M. Colloghan
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lundi 23 février 2015

Evolutions des récupérations d'entreprises par les travailleur-se-s en Amérique latine

Assemblée générale du 14 février 2015

Intervention de Richard Neuville

Débat : Amérique latine et rencontres de l’économie des travailleur-se-s

* Evolutions en cours au niveau des récupérations d’entreprises par les travailleurs en Argentine, au Brésil et en Uruguay.
* Bilan des rencontres européenne, sud-américaine et nord-centre américaine de l’économie des travailleurs tenues en 2014 et perspectives pour la rencontre internationale biennale à Punto Fijo en juillet 2015.

Brève introduction au débat :

Au cours de l'année 2014, nous avons publié plusieurs articles sur les évolutions en cours en termes de récupérations d'entreprises en Amérique du Sud et les rencontres de l'économie des travailleur-e-s.
Pour rappel, on définit une entreprise récupérée par les travailleurs (ERT), comme « un processus social et économique qui présuppose l'existence d'une entreprise antérieure, qui fonctionnait sous le modèle d'une entreprise capitaliste traditionnelle, dont le processus de faillite, de fermeture ou sa non-viabilité, a conduit les travailleurs à la lutte pour sa mise fonctionnement sous des formes autogestionnaires » (Ruggeri : 2005).
Il ne s'agit pas ici de dresser une présentation exhaustive des processus mais d'en dégager les éléments saillants. Des liens renvoyés à des articles plus développés sont indiqués.

dimanche 15 février 2015

ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes


Bus d'ABC Coop - Colonia del Sacramento
Par Richard Neuville
La ville de Colonia del Sacramento est surtout connue pour la richesse de son patrimoine historique, qui lui a permis d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995. Elle fut fondée en 1680 par les portugais et appartint successivement au Portugal, à l'Espagne et au Brésil avant de devenir le chef-lieu de département de Colonia lors de l'indépendance de l'Uruguay en 1825. Plus ancienne ville de l'Uruguay, elle a la particularité d'être située au sud-ouest du pays, sur la rive septentrionale du Rio de la Plata en face de Buenos Aires, à une heure de traversée en car-ferry. Outre son caractère touristique dû à son charme architectural et urbanistique, elle est également une ville de transit entre Buenos Aires et Montevideo. Au hasard des déambulations dans le centre-ville, l'oeil du visiteur ne manque pas d'être interpellé par la vision d'autobus rouge et noir ornés d’énormes inscriptions latérales « GESTIÓN OBRERA » desservant la ligne qui relie le centre historique et le quartier Real San Carlosi.

mercredi 17 décembre 2014

Quand les entreprises récupérées s'organisent par branche professionnelle, l'exemple argentin de « Red Gráfica cooperativa »

Par Richard Neuville
Dès 2001, les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) en Argentine ont ressenti le besoin de se fédérer au sein d'organisations spécifiques. A cela au moins deux raisons, elles n'étaient pas ou peu soutenues par les organisations syndicales (à l'exception de l'Union ouvrière métallurgique de Quilmes et, plus tardivement, la fédération de l'imprimerie de Buenos Aires) et elles ne se sentaient pas représentées par le mouvement coopératif traditionnel. Elles devaient donc se doter d'une forme de représentation susceptible d'être un interlocuteur crédible face aux pouvoirs publics mais également pour développer des liens organiques entre elles. A l'époque, le  Mouvement national des entreprises récupérées (MNER) joua un rôle prépondérant dans la transmission d'expériences et la solidarité avec les nouvelles coopératives, ce qui leur a permis d'acquérir une plus grande visibilité sociale, politique et médiatique. Entre 2002 et 2004, l'importante vague de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s en a largement bénéficié et son intervention a été dans bien des cas décisive.

jeudi 20 novembre 2014

Film et débat sur l’expérience Cecosesola (Venezuela)

Parmi les 20 films présentés dans le cadre de « Sortir du Cadre », 12ème édition du Festival de cinéma d’Attac, qui se déroulera du 18 au 23 novembre 2014, l’Association Autogestion participera au débat qui fera suite à la projection du film « L’expérience Cecosesola ».

