M. Colloghan
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vendredi 17 décembre 2021

Invitation visio Bilan Economie des travailleur-se-s


L'autogestion en Argentine 20 ans après 2001


Andrés Ruggeri*

C’est en 2001 que pour la première fois que l’on a prêté attention sur un phénomène que des secteurs du mouvement ouvrier menaient depuis au moins dix ans avant le déclenchement de l'épidémie : la lutte pour la récupération et l'autogestion de diverses usines et unités de production, un processus connu par la suite sous le nom d'entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Dans ce texte, nous proposons une évaluation critique des limites et du potentiel de cette importante expérience argentine.

Il est assez fréquent que, pour faire référence au mouvement des entreprises récupérées en Argentine, on établisse une relation avec les événements de 2001 ou, directement, on l'identifie comme ayant surgi à cette époque. Les usines récupérées, ainsi que les piqueteros et les assemblées populaires, apparaissent comme les nouveaux mouvements sociaux qui représentent une rupture avec tout ce qui avait précédé, nés lors de la rébellion des 19 et 20 décembre.

vendredi 15 octobre 2021

Argentine : Les défis récents des entreprises récupérées (2015-2021)

Par Richard Neuville

Au cours des quatre années de gouvernance néolibérale de Mauricio Macri (2015-2019), les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) firent preuve d'une résistance énorme pour continuer à produire. Elles espéraient bénéficier d'un répit et d'un soutien de la part du nouveau président de la nation argentine, Alberto Fernández, péroniste de centre-gauche, qui prit ses fonctions le 10 décembre 2019. C'était sans compter avec la pandémie, qui allait sévir et affecter le secteur économique, dont les ERT. Pourtant, pour la première fois, plusieurs militants historiques du processus de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s et universitaires spécialistes de ce mouvement étaient appelés à occuper des responsabilités dans des ministères et organismes liés à l'économie sociale à partir de 2020. Nous allons analyser ici brièvement ces évolutions.

Mexique : un plaidoyer pour l’autogestion des « Femmes en lutte de Topilejo »

Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville

Dans le cadre des activités de la VIIIe Rencontre internationale des travailleur-se-s qui se déroule à distance actuellement à Mexico 1, le 9 septembre dernier, le département des relations sociales de l’Université autonome métropolitaine de Mexico (UAM-Unidad Xochimilco) effectuait une visite virtuelle, consultable en temps réel, au Centre de services communautaires des femmes en lutte (Centro de Servicios Comunitarios Mujeres en Lucha) 2.

vendredi 10 septembre 2021

Séance inaugurale VIIIe rencontre de l'économie des travailleur-se-s

 
Voir la vidéo de la séance inaugurale


Appel VIIIe Rencontre internationale de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

 

VIIIe Rencontre internationale

de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

Ville de Mexico – 30 août au 31 octobre 2021


Le réseau international de l'Économie des travailleuses et travailleurs annonce la réalisation de sa VIIIe rencontre internationale à Mexico du 30 août au 31 octobre 2021. Nous invitons les travailleur-se-s des syndicats démocratiques, des coopératives, des entreprises récupérées et autogérées, des organisations de l'économie sociale et populaire, les universitaires, les spécialistes et tous les autres intéressés par une nouvelle économie des travailleur-se-s à y participer.

mercredi 17 mars 2021

La Commune : un laboratoire historique (contre-culture, contre-société, contre-institution)

René LOURAU *

Nous publions cet article paru en mars 1971 dans la revue Autogestion et socialisme n°15 car il synthétise bien l'expérience de la Commune de Paris.

Parce qu'elle a expérimenté, dans une situation de crise sociale, politique et militaire, des formes nouvelles d'organisation sociale ; parce qu'elle a mis en avant le rôle des marginaux dans l'action de changement ; et parce qu'elle a révélé in vivo le lien entre changement dans les rapports sociaux et développement des forces productives, la Commune de Paris, en 1871, peut être qualifiée de laboratoire historique. « Laboratoire historique » n'est pas une métaphore, ni une reprise historiciste de la notion de « laboratoire social ». Il faut prendre l'expression au sens d'expérience concrète, cumulative, enrichissant la théorie politique et sociologique ainsi que la pratique du mouvement ouvrier international.

