M. Colloghan
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lundi 23 février 2015

Evolutions des récupérations d'entreprises par les travailleur-se-s en Amérique latine

Assemblée générale du 14 février 2015

Intervention de Richard Neuville

Débat : Amérique latine et rencontres de l’économie des travailleur-se-s

* Evolutions en cours au niveau des récupérations d’entreprises par les travailleurs en Argentine, au Brésil et en Uruguay.
* Bilan des rencontres européenne, sud-américaine et nord-centre américaine de l’économie des travailleurs tenues en 2014 et perspectives pour la rencontre internationale biennale à Punto Fijo en juillet 2015.

Brève introduction au débat :

Au cours de l'année 2014, nous avons publié plusieurs articles sur les évolutions en cours en termes de récupérations d'entreprises en Amérique du Sud et les rencontres de l'économie des travailleur-e-s.
Pour rappel, on définit une entreprise récupérée par les travailleurs (ERT), comme « un processus social et économique qui présuppose l'existence d'une entreprise antérieure, qui fonctionnait sous le modèle d'une entreprise capitaliste traditionnelle, dont le processus de faillite, de fermeture ou sa non-viabilité, a conduit les travailleurs à la lutte pour sa mise fonctionnement sous des formes autogestionnaires » (Ruggeri : 2005).
Il ne s'agit pas ici de dresser une présentation exhaustive des processus mais d'en dégager les éléments saillants. Des liens renvoyés à des articles plus développés sont indiqués.

jeudi 13 novembre 2014

« L’économie des travailleur-se-s », une rencontre sud-américaine porteuse de perspectives


Par Richard Neuville

La première rencontre sud-américaine de « L’économie des travailleur-se-s » s’est tenue les 3 et 4 octobre en Argentine. Elle s’inscrivait dans le prolongement de son homologue européenne réunie à Gémenos début 2014 et précédait celle de la région nord et centre-américaine / Caraïbes prévue les 7 et 8 novembre prochains à Mexico. L’objectif est désormais de réussir la convergence de ses trois initiatives régionales à l’occasion de la prochaine rencontre internationale biennale qui se déroulera dans l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo au Venezuela en juillet 2015[1]. L’association pour l’autogestion, représentée à Pigüé par l’auteur de cet article, se mobilisera dans les prochains mois pour que le continent européen soit dignement représenté pour cette Ve rencontre mondiale.


jeudi 21 août 2014

Rencontres régionales de « L’économie des travailleur-se-s » à Pigüé et à Mexico




Cet automne, deux rencontres régionales “L’économie des travailleur-se-s » sont programmées :
- la première, sud-américaine, se déroulera les 3 et 4 octobre à Pigüé (au sud de la province de Buenos Aires) en Argentine dans la coopérative Textiles Pigüé, à laquelle l’association pour l’autogestion sera représentée par Richard Neuville ;

- la seconde, Nord et Centre-américaine et Caraïbes, aura lieu les 7 et 8 novembre dans la ville de Mexico (à l'université autonome ou dans un quartier populaire).

mardi 22 juillet 2014

Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib



Nous publions successivement un article et deux entretiens publiés dans la revue ContreTemps n°22 -Eté 2014.

Par Richard Neuville*

La première rencontre européenne « L’économie des travailleurs » s’est tenue les 31 janvier et 1er février 2014 dans les locaux de l’usine occupée Fralib à Gémenos (Bouches du Rhône). Elle a été organisée par le programme « Faculté ouverte » de l'Université de Buenos Aires, le Département d’études du travail de l’Université autonome de Mexico-Xochimilco, l'institut de sciences économiques et autogestion (ICEA-Etat espagnol), le réseau Workerscontrol.net, les travailleurs de Fralib et l’Association pour l’autogestion, avec le soutien de l'Association Provence Solidarité Amérique du Sud.

