Par Bruno Della Sudda, Arthur Leduc, Richard
Neuville*
Cet Article a été publié dans la revue ContreTemps n°29,
avril 2016, p.128-137.
Á
l'aune du désastre du 13 juillet et des résultats électoraux du 20 septembre,
était-il justifié de tant espérer après la retentissante victoire électorale de
Syriza en janvier 2015 ? Pour nous, c'est oui.
Et
si l'on doit retenir un seul élément de justification d'une telle réponse,
c'est bien la victoire éclatante du Non au référendum du 5 juillet, qui avait
suscité mépris et effroi parmi les élites des pays membres de l'UE.
Un
Non qui fait écho à celui de 2005 en France et aux Pays-Bas : un Non de
gauche, massif dans le monde du travail et la jeunesse. Un Non qui a couronné
une campagne hautement significative, basé sur le ressort -inexploité depuis
janvier, nous y reviendrons car c'est pour nous fondamental- d'une intense
mobilisation citoyenne et populaire et d'une politisation profonde de la
société grecque.