mardi 26 janvier 2021

Les utopiques - La Commune de Paris


1871-2021, la Commune a 150 ans. Un siècle et demi ! Deux écueils possibles : la commémoration acritique, à grand renfort d’images sacrées, de récits hagiographiques (souvent préconçus) ; l’ignorance d’un pan d’histoire ouvrière inconnue car vieille, combattue par l'ordre, mal ou non enseignée, masculinisée … Dans les deux cas, ce serait ne pas servir nos réflexions et actions d’aujourd’hui, et de demain, pour l’émancipation sociale.

lundi 14 décembre 2020

Économie des travailleur-se-s : une VIIe rencontre sous le signe de la résistance et des alternatives

 

 

Par Alexandra Cretté, Marion Décavé et Richard Neuville

La VIIe Rencontre internationale de l’« Économie des travailleuses et des travailleurs » s’est tenue au sein de l’École nationale Florestan Fernandes (ENFF) à Guararema à soixante-dix kilomètres de São Paulo (Brésil) du 25 au 29 de septembre 2019. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017). Comme c’est le cas depuis 2015, elle a été précédée par trois rencontres régionales qui ont été organisées à Santiago du Chili pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et Centrale et à Milan pour la région euro-méditerranéenne entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Les choix du Brésil et de l’école des cadres du Mouvement des travailleur-se-s ruraux sans-terre (MST) ne sont pas le fait du hasard. 

 

Fuori Mercato : Entretien avec Salvatore Cannavò et Gigi Malabarba*


CT : Vous avez été les initiateurs du réseau Fuori Mercato (En-dehors du marché), pourriez-vous expliquer la genèse de ce réseau, ses activités, son implantation territoriale et ses objectifs ? 

Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.

On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.

mercredi 10 avril 2019

12-14 avril – Milan : rencontre euroméditerranéenne « L’économie des travailleur.se.s »



Appel à participation
à la IIIe Rencontre euro-méditerranéenne de l’Économie des travailleur-se-s
12-14 avril 2019
Usine récupérée RiMaflow, Trezzano sul Naviglio (Milan), Italie

La première rencontre internationale de l’économie des travailleur-se-s s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et travailleuses d’usines récupérées et de collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires. Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleur-se-s sont confronté-e-s pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé. Depuis 2014, des rencontres régionales (Amérique du nord et centrale, Amérique du sud et Europe) sont organisées entre deux éditions mondiales.

mardi 28 août 2018

RiMAFLOW VIVRA !



Ils ont contraint la coopérative RiMaflow à la fermeture et arrêté son représentant légal en proférant des accusations diffamatoires. 

 

Ils ne réussiront pas à effacer son projet social !


Massimo doit être remis immédiatement en liberté !

mercredi 20 décembre 2017

Présentation Réseau international de l’« Economie des travailleur-se-s »



Université d’automne Global Labour Intertional / ReAct 20 au 22 novembre 2017




Intervention Richard Neuville sur le Réseau international de l’« Economie des travailleur-se-s » 

I. Historique du réseau
II. Fondements
III. Axes de débats
Vers une articulation accrue entre les acteurs et notamment syndicaux

Historique du réseau

Le réseau est né en 2007 à l’initiative de chercheurs de l’université de Buenos Aires qui avaient suivis et accompagnés le processus de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s (ERT) depuis 2001 en Argentine dans le cadre du programme Facultad Abierta.

vendredi 15 septembre 2017

6e Rencontre internationale de l’Économie des travailleurs-ses : Vers la constitution d’un mouvement autogestionnaire mondial ?

Par Benoît Borrits et Richard Neuville, le 11 septembre 2017



La 6e rencontre internationale de l’Économie des travailleur-ses s’est déroulée à Pigüé (Argentine) du 30 août au 2 septembre 2017. Elle faisait suite aux trois rencontres régionales qui se sont déroulées en 2016 à Montevideo pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nordet centrale et à Thessalonique pour la région euro-méditerranéenne. C’était donc un grand retour au pays d’origine de ce « mouvement » initié il y a dix ans par la Facultad abierta (Faculté ouverte) de l’Université de Buenos Aires, l’occasion de faire le point sur ses perspectives. Elle a été précédée par une semaine d’activités : visites de coopératives (de production, de logements, de consommateurs, de crédit), de Bachilleratos populares, d’un marché coopératif, d’ateliers et de repas dans des restaurants récupérés par les travailleurs-ses dont nous avons rendu compte sur ce site. Il convient de saluer la qualité de l’ensemble de l’organisation.

