Solidarité avec VIOME
Bienvenu-e sur Alter Autogestion. Vous trouverez des références et des articles en français ou en castillan sur l'autogestion et l'Amérique Latine. Bonne visite !
lundi 7 décembre 2015
jeudi 12 novembre 2015
Un volcan d’émancipations en construction
Richard Neuville
Ce texte
est l’introduction du chapitre « Amérique indo-afro-latine » (p. 92 à
414) de l’Encyclopédie internationale de l’autogestion, Syllepse / Association
pour l’autogestion, novembre 2015, 2 368 p.
http://alterautogestion.blogspot.fr/2015/11/parution-imminente-de-lencyclopedie.html
http://alterautogestion.blogspot.fr/2015/11/parution-imminente-de-lencyclopedie.html
L’Amérique indo-afro-latine a longtemps été un
terreau fertile pour les expériences révolutionnaires. Depuis une vingtaine d’années,
en réaction aux ravages des politiques néolibérales résultant du consensus de
Washington, elle est probablement devenue le principal foyer de résistance à la
mondialisation capitaliste et à l’hégémonie de l’Empire. La richesse et la
diversité de ces expériences permettent de qualifier le sous-continent de
véritable laboratoire social. Elle apparaît comme une « zone de tempêtes » du
système-monde capitaliste (Gaudichaud, 2013).
Campagne de solidarité avec les travailleurs de Vio-Me (Grèce)
À la suite de la bataille juridique menée contre le collectif des travailleurs de VIOME, le syndic nommé par l'État est en train d'organiser différentes ventes aux enchères dans le but de liquider la parcelle de terrain sur laquelle est située l'usine de VIOME. Une éventuelle vente du terrain fournirait la base juridique pour expulser les travailleurs de l'usine.
Bien que les travailleurs et l'assemblée de soutien soient décidés à rester sur leur position et à défendre l'usine contre toute éventualité, le processus de vente aux enchères représente une menace et exige une mobilisation afin d'être empêché. Une première étape consiste à bloquer, par l'action directe, la première vente aux enchères qui est programmée pour le 26 novembre. Voilà pourquoi nous nous adressons à vous pour vous demander de l'aide et une mobilisation pour faire pression sur le gouvernement afin de satisfaire les revendications de longue date des travailleurs de VIOME pour la légalisation de leur activité, en expropriant l'usine au profit de la coopérative des travailleurs de VIOME, qui fonctionnera d'une manière horizontale et autogérée, comme elle l'a fait depuis trois ans maintenant.
Bien que les travailleurs et l'assemblée de soutien soient décidés à rester sur leur position et à défendre l'usine contre toute éventualité, le processus de vente aux enchères représente une menace et exige une mobilisation afin d'être empêché. Une première étape consiste à bloquer, par l'action directe, la première vente aux enchères qui est programmée pour le 26 novembre. Voilà pourquoi nous nous adressons à vous pour vous demander de l'aide et une mobilisation pour faire pression sur le gouvernement afin de satisfaire les revendications de longue date des travailleurs de VIOME pour la légalisation de leur activité, en expropriant l'usine au profit de la coopérative des travailleurs de VIOME, qui fonctionnera d'une manière horizontale et autogérée, comme elle l'a fait depuis trois ans maintenant.
samedi 7 novembre 2015
América Latina. Emancipaciones en construcción
Paru initialement en français aux éditions Syllepse (2013) sous le titre "Amériques Latines : Emancipations en construction", le livre avait été publié en castillan en Equateur (2014), à présent une nouvelle version enrichie sort au Chili.
América Latina. Emancipaciones en construcción, Franck Gaudichaud
(ed.), Santiago, Editorial América en Movimiento y Tiempo robado editoras,
2015, 212 págs.
