Par Benoît Borrits et Richard Neuville
La Ve rencontre internationale de l’« Économie des
travailleur-se-s » s’est tenue fin juillet au Venezuela. Si elle marque
un saut qualitatif et quantitatif important, ces rencontres doivent
approfondir l’internationalisation d’un processus encore majoritairement
latino-américain. Un effort tout particulier devra être fait dans les
prochains mois sur la définition du concept d’Économie des travailleurs
ainsi que de son rôle dans la perspective de la transformation sociale
de l’économie. Des objectifs qu’une prochaine rencontre européenne devra
mettre en œuvre.
La Ve rencontre internationale de l’«
Économie des travailleur-se-s » s’est tenue du 22 au 25 juillet à Amuay,
Los Teques, dans l’État de Falcón au Venezuela. Pendant quatre jours,
près de 300 travailleur-se-s, militant-e-s, syndicalistes et
chercheur-se-s, issu-e-s de 12 pays d’Amérique latine et du nord,
d’Europe et d’Afrique et représentant 90 organisations diverses (dont
les 2/3 vénézuéliennes), ont débattu et échangé sur leurs expériences
concrètes, les perspectives de transformation sociale du point de vue
des travailleur-se-s dans les contextes politique et économique locaux,
régionaux et mondiaux marqués par le même modèle de domination
capitaliste. Outre la présence significative de travailleur-se-s
d’entreprises récupérées 1,
ont également participé des représentant-e-s et délégué-e-s de
coopératives de travail de différentes activités productives, de
services et de consommation, des conseils de travailleur-se-s, des
comunas et toute une diversité d’organisations et d’institutions engagés
l’économie des travailleur-se-s. La délégation française était composée
de cinq membres représentant l’Association Autogestion, la Fabrique du
Sud, les Amis de la Fabrique du Sud et l’Union syndicale Solidaires. La
Scop-TI (ex Fralib), qui avait accueilli la première rencontre
européenne 2, n’a finalement pas pu être représentée pour des raisons liées au démarrage de la production dans son usine de Gémenos.
Des difficultés d’organisation surmontées dans un contexte de forte tension
Initialement prévue au sein de l’usine nationalisée VTELCA
(Venezolana de telecomunicaciones) à Punto Fijo, le comité local
d’organisation a dû trouver un autre lieu suite à un conflit concomitant
avec la direction de l’entreprise et le Mouvement national du contrôle
ouvrier (MNCO). Cette rencontre a été marquée par les difficultés
économiques et politiques auxquelles est confronté le pays, mais aussi
par les débats passionnés sur le soutien et/ou l’approfondissement du
processus de transformation sociale. Elle s’est néanmoins déroulée dans
de bonnes conditions matérielles grâce à la logistique mise en place par
le groupe d’organisation local et l’accueil chaleureux et solidaire que
ses membres ont su apporter aux délégations étrangères.
Le mardi 21 juillet, la rencontre a été précédée par une présentation
au théâtre de La Alameda à Caracas, organisée par le MNCO, qui s’est
transformée en un acte de solidarité internationale en soutien au
processus bolivarien. Le jeudi 23 juillet, une visite des
« entreprises socialistes » VTELCA (fabrication de téléphones portables)
et VIT (assemblage d’ordinateurs) situées dans la zone franche Donato
Carmona à Punto Fijo a également été organisée. Il s’agit d’entreprises
publiques, dites socialistes, qui ont été créées par le gouvernement
bolivarien du Venezuela et dans lesquelles la direction est nommée par
ce dernier. Ce sont des travailleurs de ces entreprises qui avaient
proposé il y a deux ans d’accueillir la Ve rencontre au Venezuela. Si
ces entreprises constituent des vitrines des nouvelles conditions de
travail promues par le gouvernement, l’organisation de cette visite
relevait plus du « show » et n’a permis aucun débat avec les
travailleur-ses de celles-ci et notamment les représentant-e-s du MNCO
local. Nous regrettons qu’aucune discussion n’ait eu lieu, notamment
avec nos camarades vénézuéliens, pour savoir dans quelle mesure ces
initiatives étatiques relèvent de « l’Économie des travailleurs ».
Une participation internationale moindre que prévue
La rencontre a réuni des participant-e-s d’Afrique du Sud,
d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, de l’État espagnol, des
États-Unis, de France, d’Italie, du Mexique, d’Uruguay et du Venezuela.