 

Samedi 22 novembre à 20h30 Cinéma la Clef – 21, rue de la clef – Paris 5°
Projection du film « L’expérience Cecosesola »
précédée du court-métrage « Rosie » et suivie d’un débat :
« J’aime l’entreprise… quand elle est autogérée ! »
Tarif unique : 6,50 €, Carte 5 séances : 22,50 €

jeudi 13 novembre 2014

« L’économie des travailleur-se-s », une rencontre sud-américaine porteuse de perspectives


Par Richard Neuville

La première rencontre sud-américaine de « L’économie des travailleur-se-s » s’est tenue les 3 et 4 octobre en Argentine. Elle s’inscrivait dans le prolongement de son homologue européenne réunie à Gémenos début 2014 et précédait celle de la région nord et centre-américaine / Caraïbes prévue les 7 et 8 novembre prochains à Mexico. L’objectif est désormais de réussir la convergence de ses trois initiatives régionales à l’occasion de la prochaine rencontre internationale biennale qui se déroulera dans l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo au Venezuela en juillet 2015[1]. L’association pour l’autogestion, représentée à Pigüé par l’auteur de cet article, se mobilisera dans les prochains mois pour que le continent européen soit dignement représenté pour cette Ve rencontre mondiale.


dimanche 7 septembre 2014

Impact et incidences des politiques publiques dans le développement coopératif vénézuélien



Par Richard Neuville
La constitution vénézuélienne adoptée en 1999 a attribué une place prépondérante à la participation populaire. Sur le plan économique et social, dans son article 184, elle facilite l'action des instances de cogestion, d'autogestion à travers la "participation des travailleurs à la gestion des entreprises publiques" et la "gestion d’entreprises sous forme coopérative et d’entreprises communautaires de service pour favoriser l’emploi" et "toute forme associative guidée par des valeurs de coopération mutuelle et de solidarité"[1]

mardi 22 juillet 2014

Autogestion, retour gagnant*

Par Bruno DELLA SUDDA et Patrick SILBERSTEIN

L'autogestion ? Disparue des radars en Europe avec le reflux politico-social de la décennie 1980 et du début des années 1990, elle avait marqué les esprits avec la grève des Lip, véritable coup de tonnerre en 1973 qui faisait la démonstration magnifique de cet impensé du capitalisme : on n'a pas besoin d'un patron pour faire tourner une usine, assurer la production et la distribution...

La grève des Lip n'était pas isolée. D'autres grèves autogestionnaires, moins emblématiques mais tout autant significatives ont eu lieu à cette époque un peu partout dans le monde. Ainsi, celle de la Lucas Aerospace au Royaume-Uni (1976) qui a vu les salarié-e-s adopter la démarche d'un contre-plan ouvrier avec reconversion de la production militaire en production médicale. Tels les Sanofi plus près de nous, ils et elles pensaient la production industrielle socialement utile et donc l'après-capitalisme.

"Propriété et expropriations - Des coopératives à l'autogestion généralisée"*



Textes de Karl Marx et Friedrich Engels présentés par Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka (Syllepse - 2013).
  
Pourquoi revenir aujourd’hui sur les coopératives à travers des textes de Marx et Engels alors qu’ils sont jugés indifférents voire hostiles à cette question ?
Dans une longue introduction, Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka montrent qu’il serait temps de ne plus lire chez nos deux barbus ce qui ne s’y trouve pas et au contraire d’y lire ce qui est un élément constitutif de leur pensée : une attention permanente à ce qui naissait dans le mouvement ouvrier. Ils ne pouvaient pas ne pas s’intéresser aux coopératives, qui furent au centre de polémiques sur la stratégie anticapitaliste. Et leur appréciation fut positive.

Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib



Nous publions successivement un article et deux entretiens publiés dans la revue ContreTemps n°22 -Eté 2014.

Par Richard Neuville*

La première rencontre européenne « L’économie des travailleurs » s’est tenue les 31 janvier et 1er février 2014 dans les locaux de l’usine occupée Fralib à Gémenos (Bouches du Rhône). Elle a été organisée par le programme « Faculté ouverte » de l'Université de Buenos Aires, le Département d’études du travail de l’Université autonome de Mexico-Xochimilco, l'institut de sciences économiques et autogestion (ICEA-Etat espagnol), le réseau Workerscontrol.net, les travailleurs de Fralib et l’Association pour l’autogestion, avec le soutien de l'Association Provence Solidarité Amérique du Sud.

