M. Colloghan
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dimanche 29 janvier 2017

Coopérative de femmes au Rojava

"Le Rojava, territoire autonome kurde au nord de la Syrie, suscite l’enthousiasme de nombreux militants de l’émancipation — jusqu’à, pour certains d’entre eux, s’y rendre afin de prendre les armes, comme autrefois face à Franco, contre l’organisation théocratico-fasciste Daech. Le Parti de l’Union démocratique, issu du PKK turc, les branches militaires YPG-YPJ et l’action populaire quotidienne ont en effet de quoi nourrir l’espoir, en cette région ravagée par le fondamentalisme religieux, le despotisme étatique et l’ingérence des puissances internationales : le Rojava promeut, et entend pratiquer, l’autogouvernement des communautés locales, le socialisme démocratique, l’écologisme libertaire et le féminisme — gardons-nous bien sûr de croire à quelque (nouveau) Paradis sur terre, qui plus est par temps de guerre… Hawzhin Azeez, militante kurde et féministe, a fait partie du Conseil de reconstruction de Kobanê : elle participa, une année durant, au redressement de la ville après sa libération. Elle nous conduit aujourd’hui au cœur d’une coopérative de femmes et nous rappelle la nature de leur projet politique, par-delà le présent conflit : s’organiser et se développer dos aux circuits capitalistes". ☰ Par Hawzhin Azeez

Catalogne : Coopératives intégrales et autogestion



Nous diffusons une interview en castillan de Joan Solana de la Coopérative intégrale catalane publiée sur le site de nos partenaires du réseau international de l’économie des travailleur-se-s : l’Instituto de ciencias económicas y de la autogestión (ICEA)

vendredi 27 janvier 2017

VIe Rencontre internationale de « l’Économie des travailleur-se-s »



Appel à participer à la VIe Rencontre internationale de « l’Économie des travailleur-se-s » à Buenos Aires/ Pigüé (Argentine) du 30 août au 2 septembre 2017


La VIe Rencontre internationale de « l’Économie des travailleurs et des travailleuses » aura lieu en Argentine du 30 août au 2 septembre 2017. L’ouverture se déroulera à l’hôtel Bauen, récupéré par ses travailleur-se-s, dans la ville de Buenos Aires, et se poursuivra dans les locaux de la coopérative Pigüé, usine de textiles récupérée située dans l’intérieur de la province de Buenos Aires. Nous invitons les travailleurs et les travailleuses d’entreprises récupérées et autogérées, de coopératives et d’organisations sociales et populaires, de même que les organisations syndicales et universitaires intéressées et engagées dans les pratiques autogérées à participer à cette nouvelle édition de rencontre pour réfléchir au projet d’une nouvelle économie des travailleurs et travailleuses.


jeudi 12 janvier 2017

Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen contre le veto et pour l'expropriation



Pour la confirmation de la loi d’expropriation votée par le Congrès argentin le 30 novembre 2016 et remise en cause par le président Macri

Après 14 ans de lutte, le Sénat argentin a promulgué, le 30 novembre 2016, la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen en faveur de la coopérative de travailleur-se-s. L’entrée en vigueur de cette loi consolidait l'autogestion des travailleurs et rendait une justice historique, puisque les anciens propriétaires de l'hôtel l'avaient construit avec un prêt public, octroyé par la dictature militaire sanglante de 1976-83, qui n'a jamais été remboursé. 

mardi 3 janvier 2017

Un processus continu de récupération d’entreprises en Argentine



Par Richard Neuville

Depuis 2003, nous rendons compte des résultats des enquêtes réalisées dans le cadre du programme interdisciplinaire Facultad Abierta de l’université de Buenos Aires[i]. Celui-ci se destine à l’étude des expériences des entreprises récupérées par les travailleur-e-s (ERT) en Argentine[ii]. Publiée en mai 2016[iii], la 5e enquête dresse un état de la situation, pointe les évolutions entre décembre 2013 et mars 2016 et s’attache plus particulièrement à analyser les premières conséquences des politiques mises en œuvre par le gouvernement de Mauricio Macri[iv]. En juillet 2016, nous rendîmes compte des difficultés auxquelles les ERT sont confrontées avec les hausses des prix de l’énergie décrétées par le nouveau pouvoir d’orientation ultralibérale[v]. Dans cet article, nous présentons l’actualisation des données et des caractéristiques générales du processus et nous concluons par les défis que les ERT vont devoir relever dans le nouveau contexte politique.

jeudi 22 décembre 2016

Ecopla : les camions repartis à vide !