Pour des raisons diverses -économiques et difficultés d’accès par les
transports aériens au Venezuela- des organisations d’Autriche, du
Canada, de Grèce et de Turquie n’ont pas pu être représentées. Il
convient de souligner la diversité des organisations participantes
représentatives de différentes réalités de la lutte de la classe
ouvrière engagées dans la gestion directe de l’économie. Du côté des
vénézuéliens, diverses expériences d’organisation et de pouvoir
populaire se sont exprimées à partir de leur réalité professionnelle
comme les conseils ouvriers ou de leur réalité territoriale comme les
conseils communaux qui tentent d’exercer un rôle sur l’organisation et
le contrôle de l’économie. Pour sa part, la délégation internationale
était représentée majoritairement par des entreprises récupérées, des
coopératives de travail et d’autres organisations autogestionnaires. Il y
avait peu de syndicalistes. Les secteurs universitaires de plusieurs
pays, engagés dans le développement de l’organisation des travailleurs, à
l’image de ce qui caractérise ces rencontres depuis leur origine,
étaient également en nombre.
Une diversité de débats et d’activités culturelles
La rencontre a alterné des plénières avec des tables rondes et des
ateliers organisés autour des huit axes de débat proposés dans la
convocation. Il y a eu quatre plénières et 14 ateliers qui ont
fonctionné de manière simultanée au cours des journées de débat. Les
tables rondes avaient pour thèmes :
- La crise du capitalisme global et latino-américain : analyses et réponses du point de vue de l’économie des travailleur-se-s ;
- La lutte de la classe ouvrière au Venezuela ;
- Les expériences internationales d’autogestion du travail ;
- Travail précaire, informel et servile : exclusion sociale ou reformulation des formes de travail dans le capitalisme global ?
Il convient de souligner l’intérêt de la table ronde qui a réunie des
acteurs des entreprises récupérées – José Martín Pereyra du Restaurant
Los Chanchitos (Argentine), Armando Robles de New Era Windows
(États-Unis), Elisa Gigliarelli d’Officine Zero et Luca Federici de
Ri-Maflow (Italie), Héctor Andrés Soca de Ceramicas (CTC-ANERT –
Uruguay), Jean-Christophe Garino pour la Fabrique du Sud (France) et
Roberto Primera du Mouvement pour le pouvoir populaire et social par le
travail (Venezuela) – et qui a permis d’appréhender des réalités
distinctes et des cadres juridiques différents, ainsi qu’une implication
des États très variable selon les pays.
Au cours de ces journées, différents groupes culturels locaux se sont
produits lors des intermèdes. Plusieurs films documentaires ont été
présentés : « El barquito de papel », de Sergio Stocchero, qui raconte
la récupération du Diario del Centro del País (Journal du Centre du pays) dans la province argentine de Córdoba ; et deux épisodes de la série Redes de Trabajo y Autogestión (Réseaux de travail et autogestion) 3,
du groupe argentin Alavío, dirigé par Fabián Pierucci, sur les
récupérations récentes des entreprises : le restaurant La Casona et la
minoterie Osiris à Buenos Aires.
De même, la Bibliothèque de l’ « Économie des travailleurs » des éditions Continente 4,
collection Peña Lillo de livres spécialisés et qui incluent les travaux
des rencontres précédentes et des livres directement en lien avec les
axes débattus lors de l’événement, a été présentée ; tout comme,
l’ « Encyclopédie internationale de l’autogestion » dont la publication
en format numérique est prévue à l’automne prochain aux éditions
Syllepse 5 et qui sera notamment parrainée par des acteurs de ces rencontres.
Vers une structuration du réseau et une meilleure communication interne
Le samedi 25, trois commissions : programmatique, coordination de
luttes et coordination économique se sont réunies pour dresser un bilan
de la rencontre et dégager des perspectives. Nous reprenons ici les
synthèses de la rencontre 6:
* La commission programmatique :
« Cette commission a, non seulement, valorisé l’intérêt de la poursuite de ces rencontres tous les deux ans (internationales et régionales lors des années intermédiaires) mais également exprimé la nécessité de mettre en place des mécanismes permanents de coordination qui assurent le lien entre les organisations pour poursuivre les échanges. L’objectif est de progresser vers une vision commune relative aux problèmes traités à l’occasion de cette rencontre, tout en respectant la diversité et l’hétérogénéité tant du point de vue des situations et des contextes nationaux et régionaux que des perspectives, des secteurs sociaux et des traditions d’une quantité croissante de pays et d’organisations qui s’incorporent dans la construction des rencontres de l’« Économie des travailleur-se-s ». Il s’agit donc de mieux articuler et d’amplifier la communication du comité international en vue de réaliser des actions et de développer des expressions de solidarité internationale par la création d’outils numériques pour diffuser l’information, les travaux et les débats des rencontres et du réseau qui le constitue. Cette articulation doit être envisagée aux niveaux nationaux ou régionaux et internationaux, afin de développer des éléments de formation, de débat théorique, d’échange d’expériences et de pratiques, de coordination effective d’actions de solidarité et d’échange, mise en place d’une base de communication, information et recherche permettant de générer un développement programmatique commun en tenant compte les différences de contexte et de trajectoires déjà pointées.Il a également été envisagé d’inviter des organisations de travailleurs ruraux lors des prochaines rencontres. En effet, il s’agit d’un secteur qui ne peut être absent des problèmes évoqués par les rencontres compte tenu du rôle clé qu’il occupe dans la contestation économique et son importance qualitative et quantitative dans le secteur primaire.
