Nicolas Johansson-Rosen*
D’après les dernières données mises à la disposition par
la Superintendance Nationale des Coopératives (SUNACOOP) , le Venezuela
comptait en 2010 près de 74.000 coopératives, des centaines d’entreprises
d’importance majeures cogérées par l’Etat et les travailleurs, et plusieurs
milliers d’EPSC (Empresas de Propiedad Social Comunal), des entreprises communales
autogérées ou cogérées entre l’Etat et les travailleurs
produisant avant tout dans l’intérêt de la communauté[1]. Comment un pays autrefois dominé par le néolibéralisme
a-t-il pu réaliser une telle avancée vers cette émancipation de sa classe
ouvrière?