"Ce matin, nous sommes alertés : des camions immatriculés en Italie rôdent autour de l’usine. Aussitôt, nous, anciens salariés d’Ecopla, nous rendons sur place : oui, les machines étaient bien en train d’être préparées.


Aussitôt, nous prévenons les camarades, les sympathisants qui, la semaine dernière, ont assisté à la formidable AG à la Bourse du Travail de Grenoble. Et cet après-midi, voilà que nous sommes deux cents devant les grilles, à Saint-Vincent-de-Mercuze. Et cette force du nombre a très certainement tout changé : le camion est reparti à vide."

jeudi 15 décembre 2016

Ecopla, 14 janvier 2017 : Nous serons tous là pour la reprise de l’usine !



Par Benoît Borrits (Association Autogestion)

Ce mercredi 14 décembre 2016, une assemblée de soutien aux anciens salarié-es d’Ecopla était lancée par le journal Fakir à la Bourse du travail de Grenoble. L’enjeu : l’occupation de leur usine de Saint-Vincent-de-Mercuze pour pouvoir demain préserver un savoir-faire et des emplois. Voilà maintenant deux ans que les salarié-es d’Ecopla ont monté un projet de reprise de leur entreprise en Scop qui mobilise aujourd’hui 2,7 millions d’euros. Le tribunal de commerce a préféré vendre les machines à une entreprise italienne qui les déménagera en ne laissant aucun emploi sur place, le tout dans le silence étourdissant des pouvoirs publics.

mercredi 7 décembre 2016

Autogestion & Syndicalisme



Congrès de l’Union syndicale Solidaires Ardèche / Drôme - 17 et 18 novembre 2016

Contribution : Autogestion & Syndicalisme

 Richard Neuville

« L’autogestion est à la fois un moyen de luttes frayant un chemin et un moyen de réorganisation de la société. Elle est également une culture irriguant la conscience collective »[1]. (Henri Lefebvre)

Le terme « autogestion » est assez récent[2], même si le concept a traversé l’histoire de l’émancipation humaine : la Commune, les Soviets, les collectivisations d’Aragon et Catalogne, celles d’Algérie, Lip, les récupérations d’entreprises en Argentine, etc.

Succès de la IIe rencontre euro-méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s » à Thessalonique

Par Benoît Borrits et Richard Neuville1


La deuxième rencontre euro-méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s » s'est tenue à Thessalonique, dans les locaux de l'usine autogérée de VioMe du 28 au 30 octobre 2016. Le choix du lieu avait été adopté au consensus au sein du réseau européen au printemps dernier compte tenu du contexte sociopolitique de la Grèce mais également du caractère emblématique et symbolique de l'expérience de cette usine.

mardi 6 décembre 2016

Intervención de Andrés Ruggeri en la apertura del II Encuentro Europeo de la Economía de los Trabajadores

Tesalónica – Grecia – 28/29/30-10-2016

Pensamos la autogestión como una posibilidad de construir una economía de los trabajadores, que se pueda proponer como alternativa al sistema capitalista