Enfin, il a été proposé l’élargissement du comité d’organisation international à toutes les organisations participantes des différentes éditions. »
« Cette commission a, non seulement, valorisé l’intérêt de la poursuite de ces rencontres tous les deux ans (internationales et régionales lors des années intermédiaires) mais également exprimé la nécessité de mettre en place des mécanismes permanents de coordination qui assurent le lien entre les organisations pour poursuivre les échanges. L’objectif est de progresser vers une vision commune relative aux problèmes traités à l’occasion de cette rencontre, tout en respectant la diversité et l’hétérogénéité tant du point de vue des situations et des contextes nationaux et régionaux que des perspectives, des secteurs sociaux et des traditions d’une quantité croissante de pays et d’organisations qui s’incorporent dans la construction des rencontres de l’« Économie des travailleur-se-s ». Il s’agit donc de mieux articuler et d’amplifier la communication du comité international en vue de réaliser des actions et de développer des expressions de solidarité internationale par la création d’outils numériques pour diffuser l’information, les travaux et les débats des rencontres et du réseau qui le constitue. Cette articulation doit être envisagée aux niveaux nationaux ou régionaux et internationaux, afin de développer des éléments de formation, de débat théorique, d’échange d’expériences et de pratiques, de coordination effective d’actions de solidarité et d’échange, mise en place d’une base de communication, information et recherche permettant de générer un développement programmatique commun en tenant compte les différences de contexte et de trajectoires déjà pointées.Il a également été envisagé d’inviter des organisations de travailleurs ruraux lors des prochaines rencontres. En effet, il s’agit d’un secteur qui ne peut être absent des problèmes évoqués par les rencontres compte tenu du rôle clé qu’il occupe dans la contestation économique et son importance qualitative et quantitative dans le secteur primaire.
Enfin, il a été proposé l’élargissement du comité d’organisation international à toutes les organisations participantes des différentes éditions. »
* La commission de coordination de luttes :
« Cette commission s’est également prononcée en faveur du développement d’une communication fluide et d’une diffusion des activités dans le réseau. Elle a proposé pour cela de s’approprier les nouvelles technologies de communication, comprenant notamment un site web qui incluraient un espace pour les luttes des différents pays (avec un représentant pas pays pour la mise en œuvre), des sections de formation et d’information par pays, des débats et des documents pour la formation politique. Il a également été envisagé la mise en place d’un registre des entités productives, des comunas, des entreprises récupérées des pays où ils n’existent pas encore cette information, en intégrant des chercheurs et des étudiants à ce processus sur la base des expériences déjà développées dans ce sens ; la réunion et l’articulation de projets économiques et de collectifs autogestionnaires (pour lesquels les rencontres régionales constituent un cadre approprié) ; la rédaction d’un communiqué de la rencontre à transmettre à la réunion de l’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) des travailleurs. Enfin, la création d’un réseau actif de solidarité avec les travailleurs et le processus bolivarien. »
« Cette commission s’est également prononcée en faveur du développement d’une communication fluide et d’une diffusion des activités dans le réseau. Elle a proposé pour cela de s’approprier les nouvelles technologies de communication, comprenant notamment un site web qui incluraient un espace pour les luttes des différents pays (avec un représentant pas pays pour la mise en œuvre), des sections de formation et d’information par pays, des débats et des documents pour la formation politique. Il a également été envisagé la mise en place d’un registre des entités productives, des comunas, des entreprises récupérées des pays où ils n’existent pas encore cette information, en intégrant des chercheurs et des étudiants à ce processus sur la base des expériences déjà développées dans ce sens ; la réunion et l’articulation de projets économiques et de collectifs autogestionnaires (pour lesquels les rencontres régionales constituent un cadre approprié) ; la rédaction d’un communiqué de la rencontre à transmettre à la réunion de l’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) des travailleurs. Enfin, la création d’un réseau actif de solidarité avec les travailleurs et le processus bolivarien. »
* La Commission de coordination économique :
Cette commission a proposé les points suivants :
« 1. Constituer un « système économique alternatif de complémentarité des peuples » pour lequel il est proposé :
Cette commission a proposé les points suivants :
« 1. Constituer un « système économique alternatif de complémentarité des peuples » pour lequel il est proposé :
a. d’échanger de la production entre les
expériences de l’économie des travailleurs, en mettant l’accent sur le
thème alimentaire et dans le but de renforcer le niveau international
(il y a pour cela une proposition concrète de la coopérative de Textiles
Pigüé d’Argentine d’initier un processus de complémentarité de textiles
en coton avec les travailleurs de la région d’Amuay au Venezuela) ;
b. de s’inspirer des expériences antérieures pour développer une banque de savoirs et de ressources techniques pour leur échange international et le transfert de savoirs en revalorisant la connaissance des travailleurs (pour la formation technique, de l’autogestion du travail, des langues, à travers des stages, des cours et l’échange avec l’université, etc.).