Récupérations d'entreprises au Brésil - Entretien avec Vanessa Moreira Sigolo



Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le début de ces études universitaires en sciences sociales et relations internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil qui a été publiée en 2013[1]. Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à Paris.

Récupérations d'entreprises en Argentine - Entretien avec Andrés Ruggeri



Depuis 2002, Andrés Ruggeri dirige un programme d’extension universitaire[1] et de recherche à la faculté de philosophie et de lettres de l’université de Buenos Aires. Il est spécialisé dans les processus d’autogestion, en particulier les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT). Il est anthropologue social et, dans le cadre du programme[2], il a dirigé quatre « relevés » (enquêtes nationales) des entreprises récupérées en Argentine[3]. Il a initié l’organisation de quatre rencontres internationales appelées « L’Economie des travailleurs » dont l’objectif est de tenter d’articuler au niveau international la théorie des chercheurs et intellectuels avec la pratique autogestionnaire et les luttes des travailleurs, même si elles restent encore un espace influencé par l’expérience argentine des ERT[4]. Il a publié plusieurs livres et articles sur le sujet[5].

dimanche 8 juin 2014

Les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil

Couverture du livre "Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil"
Présentation et synthèse de Richard Neuville*

En 2013, la publication d’un livre universitaire sur le processus de récupération des entreprises par les travailleurs au Brésil est venue rappeler qu’un processus identique à celui de l’Argentine s’est déroulé dans ce pays et qu’il l’a même précédé[1]. Pratiquement inconnu en France et en Europe, celui-ci demeure pourtant une réalité qui s’est traduite par des centaines de luttes et des récupérations par les travailleurs qui ont culminées au cours de la période 1993-2003. Processus que certain-e-s d’entre-nous avions découvert à l’occasion des premiers forums sociaux mondiaux à Porto Alegre lors de visites d’usines récupérées et de rencontres avec des militant-e-s autogestionnaires directement impliqués dans le soutien à ces expériences dans l'État du Rio Grande do Sul. A l’époque, curieusement nos camarades brésiliens ignoraient les récupérations en Argentine. Les forums sociaux suivants allaient contribuer à multiplier les échanges entre les expériences de ces deux pays, tout comme le travail universitaire qui allait déboucher en 2007 sur la première rencontre internationale « L’économie des travailleurs » à Buenos Aires.

vendredi 30 mai 2014

Programme de la Foire à l'autogestion Gard-Cévennes du 13 au 15 juin 2014


Appel  à ceux et celles qui cherchent à reprendre leur vie en main !

Nous vivons une époque où les doutes l'emportent sur les certitudes. Les modèles économiques et politiques existants génèrent des crises profondes. L'invention de nouvelles façons d'agir, de produire, de décider, d'exister... est plus que jamais d'actualité́. La recherche de sens est forte.

mardi 27 mai 2014

Fralib : une victoire de grande portée !

Communiqué victorieux des travailleur-se-s de Fralib :

1336 jours de lutte
SCOP T.I C’EST PARTI

UNE VICTOIRE SYNDICALE DE GRANDE PORTÉE

Dans notre assemblée générale du dimanche 25 mai, les Fralibs ont décidé à l’unanimité d’approuver la signature d’un protocole d’accord avec le groupe UNILEVER.
Cet accord a été signé hier en fin d’après-midi à l’issu d’une ultime réunion de négociation à Paris. Il permet d’ouvrir de réelles perspectives de construction de notre SCOP.

dimanche 18 mai 2014

La autogestión como alternativa

Por José Luis Carretero Miramar*

Article paru dans Contramarcha, n°66, Madrid, Mars 2014 (Journal de Solidaridad Obrera)

Ante la crisis, ante el desbarajuste capitalista: ¿Existe una alternativa económica? ¿Una democracia productiva? No sólo existe sino que está desarrollándose, creciendo, expandiéndose ante nuestros propios ojos en toda una miríada de proyectos populares autogestionarios que nos rodean y que, cada vez más, pugnan por convertirse en una alternativa real en el momento del despojo y de la devastación de los servicios públicos.