Edición: Mario Hernandez
Desgravación: Ana Laura Xiques

El último fin de semana de octubre se realizó en Tesalónica, al norte de Grecia, el Segundo Encuentro Euro-mediterráneo “La economía de los trabajadores y las trabajadoras” en la fábrica recuperada Viome con la presencia de más de 500 participantes de Grecia, Bosnia-Herzegovina, Croacia, Serbia, Turquía, Italia, Francia, España, Reino Unido, Euskadi, Catalunya, Polonia, Rusia y Alemania.
No faltó la presencia latinoamericana con el mencionado Andrés Ruggeri del Programa Facultad Abierta de la Facultad de FF y LL, uno de los organizadores, Hugo Cabrera de la gráfica recuperada “Campichuelo”, Juan Melchor Román de la Coordinadora Nacional de Trabajadores de la Educación (CNTE) de México, Aaron Tauss (Colombia), Silvia Espósito de Argentina (Escuela de Psicología Social “Enrique Pichon Riviere”) y quien esto escribe, Mario Hernandez.

jeudi 13 octobre 2016

Programme de la Seconde rencontre Euroméditerranéenne “L’économie des travailleurs”



28-29-30 octobre 2016
Usine VIOME
Thessalonique, Grèce

Programme

Vendredi 28 Octobre

09:00 | Café

09:30 | Enregistrement des participants et mise en place des appareils de traduction
Les participants sont invités à avoir un appareil de réception radio FM avec des écouteurs et des piles neuves ou une batterie rechargée afin de recevoir les interprétations en grec, anglais et espagnol. De nombreux téléphones portables ont aussi un récepteur FM intégré. Nous vous conseillons donc de vérifier vos téléphones avant de rechercher un récepteur radio.
Ne pas rater cette session !


mercredi 6 juillet 2016

Appel à la participation aux 2e Rencontres euro-méditerranéennes de l’économie des travailleurs



Usine Vio.Me, Thessalonique, Grèce, 28-29-30 octobre 2016

La première rencontre internationale de l’économie des travailleur-ses s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et des travailleuses d’usines récupérées et des collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires. Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et  constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleur-se-s sont confronté-e-s pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé.

Les entreprises récupérées menacées par la politique de Macri


Par Richard Neuville

Après douze années de kirchnerisme (2003-2015), la victoire du candidat néolibéral d’Alianza Cambiemos, Mauricio Macri, à l’élection présidentielle en Argentine en novembre dernier a été, à la fois, une surprise et une source d’inquiétude pour le mouvement des entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT). En effet, une partie de ses acteurs avait soutenu activement la candidature de Daniel Scoli. Car, si la politique conduite par Cristina Fernández de Kirchner (2007-2015) à leur égard était loin d’être irréprochable, il existait un modus vivendi qui permettait au mouvement de continuer à croître, à se stabiliser et à bénéficier de certains programmes publics. D’ailleurs, depuis 2002, le mouvement n’a cessé de se renforcer et 41 nouvelles entreprises ont encore été récupérées en 2014-2015, portant leur nombre à 362.

lundi 16 mai 2016

Perspectives autogestionnaires des mouvements sociaux en cours




Préambule du Rapport d’activité de l’Association Autogestion

Le contexte social et politique inédit en France ne peut que nous réjouir. Celui d’un mouvement social, le plus important depuis 2010, pour le retrait d’un projet de loi du travail qui constitue une régression sociale sans précédent pour la classe ouvrière et celui d’une insurrection citoyenne à travers le mouvement Nuit Debout, qui a essaimé dans plus de deux cents villes du territoire.

dimanche 17 avril 2016

Cooperativas y autogestión obrera

En busca de Utopia


Sam Gindin*

Este año se cumple el quinto centenario de la Utopia de Tomás Moro, el libro que introdujo el término “utopía” en el pensamiento radical en los primeros días del capitalismo. En la historia de Moro, un personaje de ficción declara que “siempre que haya propiedad privada y el dinero sea la medida de todas las cosas, muy difícilmente será posible para una comunidad gobernarse de forma justa o feliz”. Quinientos años después, esta idea –que la propiedad privada de los medios de producción es la barrera fundamental para un mundo mejor– tiene mucho predicamento en la izquierda, y son muchos los que apelan a una economía basada en el control directo de los trabajadores y de la comunidad.