b. de s’inspirer des expériences antérieures pour développer une banque de savoirs et de ressources techniques pour leur échange international et le transfert de savoirs en revalorisant la connaissance des travailleurs (pour la formation technique, de l’autogestion du travail, des langues, à travers des stages, des cours et l’échange avec l’université, etc.).
2. Constituer un observatoire international qui établisse un catalogue numérique d’expériences de l’économie des travailleurs ;
3. Constituer un fond coopératif de crédit (un fond d’épargne collective) et instituer un comité organisateur de gestion. »
3. Constituer un fond coopératif de crédit (un fond d’épargne collective) et instituer un comité organisateur de gestion. »
La solidarité internationale et les prochaines rencontres
Lors de l’assemblée finale, les comptes-rendus des différentes
commissions ont été présentés. Les participant-e-s ont exprimé leur
solidarité avec le processus révolutionnaire bolivarien soumis à une
agression permanente et un harcèlement de la part de la droite locale et
au niveau international. Ils-Elles ont adopté des déclarations de
solidarité avec le peuple grec et son réseau de santé autogéré, avec le
peuple mexicain victime de l’agression constante de l’État à l’encontre
des organisations populaires et syndicales comme encore tout
dernièrement avec les enseignant-e-s de la section 22 de la
Confédération nationale des travailleurs de l’éducation (CNTE), avec la
résistance kurde à Rojava et en soutien au journal italien Il Manifesto.
Les différentes propositions pour les prochaines rencontres
régionales et la VIe rencontre internationale ont été présentées. Cette
dernière devrait se tenir en 2017 en Argentine, lieu à préciser, à
l’occasion du dixième anniversaire de la première rencontre organisée à
l’université de Buenos Aires. Il a également été envisagé de l’organiser
au Brésil dans l’état de São Paulo. Quant aux prochaines rencontres
régionales, la IIe rencontre régionale d’Amérique du Nord, Centrale et
Caraïbes se déroulera de nouveau dans la ville de Mexico les 6, 7 et 8
novembre 2016. Pour la IIe rencontre sud-américaine, deux propositions
sont été formulées : la première à Barquisimeto au Venezuela, sur
proposition de la Comuna Pío Tamayo ; la seconde en Uruguay, à
l’initiative de l’Association nationale des entreprises récupérées par
les travailleurs (ANERT). Une première rencontre régionale « Asie,
Pacifique et Océanie » a également été évoquée, il s’agit d’une
proposition émanant d’Australie. S’agissant de la IIe rencontre
européenne, elle est envisagée à l’automne 2016 dans un lieu qui reste à
définir : en Italie, dans l’État espagnol ou de nouveau en France ? Le
réseau européen devra se réunir et échanger activement dans les
prochains mois pour se renforcer, se structurer afin de réussir un
événement important à la hauteur des enjeux du continent. Les contacts
existent, principalement en Europe du Sud, il s’agit de les coordonner.
Les représentant-e-s espagnols, français et italiens, présents à la Ve
rencontre internationale, se sont accordés sur l’objectif de se donner
du temps pour y travailler mais en s’attelant à la tâche sans trop
tarder.
Cette Ve rencontre internationale marque incontestablement
une avancée dans la constitution d’un mouvement centré sur le concept
d’une économie des travailleurs. Si la présence d’une délégation
européenne significative a constitué une nouveauté, cette rencontre est
restée essentiellement latino-américaine tant dans sa composition que
dans la faible prise en compte des langues étrangères.
