Conférence-débat lundi 4 avril 2022
La vidéo est en ligne sur la chaine Youtube de l'association Autogestion.
https://www.youtube.com/watch?v=zcr3tz9VorY
Bienvenu-e sur Alter Autogestion. Vous trouverez des références et des articles en français ou en castillan sur l'autogestion et l'Amérique Latine. Bonne visite !
La vidéo est en ligne sur la chaine Youtube de l'association Autogestion.
https://www.youtube.com/watch?v=zcr3tz9VorY
Editorial Trece Robles |
Publication dans Público, Saragosse 13/03/2022,
Eduardo Bayona
"J'espère que, le moment venu, vous ferez mieux que nous. Makhno n'a jamais refusé un combat ; si je suis encore en vie lorsque le vôtre commencera, alors je serai un combattant comme les autres". Nestor Makhno s'est adressé à Bonaventure Durruti, qui l'avait auparavant salué en ces termes : "Nous venons saluer en votre personne tous les révolutionnaires qui ont lutté en Russie pour la réalisation de nos idées libertaires, mais nous voulons aussi rendre hommage à la riche expérience que votre lutte en Ukraine a représenté pour nous tous".
Pour télécharger le bulletin n°2
Au sommaire : / En resumen: / In summary :
Sobre cooperativas y trabajo colectivo en el zapatismo: entrevista con Jérôme Baschet p. 2
Bernard Duterme, Jérôme Baschet
Para una solidaridad concreta con la cooperativa VIO.ME en Grecia p.8
Mayoria de edad, mayores compromisos y responsabilidades p. 10
Francisco Martinez, director Textiles Pigüé
Bulletin du réseau l’Économie des travailleuses et des travailleurs.
Newsletter of the Workers' Economy Network.
Lors des 8e rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs, les participant·es du réseau ont décidé de se doter d’un nouvel outil d’échanges de réflexions entre les partisan·es et les patricien·nes de l’autogestion à l’échelle internationale.
C’est en 2001 que pour la première fois que l’on a prêté attention sur un phénomène que des secteurs du mouvement ouvrier menaient depuis au moins dix ans avant le déclenchement de l'épidémie : la lutte pour la récupération et l'autogestion de diverses usines et unités de production, un processus connu par la suite sous le nom d'entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Dans ce texte, nous proposons une évaluation critique des limites et du potentiel de cette importante expérience argentine.
Il est assez fréquent que, pour faire référence au mouvement des entreprises récupérées en Argentine, on établisse une relation avec les événements de 2001 ou, directement, on l'identifie comme ayant surgi à cette époque. Les usines récupérées, ainsi que les piqueteros et les assemblées populaires, apparaissent comme les nouveaux mouvements sociaux qui représentent une rupture avec tout ce qui avait précédé, nés lors de la rébellion des 19 et 20 décembre.
La VIIIe rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs s'est achevée le 13 novembre à Mexico. Initialement prévue du 30 août au 31 octobre 2021, une partie de la programmation a été décalée dans le temps par le comité organisateur mexicain. Dans le contexte de pandémie, cette rencontre s'est déroulée intégralement en virtuel, ce qui a limité la diversité des activités mais a aussi été une opportunité à certains égards. Indéniablement, elle aura été d'une grande richesse tant du point de vue de la qualité des témoignages et des réflexions, que de la diversité des intervenant-e-s. Suite à l'annulation des rencontres régionales à l'automne 2020, cette VIIIe édition aura permis de démontrer la vitalité du réseau international et notamment son ancrage en Amérique Centrale et du Sud après 14 années d'existence.
Par Richard Neuville
Au cours des quatre années de gouvernance néolibérale de Mauricio Macri (2015-2019), les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) firent preuve d'une résistance énorme pour continuer à produire. Elles espéraient bénéficier d'un répit et d'un soutien de la part du nouveau président de la nation argentine, Alberto Fernández, péroniste de centre-gauche, qui prit ses fonctions le 10 décembre 2019. C'était sans compter avec la pandémie, qui allait sévir et affecter le secteur économique, dont les ERT. Pourtant, pour la première fois, plusieurs militants historiques du processus de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s et universitaires spécialistes de ce mouvement étaient appelés à occuper des responsabilités dans des ministères et organismes liés à l'économie sociale à partir de 2020. Nous allons analyser ici brièvement ces évolutions.
Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville
Dans le cadre des activités de la VIIIe Rencontre internationale des travailleur-se-s qui se déroule à distance actuellement à Mexico 1, le 9 septembre dernier, le département des relations sociales de l’Université autonome métropolitaine de Mexico (UAM-Unidad Xochimilco) effectuait une visite virtuelle, consultable en temps réel, au Centre de services communautaires des femmes en lutte (Centro de Servicios Comunitarios Mujeres en Lucha) 2.