Diversité de l’économie des travailleurs à Buenos Aires (3/3)

Par Benoît Borrits et Richard Neuville, le 4 septembre 2017
De nos envoyés spéciaux en Argentine : 27 et 29 août 2017.

En avant-première de la rencontre, le comité local d’organisation de la 6e rencontre internationale de l’économie des travailleur-ses a programmé une semaine d’activités (visites d’entreprises récupérées, débats, etc.) entre le 23 et le 29 août pour mieux appréhender la situation argentine.

Diversité de l’économie des travailleurs à Buenos Aires (1/3)

Par Richard Neuville, le 29 août 2017
 


De nos envoyés spéciaux en Argentine : 23 et 24 août 2017.

En avant-première de la rencontre, le comité local d’organisation de la 6e rencontre internationale de l’économie des travailleur-ses a programmé une semaine d’activités (visites d’entreprises récupérées, débats, etc.) entre le 23 et le 29 août pour mieux appréhender la situation argentine.

vendredi 18 août 2017

« Économie des travailleur-se-s » : présence d’une délégation française en Argentine



Communiqué de l’association Autogestion

La 6e Rencontre internationale de «l’Économie des travailleuses et des travailleurs» aura lieu en Argentine du 30 août au 2 septembre 2017. L’ouverture se déroulera à l’hôtel Bauen, établissement récupéré par ses travailleur-ses en mars 2003[i], à Buenos Aires et se poursuivra dans les locaux de la coopérative Textiles Pigüé[ii], usine récupérée, située dans la ville du même nom, dans la province de Buenos Aires, au cœur de la Pampa, à 600 kilomètres de la capitale[iii].

mercredi 19 avril 2017

Non à l’expulsion des travailleur-se-s de l’hôtel Bauen !



Communiqué de solidarité
Non à l’expulsion des travailleur-se-s de l’hôtel Bauen !
Oui à l'expropriation définitive !

Déclaré en faillite en décembre 2001 par ses anciens propriétaires, l’hôtel Bauen, grand édifice de 20 étages situé en plein centre de Buenos Aires construit avec des fonds publics pour la Coupe du monde de football de 1978, avait été récupéré par un groupe d’ancien-ne-s travailleur-se-s le 21 mars 2003. Depuis 14 ans, un processus autogestionnaire a été entrepris, permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser pratiquement sans financement extérieur un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. Tout au long de ces années, les 130 travailleur-se-s de la coopérative ont amplement démontré leur capacité à assurer le fonctionnement de l’équipement en gestion ouvrière. L’hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, est devenu un lieu de réunion, de débat et de solidarité pour les mouvements sociaux, les syndicats et les organisations de travailleur-se-s et utilisé pour des événements universitaires et culturels. A ce titre, il constitue un lieu emblématique en Argentine et une expérience autogestionnaire exemplaire dans le monde.

mercredi 8 mars 2017

Lancement de la revue "Autogestión para otra economía"



La parution d’une revue consacrée à l’autogestion en Argentine n’apparaît pas comme totalement fortuite. Depuis une quinzaine d’années, ce pays s’illustre par une floraison d’expériences autogestionnaires et notamment un processus important de récupération d’entreprises par les travailleur-euse-s (près de 400 ERT en activité fin 2016)[i]. Processus qui se caractérise également par l’engagement de nombreux universitaires aux cotés des travailleur-se-s et plus particulièrement dans le cadre du programme « Faculté ouverte ». La référence dans le titre à une « autre économie » renvoie également au cycle de rencontres internationales de l’« Économie des travailleur-se-s » initié en 2007. Celui-ci fêtera son dixième anniversaire à l’occasion de la VIe rencontre internationale qui se déroulera du 30 août au 2 septembre dans la province de Buenos Aires (au sein de l’hôtel Bauen et l’usine Textiles Pigüé récupérés par les travailleur-se-s) après la tenue de trois réunions régionales en Uruguay, en Grèce et au Mexique à l’automne dernier[ii].