Récupérations d'entreprises au Brésil - Entretien avec Vanessa Moreira Sigolo



Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le début de ces études universitaires en sciences sociales et relations internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil qui a été publiée en 2013[1]. Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à Paris.

mercredi 18 juin 2014

Diren ! Kazova : l’usine turque sous le contrôle de ses travailleurs




Par Joris Leverink – le 4 juin 2014


A la veille du premier anniversaire du soulèvement du Parc Gezi, un petit groupe d’ouvriers du textile explore une alternative radicale : occuper, résister, produire !
Diren ! Kazova, lit-on sur la pancarte fixée au-dessus de l’entrée d’un petit centre commercial et culturel dans le quartier animé de Sisli à Istanbul. A l’intérieur, le sol est pavé, donnant au visiteur l’impression d’arriver dans un marché de rue. Des slogans comme « 1er Mai ! », « Kazova résiste ! » et « Vive la Révolution ! » sont écrits sur les pavés partout dans la pièce. Aux murs sont accrochées des tringles où sont accrochés des pulls, des centaines de pulls. À première vue, on dirait des pulls ordinaires. Jusqu’à ce que l’on apprenne l’histoire qu’il y a derrière eux. Et, soudain, les pulls se transforment en symboles de résistance, en signes de défi et en un espoir matérialisé d’une société plus égalitaire, d’une économie plus juste – et, oui, même d’un monde meilleur.

dimanche 8 juin 2014

Les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil

Couverture du livre "Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil"
Présentation et synthèse de Richard Neuville*

En 2013, la publication d’un livre universitaire sur le processus de récupération des entreprises par les travailleurs au Brésil est venue rappeler qu’un processus identique à celui de l’Argentine s’est déroulé dans ce pays et qu’il l’a même précédé[1]. Pratiquement inconnu en France et en Europe, celui-ci demeure pourtant une réalité qui s’est traduite par des centaines de luttes et des récupérations par les travailleurs qui ont culminées au cours de la période 1993-2003. Processus que certain-e-s d’entre-nous avions découvert à l’occasion des premiers forums sociaux mondiaux à Porto Alegre lors de visites d’usines récupérées et de rencontres avec des militant-e-s autogestionnaires directement impliqués dans le soutien à ces expériences dans l'État du Rio Grande do Sul. A l’époque, curieusement nos camarades brésiliens ignoraient les récupérations en Argentine. Les forums sociaux suivants allaient contribuer à multiplier les échanges entre les expériences de ces deux pays, tout comme le travail universitaire qui allait déboucher en 2007 sur la première rencontre internationale « L’économie des travailleurs » à Buenos Aires.

dimanche 16 février 2014

Manifeste : 10 années d’occupation de l’usine Flaskô (Brésil)

Le 12 juin 2003, nous, les travailleurs de Flaskô, avons décidé de prendre notre avenir en main, nous avons décidé de changer le destin que le capitalisme et les patrons nous imposent. Nous avons décidé de récupérer l'usine et de la mettre sous contrôle ouvrier. Pendant dix ans, nous avons lutté en défendant le mot d'ordre d’ « usine en faillite, usine occupée » et l’usine occupée aurait dû être nationalisée et mise sous le contrôle des travailleurs.

jeudi 16 janvier 2014

Conférence Autogestion ouvrière à Aubenas

Au Grand Café Français à Aubenas

Conférence-débat sur
l’autogestion ouvrière
à travers les expériences de récupération d’entreprises 
par les travailleurs en Argentine et en Amérique latine

Mathieu Colloghan
avec Andrés Ruggeri, Directeur du programme Faculté ouverte, université de Buenos Aires
Francisco Martinez, travailleur et président de 
l’entreprise autogérée Textiles Pigüé (Argentine)

Lundi 27 janvier à 18 heures 30

Co-organisation Association pour l’autogestion, 
les Alternatifs-Ensemble !, SOLAL 07 et Solidaires 07/26

vendredi 20 décembre 2013

Rencontre Europe Méditerranée « L’Economie des travailleurs »