Esta publicación es el resultado de un trabajo conjunto
entre la editorial América en Movimiento y Tiempo robado
editoras. El libro compilado y editado por Franck Gaudichaud es a su vez un
trabajo colectivo que reúne una serie de artículos sobre experiencias
emancipatorias recientes de nuestra América Latina. Pensado como “un incentivo
para la discusión y también para la acción”, como “un mosaico de
praxis-saberes-accionares: algunas desde lo institucional y gubernamental
(Bolivia, Venezuela), otras desde lo productivo y las fábricas recuperadas,
mirando también las luchas de mujeres en México, de los sin techo en Uruguay,
indígenas en Bolivia y en Oaxaca, de los pobladores en Chile”, etc.
¿Fin de ciclo? Los movimientos populares, la crisis de los “progresismos” gubernamentales y las alternativas ecosocialistas
Por Franck Gaudichaud
Revista Memoria – México
A más de 40 años del golpe de
Estado que derrotó a la vía chilena al socialismo y a 30 años de la fundación
del mayor movimiento social del continente, el Movimiento de trabajadores
rurales sin tierra (MST) de Brasil; a 20 años del grito zapatista ¡Ya basta! en
Chiapas en contra del neoliberalismo y del Tratado de Libre Comercio de América
del Norte (TLCAN) y a más de 15 años de la victoria electoral de Hugo Chávez en
Venezuela (y transcurridos más de dos años desde su muerte), los pueblos
indo-afro-nuestroamericanos y sus tentativas de construcción de gramáticas
emancipadoras parecen encontrarse en un nuevo punto de inflexión. Un ciclo de
mediana duración, social, político y económico parece agotarse paulatinamente,
aunque de manera no uniforme, ni para nada lineal. Con sus avances reales (pero
relativos), sus dificultades e importantes limitaciones, las experiencias de
los diferentes y muy variados gobiernos “progresistas” de la región, sean
procesos meramente de centro-izquierda, social-liberales, o -al contrario-
nacional-populares más radicales, que se reclamen anti-imperialistas o se
descalifiquen en los medios conservadores como “populistas”, sean revoluciones
bolivarianas, ando-amazónicas o “ciudadanas” o simples recambios
institucionales hacia el progresismo, estos procesos políticos parecen topar
ante grandes problemáticas endógenas, fuertes poderes fácticos conservadores
(nacionales como también globales) y no pocas indefiniciones o dilemas
estratégicos no resueltos.
vendredi 6 novembre 2015
Parution de l'Encyclopédie internationale de l'autogestion
AUTOGESTION,
L'Encyclopédie
internationale
Un livre électronique
composé de 2368 pages et de 300 entrées couvrant les 5 continents et 35 pays,
sur une période allant de 1848 à aujourd'hui et rédigé par 150 auteur(e)s de
plusieurs pays.
Cette Encyclopédie internationale de l’autogestion convoque
et conjugue la Commune de Paris, la Révolution russe, l’Espagne libertaire de
1936, la Yougoslavie titiste, la Hongrie des conseils ouvriers, l’Algérie de
l’indépendance, la Tchécoslovaquie du Printemps, la Pologne de Solidarnosc, la
France de Lip, les utopies nord-américaines, les Poder Popular chilien et
portugais, le Black Power, Porto Alegre, les révolutions arabes,
mercredi 4 novembre 2015
NOUS N’OUBLIERONS PAS !
1er novembre 2015
Déclaration envoyée à la Sexta [1] qui commémore, ce même jour, dans le
contexte de la fête des morts et du « Mictlan rebelde » au
palais des Beaux Arts, à Mexico, ses morts et les victimes de
la violence d’Etat, comme nous le faisons aujourd’hui ici à
Paris.
Suite à la disparition de 43 étudiants de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa, le 26 septembre 2014, dans le Guerrero, au Mexique, les premières mobilisations de solidarité avaient eu lieu dans le contexte de manifestations contre les violences policières, après la mort de Rémi Fraisse. D’où l’idée de ne pas dissocier les luttes, et l’engagement pris de diffuser auprès des compas au Mexique les mobilisations en France contre les violences policières, tout comme en France de relayer Ayotzinapa et les paroles et les luttes des compas...
