Par Hervé Do Alto
MARDI 10 SEPTEMBRE 2013
C’EST L’AMÉRIQUE!
Il y a quelques mois, nous
dressions un constat préoccupant quant au fait que les gouvernements de
gauche latino-américains, censés incarner la rupture avec le
néolibéralisme, n’en avaient pas moins conservé l’un de ses fétiches les
plus vénérés comme référence centrale de leur politique, en
l’occurrence, le taux de croissance1. Partout en Amérique latine, la croissance apparaît comme un leitmotiv
justifiant un retour à un modèle économique fondé sur les principes des
politiques de développement promues dans les années 1950 et 1960 par la
Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL): réhabilitation du
rôle de l’Etat dans l’économie – et donc des compagnies publiques au
détriment des multinationales –, exploitation et industrialisation des
matières premières.