samedi 5 mars 2016

Les défis démocratiques de la transition écologique et énergétique

Par Richard Neuville

Dans sa critique du déficit démocratique du système parlementaire, André Gorz pointait avec clairvoyance l’écueil du bureaucratisme qui ne pourra être évité que par un éco-socialisme efficace et réaliste reposant sur des réformes révolutionnaires graduelles. Il mettait également en exergue les limites de la démocratie parlementaire et estimait que si : « Le suffrage donne le droit de gouverner, il n’en donne pas le pouvoir » (Gorz, 1975: 72). Pourtant la mystification du concept de démocratie indirecte tend à se perpétuer en déniant tout exercice de pouvoir populaire sur l’organisation de la société, en ne laissant aux citoyen-ne-s que la possibilité de désigner leurs représentant-e-s tous les cinq ans. Ainsi, les intérêts suprêmes de l’Etat capitaliste sont bien préservés (Munster, 2008).

dimanche 7 février 2016

Expériences de contrôle ouvrier au Venezuela et Etat bolivarien




Nicolas Johansson-Rosen*

D’après les dernières données mises à la disposition par la Superintendance Nationale des Coopératives (SUNACOOP) , le Venezuela comptait en 2010 près de 74.000 coopératives, des centaines d’entreprises d’importance majeures cogérées par l’Etat et les travailleurs, et plusieurs milliers d’EPSC  (Empresas de Propiedad Social Comunal), des entreprises communales autogérées ou cogérées entre l’Etat et les travailleurs produisant avant tout dans l’intérêt de la communauté[1]. Comment un  pays autrefois dominé par le néolibéralisme a-t-il pu réaliser une telle avancée vers cette émancipation de sa classe ouvrière?

lundi 18 janvier 2016

Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" le 4 février à l'IHEAL



Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" : Autogestion ouvrière et entreprises récupérée en Argentine (les éditions Syllepse), écrit par Andres Ruggeri, anthropologue et sociologue à l'Université de Buenos Aires le JEUDI 4 FEVRIER (de 18 à 20 h).

L'évènement est co-organisé par l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine (IHEAL) et la maison d'éditions Syllepse, se déroulera dans l'amphithéâtre de l'institut.

La présentation sera animée par :

Andrés Ruggeri, l'auteur du livre, anthropologue et sociologue à l’Université de Buenos Aires. Compagnon de lutte des entreprises récupérées, il coordonne depuis 2002 le programme universitaire «Facultad Abierta» qui s’est spécialisé dans la recherche, le soutien et le conseil aux entreprises récupérées

Richard Neuville, co-auteur de la préface du livre, syndicaliste, militant altermondialiste, animateur de l’association  pour l’autogestion et membre du comité international de « l’économie des travailleurs ».

Maxime Quijoux, docteur en sociologie de l'IHEAL-CREDA, chargé de recherche au CNRS, au sein du laboratoire Printemps, et auteur du livre Néolibéralisme et autogestion. L’expérience argentine (les éditions de L’IHEAL).

mardi 27 octobre 2015

Coopératives contre capitalisme

Lorsqu’une entreprise fait faillite ou est volontairement fermée par ses propriétaires, le chômage n’est pas l’avenir inéluctable auquel sont condamnés ceux qui y travaillent. Une autre issue est parfois possible : la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l’émergence d’une entreprise sans patron.

Une nouvelle démocratie sociale se dessine alors dans laquelle la production n’est plus soumise au profit. Une nouvelle façon de produire et de consommer s’invente. Avec Coopératives contre capitalisme, l’auteur nous propose un tour d’horizon de ces nouvelles coopératives, en France, en Grèce, en Italie et en Espagne. Benoît Borrits démontre, exemples et chiffres à l’appui, que loin d’être un handicap, une entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu’une société de capitaux.

samedi 10 octobre 2015

Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s


Par Richard Neuville



 « Une partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l'emploi et à l'augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d'aller au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien de subordination que leur a assigné la société » (Zibechi, 2010).



Le mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit dans une tradition de luttes pour « l’émancipation économique et sociale »[1]. Il puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif puissant. Tout au long de son existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en Uruguay[2] (Guerra, 2013 : 28).