Suite à la disparition de 43 étudiants de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa, le 26 septembre 2014, dans le Guerrero, au Mexique, les premières mobilisations de solidarité avaient eu lieu dans le contexte de manifestations contre les violences policières, après la mort de Rémi Fraisse. D’où l’idée de ne pas dissocier les luttes, et l’engagement pris de diffuser auprès des compas au Mexique les mobilisations en France contre les violences policières, tout comme en France de relayer Ayotzinapa et les paroles et les luttes des compas...
mardi 27 octobre 2015
Coopératives contre capitalisme
Lorsqu’une entreprise fait faillite ou est volontairement fermée par
ses propriétaires, le chômage n’est pas l’avenir inéluctable auquel sont
condamnés ceux qui y travaillent. Une autre issue est parfois possible :
la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l’émergence
d’une entreprise sans patron.
Une nouvelle démocratie sociale se dessine alors dans laquelle la
production n’est plus soumise au profit. Une nouvelle façon de produire
et de consommer s’invente. Avec Coopératives contre capitalisme,
l’auteur nous propose un tour d’horizon de ces nouvelles coopératives,
en France, en Grèce, en Italie et en Espagne. Benoît Borrits démontre,
exemples et chiffres à l’appui, que loin d’être un handicap, une
entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu’une
société de capitaux.
samedi 10 octobre 2015
L'autonomie démocratique au Rojava et au Bakur
Par Sarah Caunes et Anouk
Colombani*
Merci aux rédactrices de leur accord pour la
publication de cet article sur ce blog.
Le Rojava désigne la région
historiquement kurde de Syrie. Dans les affres de la révolution syrienne, y est
née une forme d'organisation que les habitant-e-s qualifient de « révolution ». Cette
révolution n'arrive pas de n'importe où, elle est le résultat du mouvement
kurde de Turquie et des réflexions d'A. Öcalan. L'organisation porte le nom de
confédéralisme démocratique.
Traduire
vers l'imaginaire politique européen ce qu'est la révolution du Rojava demande
de comprendre les bouleversements idéologiques et pratiques qui ont eu lieu
depuis une quinzaine au Kurdistan et plus spécifiquement dans la lutte lancée
par le PKK à la fin des années 1970. Première précision, on n'y parle pas
d'autogestion, mais d'autonomie démocratique, de démocratie radicale et de
confédéralisme démocratique.
Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s
Par Richard Neuville
« Une
partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l'emploi et à
l'augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d'aller
au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien
de subordination que leur a assigné la société » (Zibechi, 2010).
Le
mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit
dans une tradition de luttes pour « l’émancipation
économique et sociale »[1]. Il
puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su
articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif
puissant. Tout au long de son
existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis
des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en
Uruguay[2]
(Guerra, 2013 : 28).
lundi 5 octobre 2015
Ardelaine : une « coopérative de territoire » en Ardèche
Par Richard Neuville
« Ardelaine est née d’un double défi : celui de relancer une
dynamique économique autour de la revalorisation d’une ressource
délaissée (la laine) en milieu rural désertifié ; et celui de faire la
démonstration qu’un groupe humain déterminé et solidaire, sans moyens
financiers et sans compétences dans le domaine concerné au départ, est
capable de créer une entreprise » (Barras, 2001).
L’histoire d’Ardelaine commence en 1972
avec, d’une part, la découverte d’une ancienne filature de laine située à
Saint-Pierreville, dans le centre de l’Ardèche et, d’autre part, le
constat que les producteurs ardéchois ne trouvent plus d’acheteurs pour
leur laine qu’ils sont contraints de jeter. Dès lors, une véritable
aventure humaine s’engage qui se prolonge encore aujourd’hui. Les
promoteurs du projet sont déjà engagés sur un chantier de réhabilitation
d’un hameau en ruine à Balazuc dans le sud de l’Ardèche depuis 1970 1.