Le réseau international de l'Économie des travailleuses et travailleurs annonce la réalisation de sa VIIIe rencontre internationale à Mexico du 30 août au 31 octobre 2021. Nous invitons les travailleur-se-s des syndicats démocratiques, des coopératives, des entreprises récupérées et autogérées, des organisations de l'économie sociale et populaire, les universitaires, les spécialistes et tous les autres intéressés par une nouvelle économie des travailleur-se-s à y participer.
René LOURAU *
Nous publions cet article paru en mars 1971 dans la revue Autogestion et socialisme n°15 car il synthétise bien l'expérience de la Commune de Paris.
Parce qu'elle a expérimenté, dans une situation de crise sociale, politique et militaire, des formes nouvelles d'organisation sociale ; parce qu'elle a mis en avant le rôle des marginaux dans l'action de changement ; et parce qu'elle a révélé in vivo le lien entre changement dans les rapports sociaux et développement des forces productives, la Commune de Paris, en 1871, peut être qualifiée de laboratoire historique. « Laboratoire historique » n'est pas une métaphore, ni une reprise historiciste de la notion de « laboratoire social ». Il faut prendre l'expression au sens d'expérience concrète, cumulative, enrichissant la théorie politique et sociologique ainsi que la pratique du mouvement ouvrier international.
Ce manifeste a été rédigé en italien par le réseau Fuori Mercato (En dehors du Marché)
1. Comme proposé lors de la conférence organisée à Scup [espace social autogéré à Rome] les 7 et 8 avril 2018, notre objectif était d'ouvrir un large débat sur les expériences d'autogestion et sur le statut des biens communs et des « usages civiques », dans le but de démarrer un processus d'écriture collective et de créer une sorte de « manifeste du mutualisme et de l’autogestion ». Ce qui nous a amené dans cette direction, c’est la détermination de revendiquer le droit à l’existence et au développement d’expériences, d’entreprises, d’activités autogérées, mutualistes et coopératives, avec des moyens concordants aux lois en vigueur, mais aussi en mesure de les dépasser et en envisageant des codifications juridiques plus avancées. Ce processus se développe à partir des références à la Constitution et à la définition de codifications qui ont déjà été élaborées au niveau local, comme dans la « Déclaration d’usage civique » de Mondeggi Bene Comune.
Par Alexandra Cretté, Marion Décavé et Richard Neuville
La VIIe Rencontre internationale de l’« Économie des travailleuses et des travailleurs » s’est tenue au sein de l’École nationale Florestan Fernandes (ENFF) à Guararema à soixante-dix kilomètres de São Paulo (Brésil) du 25 au 29 de septembre 2019. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017). Comme c’est le cas depuis 2015, elle a été précédée par trois rencontres régionales qui ont été organisées à Santiago du Chili pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et Centrale et à Milan pour la région euro-méditerranéenne entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Les choix du Brésil et de l’école des cadres du Mouvement des travailleur-se-s ruraux sans-terre (MST) ne sont pas le fait du hasard.
Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.
On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.
(Milan, 12-14 avril 2019)
Par Bruno Della Sudda et Richard Neuville
La troisième rencontre euro méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s »i s'est tenue du 12 au 14 avril 2019 à Trezzano sul Naviglio (Banlieue de Milan), dans les locaux de l'usine autogérée RiMaflowii. Elle s'inscrivait dans le cadre des activités du réseau international initié en 2007 lors de la première réunion organisée en Argentine, à l'initiative du programme Faculta Abierta de l'université de Buenos Aires. Elle faisait suite des IIIe rencontres régionales sud-américaine et centre/nord-américaine qui furent organisées à Santiago du Chili et à Mexico l’automne dernier. Le retard pris pour la rencontre euro méditerranéenne est dû à la menace d’expulsion qui pesait sur les travailleur-se-s de l’usine RiMaflow ces derniers mois. L’organisation s’est appuyée sur le réseau national Fuorimercato (hors du marché) Autogestione in movimentoiii mis en place ces dernières années en Italie. Cette rencontre s’inscrivait dans le prolongement de celles tenues dans les usines Fralib (aujourd’hui SCOP-TI) à Gémenos en janvier 2014iv et Vio-Me à Thessalonique en octobre 2016v par le réseau euro méditerranéen. Elle a rassemblé 250 personnes environ avec une parité hommes/femmes et une proportion importante de jeunes. Elle a réuni des participant.es d’une dizaine de pays : Allemagne, Belgique, Croatie, État espagnol, France, Grèce, Hongrie, Italie, Kurdistan, Russie, ainsi qu'une délégation d'Argentine et du Brésil représentant le réseau mondial.