Existe una alternativa y se está haciendo en las calles. No es algo teórico, y no depende tan sólo de afortunadas formulaciones, de dignos estudios etnográficos e históricos, o de estadísticas rigurosas. Ahí, en los poros de esta sociedad, “el movimiento real que abole el actual estado de las cosas” va desplegándose, aprendiendo, expresándose, de manera cada vez más perentoria.

samedi 10 mai 2014

Eléments saillants du IVe relevé des entreprises récupérées en Argentine


Le IVe relevé réalisé par l’université de Buenos Aires dans le cadre du programme « Faculté ouverte » et, dont les premiers éléments ont été présentés le 21 mars dernier, est principalement axé sur les cas d’entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) entre mars 2010 et décembre 2013[1].

- Depuis la précédente enquête terminée en mars 2010, 63 entreprises ont été récupérées permettant de préserver 2 664 postes de travail. 41 d’entre-elles l’ont été au cours des deux dernières années : 2012 et 2013, ce qui porte le total des ERT à 311 occupant 13 462 travailleurs. Le nombre d’ERT post-crise (année de référence 2004) s’élève à 144 actuellement en fonctionnement.

samedi 5 avril 2014

Mobilisation internationale de solidarité avec les travailleurs de Bauen les 15 et 16 avril 2014



Les travailleurs de l'entreprise récupérée de l’Hôtel Bauen ont reçu un nouvel avis d'expulsion ces derniers jours. L'Hôtel Bauen est l'une des entreprises récupérées les plus emblématiques d'Argentine, avec 130 travailleurs qui le vendredi 21 Mars ont fêté leur 11 ans d'autogestion. Or le jour même de cet anniversaire, ils ont reçu l'avis d'expulsion du juge Paula Hualde.


Cette étape est la dernière de la procédure judiciaire car tous les recours possibles sont épuisés. Les travailleurs, appuyés par les organisations et les mouvements qui les soutiennent, appellent donc à résister à l'expulsion pour pouvoir ouvrir une instance de négociations qui conduise à une solution politique définitive en faveur du contrôle ouvrier de l'hôtel. En effet, les anciens patrons ont construit l'hôtel avec un prêt de l'Etat argentin, consenti par la dictature militaire. Ils n'en ont jamais remboursé une seule traite. L'Etat argentin doit aujourd'hui effacer cette dette et transférer la propriété de l'hôtel aux travailleurs.

mercredi 5 février 2014

Un décret autorise les travailleurs boliviens à reprendre les entreprises ayant fait faillite

Le Président de la Bolivie, Evo Morales, a promulgué un décret qui permettra aux travailleurs de reprendre le contrôle d’usines en faillite ou abandonnées afin de mettre en place des entreprises sociales, y compris des coopératives.

Le décret, marquant le 62e anniversaire de la Confédération des travailleurs de Bolivie, se base sur l’Article 54 de la Constitution adoptée en 2009, et stipule que les travailleurs peuvent rouvrir et réorganiser des entreprises ayant fait faillite, ayant été liquidées ou ayant été abandonnées sans justification.

mercredi 15 janvier 2014

Programme Rencontre Europe Méditerranée « L’Economie des travailleurs »



Rencontre Europe Méditerranée « L’Economie des travailleurs »
Vendredi 31 janvier et samedi 1er février 2014

Dans l’usine occupée Fralib – 500, avenue de Bertagne, 13420 Gémenos

Cette rencontre est une continuité des Rencontres internationales « L’Economie des travailleurs » organisées depuis 2007 à partir de l’expérience des entreprises récupérées et d’autres mouvements pour l’autogestion du travail en Amérique latine.

Organisation
Comité Organisateur des « Rencontres Internationales L’Economie des Travailleurs », Programme de la Faculté Ouverte, UBA (Argentine). Aire d’Etudes du travail de l’Université autonome de Mexico -Xochimilco (México).
Travailleurs de Fralib en lutte.

Association Autogestion (France)
Réseau Workers Control.net
Co-organisateurs : Institut de sciences économiques et autogestion (ICEA- Etat Espagnol)
Associé : ASPAS (Association Solidarité Provence / Amérique du Sud)