Mais ils prennent conscience que si la restauration du patrimoine est
importante, il est nécessaire de créer des activités économiques pour
faire revivre le pays. Ils décident alors de créer une coopérative pour
revaloriser les laines de pays sur le site de l’ancienne filature.
mercredi 16 septembre 2015
Des lignes de bus à des « tarifs populaires » autogérées par les chauffeurs
Le
journal l’Âge de Faire, n° 99 – Juillet-Août 2015, a repris l’article de
Richard Neuville publié par le site Bastamag le 9 mars 2015 : http://www.bastamag.net/ABC-Cooperative-gestion-ouvriere
(Voir ci-dessous)
L’article
initial avait été rédigé, dans une version légèrement différente, sous le titre
« ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte
des classes » pour le site de l’association : http://www.autogestion.asso.fr/?p=4931
(19 février 2015).
« Se passer de patron? Chiche ! ». Le 26 septembre à GRAULHET (81
Créé en 2011, le Collectif Marinaleda
81 a, pour
son coup d’essai, fait venir Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire de Marinaleda,
une bourgade andalouse près de Séville. Un coup de maître : plus de huit cents
personnes venues de toute la région ont participé à l’une ou l’autre des
activités prévues au programme, voire à toutes ! Le débat central tournait
autour des questions suivantes : ce modèle politique est-il transposable ? Avec
quelle prise en compte des questions environnementales ?
Ce
succès en appelant d’autres, en septembre 2012, nous avons discuté autour de
l’expérience de la Coopérative Intégrale Catalane puis, en septembre 2013,
l’autogestion municipale et la démocratie active étaient au centre de la
réflexion et des débats.
jeudi 3 septembre 2015
Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia
V Encuentro “La Economía de
Trabajadores-Trabajadoras”
Venezuela – Falcón - Península de
Paraguaná - Punta Cardón
Del 22 al 26 de Julio de 2015
Crisis
en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia
Intervención de Richard Neuville, Asociación para la autogestión
La crisis financiera de 2007 tuvo repercusiones
económicas muy importantes en el mundo y tocó particularmente Europa. La crisis
económica de 2008 fue la más violenta desde el 1929 y se caracteriza por su
duración. Afectó en primer lugar las clases laboriosas y populares con despidos masivos que engendran una desocupación
de masa y un desarrollo inédito de la precariedad y la flexibilidad. Esa crisis
fue instrumentalizada para justificar la ofensiva de las clases dominantes en
un centro del capitalismo y en la periferia
próxima (algunos países de Europa del Sur y del Este). En Francia, las
multinacionales persiguieron su movimiento de concentración y se aprovecharon
de la situación para aumentar las des-localizaciones y los planes de
destrucción de puestos de trabajo. Los trabajadores reaccionaron y lucharon
para preservar sus empleos. Después de un proceso de luchas defensivas, ciertos
equipos sindicales y de trabajadores pusieron en debate la cuestión de la
recuperación de las empresas. Hoy, Francia se caracteriza como el país europeo en el
cual se encuentra el mayor número de empresas recuperadas por los trabajadores.
Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » : Elargir l’internationalisation du processus et préciser le concept
Par Benoît Borrits et Richard Neuville
La Ve rencontre internationale de l’« Économie des
travailleur-se-s » s’est tenue fin juillet au Venezuela. Si elle marque
un saut qualitatif et quantitatif important, ces rencontres doivent
approfondir l’internationalisation d’un processus encore majoritairement
latino-américain. Un effort tout particulier devra être fait dans les
prochains mois sur la définition du concept d’Économie des travailleurs
ainsi que de son rôle dans la perspective de la transformation sociale
de l’économie. Des objectifs qu’une prochaine rencontre européenne devra
mettre en œuvre.
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