solde de M. Miguel Facussé Barjum (1), le magnat hondurien de la palme africaine, ont tiré avec des armes de gros calibre sur un groupe de paysans qui venait présenter les papiers les accréditant comme légitimes propriétaires de la finca (propriété) El Tumbador (municipalité de Trujillo).

Ces assassinats constituent un nouvel épisode dans le conflit agraire qui oppose de longue date le MCA aux grands entrepreneurs et propriétaires terriens de la région : M. Facussé Barjum – président de la société Dinant et oncle de l’ex-président libéral Carlos Flores Facussé (1998-2002) –, M. René Morales Carazo – industriel et frère du vice-président de la République du Nicaragua, M. Jaime Morales Carazo –, M. Reynaldo Canales – lui aussi grand patron –, et M. Oscar Najerá – député du parti Libéral (droite).

vendredi 2 avril 2010

Au Honduras, la normalisation par la guerre sale

Jean Ortiz - Le Monde diplomatique
Depuis la farce électorale du 29 novembre 2009 destinée à blanchir le coup d’Etat militaire du 28 juin contre le président Manuel Zelaya, la « médiacratie » a bien fait les choses : avec la bénédiction des Etats-unis et de l’Europe, le Honduras aurait retrouvé la démocratie.
Or, voilà que les masques du prétendu « gouvernement de réconciliation nationale » tombent. Comme dans les années 1980, le pouvoir a entrepris une campagne de liquidation sélective des militants et dirigeants du Front national de résistance populaire (FNRP), à travers des escadrons de la mort qui sévissent en toute impunité. Le 23 mars, le professeur Manuel Flores a été abattu dans son établissement, San José de Pedregal, devant ses élèves et collègues. Dirigeant syndical du Collège des professeurs de l’enseignement secondaire, il était également membre du Parti socialiste centraméricain. Le 26 mars, des journalistes du Canal 4 de Juticalpa, Ballardo Mairena et Manuel Juarez, ont été criblés de balles par des hommes armés qui leur avaient tendu une embuscade. Ces deux morts s’ajoutent aux cinq journalistes assassinés en quelques mois par le régime du président Porfirio Lobo.

mardi 9 mars 2010

Honduras : quand l’aristocratie veut se préserver à tout prix

Jean-François Le-Dizès
Suite au coup d’État perpétré au Honduras l’an dernier et de la mobilisation contre celui-ci, j’ai séjourné deux semaines à Tegucigalpa, capitale de ce pays, vingt-et-un ans après mon premier voyage de ce pays d’Amérique Centrale, et ce afin d’apprécier l’atmosphère sociopolitique.

1 – Pourquoi un coup d’État ?
Depuis le début des années 1980, le Honduras connaissait un régime politique civil qui consistait en une alternance entre deux partis politiques, le Parti libéral et le Parti national. Par le biais de la corruption de la classe politique, la politique menée par l’un comme par l’autre parti a toujours été en faveur de l’aristocratie. Si bien que la pauvreté et les inégalités sont extrêmes : 70% de la population est pauvre1, 58% des richesses sont accaparées par 20% de la population2.

Dans ces conditions, les gens se détournaient de plus en plus de la politique. Ainsi, la participation aux élections n’a cessé de baisser aux élections présidentielles : elle est tombée de 84% en 1985 à 56% en 20053. Issu de cette dernière élection, le Président Zelaya du Parti libéral a rompu avec cette politique. Il a pris différentes mesures en direction des couches populaires :
- augmentation de 42% du SMIC4 ;
- gratuité de l’électricité pour les 62% plus pauvres5 ;
- gratuité de l’inscription scolaire ;
- distribution de nourriture aux scolaires, de bourses aux étudiants ;
- attribution de la sécurité sociale aux domestiques et aux ouvriers du bâtiment ;
- crédits accordés aux mini-entreprises.

mercredi 3 février 2010

Epilogue (provisoire) au Honduras

Maurice Lemoine
vendredi 29 janvier 2010

Le 27 janvier s’est terminé officiellement le mandat de M. Manuel Zelaya à la présidence de la République du Honduras. Elu en novembre 2005, celui-ci a été renversé le 28 juin 2009 par un coup d’Etat, expulsé manu militari et, depuis le 21 septembre, il vivait reclus dans l’ambassade du Brésil, à Tegucigalpa, après être rentré clandestinement dans son pays.

Elu le 29 novembre, au cours d’un scrutin illégitime organisé par un gouvernement illégitime — celui du putschiste Roberto Micheletti —, le conservateur Porfirio Lobo a pris ses fonctions. Rarement, aussi peu de chefs d’Etat auront assisté à une cérémonie d’investiture présidentielle : le Panaméen Ricardo Martinelli et le Taïwanais Ma Ying-jeou. Le Pérou, le Japon et Malte ont envoyé une délégation. La Colombie et les Etats-Unis étaient néanmoins représentés à haut niveau par, respectivement, le vice-président Francisco Santos et l’adjoint pour l’Amérique latine de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, M. Arturo Valenzuela.