Il devient essentiel d’approfondir ce processus par une
meilleure définition du concept d’Économie des travailleurs notamment
dans son périmètre. Si les entreprises récupérées constituent
indiscutablement l’origine de ce mouvement, un débat doit s’ouvrir sur
quelles coopératives peuvent raisonnablement s’en réclamer et sur la
présence d’entreprises publiques « socialistes ». De même, l’intégration
du monde paysan dans ce processus sera un chantier de longue haleine.
Ceci doit dès maintenant être initié au niveau européen de façon à
réussir les prochaines rencontres internationales dans un an.
Si les échanges que permettent ces rencontres sont un des
aspects les plus riches de ce processus, il convient aussi de
s’interroger sur le contenu programmatique des prochaines rencontres,
notamment sur l’articulation des luttes syndicales avec ces multiples
expériences d’appropriation comme élément de la transformation sociale
de l’économie.
Notes:
- On peut considérer les entreprises récupérée comme un « processus social et économique qui présuppose l’existence d’une entreprise antérieure, fonctionnant sur le modèle d’une entreprise capitaliste traditionnelle et dont le processus de faillite, de liquidation ou de non viabilité a amené les travailleurs à lutter pour la remettre en marche sous des formes autogérées ». Définition d’Andrés Ruggeri, « Occuper, Résister, Produire », Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine, Paris, Syllepse, 2015, p.25.
- Benoît Borrits, « Rencontres « L’économie des travailleurs » : un essai à transformer », Association pour l’autogestion, Février 2014. http://www.autogestion.asso.fr/?p=3939 ; Richard Neuville, « Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib », publié dans Contre Temps n°22 – Eté 2014, p.99-103. http://alterautogestion.blogspot.fr/2014/07/rencontre-europeenne-leconomie-des.html
- Cette série compte à ce jour 38 films documentaires relatant des expériences de récupération d’entreprises par les travailleurs et d’autogestion. Grupo Alavío – video y acción directa : http://www.revolutionvideo.org/alavio/
- Maison d’édition basée à Buenos Aires. Site des éditions Continente : http://www.edicontinente.com.ar/colecciones.php?coleccionId=PENALIL2
- Site des éditions Syllepse : http://www.syllepse.net/ ↩
- Andrés Ruggeri, « Síntesis y resoluciones del V Encuentro Internacional “La Economía de los Trabajadores y Trabajadoras” – Amuay, Punto Fijo, Estado Falcón, República Bolivariana de Venezuela. 22 al 25 de julio de 2015”, août 2015. Consultable sur : http://www.recuperadasdoc.com.ar/2015conclusiones.html
Pour en savoir plus
Benoît Borrits, « Rencontres « L’économie des travailleurs » : un essai à transformer », Février 2014. http://www.autogestion.asso.fr/?p=3939
Richard Neuville, « Economie des travailleur-se-s » : une délégation française sera présente au Venezuela », Juillet 2015. http://www.autogestion.asso.fr/?p=5322
Richard Neuville, « Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale
de l’Économie des travailleuses et des travailleurs », Mars 2015, http://www.autogestion.asso.fr/?p=4985
Richard Neuville, « L’économie des travailleur-se-s », une rencontre sud-américaine porteuse de perspectives », Novembre 2014. http://www.autogestion.asso.fr/?p=4641
Richard Neuville, « Rencontre européenne « L’économie des
travailleurs » dans l’entreprise Fralib », publié dans Contre Temps n°22
– Eté 2014, p.99-103. http://alterautogestion.blogspot.fr/2014/07/rencontre-europeenne-leconomie-des.html
Richard Neuville, « Les alternatives autogestionnaires et le travail
face à la crise économique globale », Ive Rencontre de l’économie des
travailleurs à Paraíba (Brésil), Septembre 2013. http://www.autogestion.asso.fr/?p=3343
Site du Programme « faculté ouverte » de l’université de Buenos Aires
(Programa Facultad Abierta) : http://www.recuperadasdoc.com.ar/ https://www.facebook.com/ProgramaFacultadAbierta
Andrés Ruggeri, « Síntesis y resoluciones del V Encuentro
Internacional “La Economía de los Trabajadores y Trabajadoras” – Amuay,
Punto Fijo, Estado Falcón, República Bolivariana de Venezuela. 22 al 25
de julio de 2015”, août 2015. Consultable sur :
http://www.recuperadasdoc.com.ar/2015conclusiones.html
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