Vendredi 31 janvier et samedi 1er février 2014
Dans l’usine occupée Fralib – 500, avenue de Bertagne, 13420 Gémenos

Cette rencontre est une continuité des Rencontres internationales « L’Economie des travailleurs » organisées depuis 2007 à partir de l’expérience des entreprises récupérées et d’autres mouvements pour l’autogestion du travail en Amérique latine.

dimanche 6 octobre 2013

La haine de l'autogestion

Nouveaux documents soviétiques sur l'écrasement du Printemps de Prague de 1968-1969

Par Vladimir-Claude Fišera*

En 2010 est paru à Moscou en 2000 exemplaires seulement mais sans même que cette quantité ridiculement chiche soit sérieusement distribuée, un énorme recueil de documents en russe intitulé La crise tchécoslovaque 1967-1970 dans les documents CC du PCUS[1] bénéficiant du moment où Medvedev avait prise sur le pouvoir. Ce recueil est très sélectif, occultant entre autres le rôle décisif du KGB et de son chef Andropov, comme j'ai pu le montrer dans un article[2]. Par contre, on y mentionne pour la première fois les réactions soviétiques au mouvement social, à savoir aux syndicats devenus autonomes et aux conseils d'entreprise constitués à la base dans un tiers des entreprises[3].

samedi 8 juin 2013

Jeudi 20 juin : soirée-débat autour de Vio.Me, une usine grecque récupérée par ses salariés

makis-anagnostou

avec Makis Anagnostou,
porte-parole des travailleurs de Vio.Me.

Jeudi 20 juin à 19h
4 Villa Compoint, 75017 Paris
Métro Guy Mocquet ou Brochant

Organisé par l’Association Autogestion

Entretien avec Charles Piaget, figure de la lutte des "Lip"

A l'occasion du 40 e anniversaire de l'expérience de LIP, nous reproduisons cet entretien avec Charles Piaget réalisé en 2007 par Bernard Ravenel pour Mouvements.
Retour sur la lutte de l’usine Lip en 1973, ses expériences de pouvoir ouvrier et son rêve autogestionnaire.
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Mouvements : Vous avez été dans les années 1970 le principal dirigeant de la célèbre lutte des Lip. Quel a été votre itinéraire auparavant ? Charles Piaget : Je n’avais aucune prédisposition pour devenir un militant, mon père était un artisan horloger qui voyait plutôt d’un mauvais œil le syndicalisme. J’avais quatorze ans quand il est mort. J’ai ensuite été recueilli par une famille d’adoption, j’ai appris la mécanique et je suis allé travailler. C’était au lendemain de la guerre. À l’époque, d’ailleurs, j’étais très admiratif des États-Unis. L’Amérique, c’était un peu mon rêve, et je n’aspirais qu’à me marier et avoir des enfants. C’est au boulot que les choses ont commencé à changer. Je suis arrivé chez Lip en 1946.

dimanche 2 juin 2013

La socialisation des banques : une alternative au capitalisme financier

La crise financière, amorcée en juillet 2007, a ébranlé le système capitaliste et ne cesse d'affecter les peuples à qui l'on demande de payer l'endettement qui en a résulté. En Grèce, au Portugal, à Chypre, dans l'Etat espagnol, en France, ... les peuples résistent mais les gouvernements de ces pays se plient au diktat de la troïka. En France, la socialisation des banques est proposée par de nombreuses organisations. Pour alimenter ce débat, nous publions cette contribution de Thierry Brugvin.

Contribution à l’atelier « « démocratiser l’argent », de l’université d’été 2012 d’Attac

Résoudre le problème de la dette suppose non seulement de réguler les marchés financiers, mais surtout d’amorcer une sortie du capitalisme par la socialisation des banques. Dans la mesure ou dans un système capitaliste, le pouvoir appartient principalement aux grandes entreprises capitalistes, les transnationales, cela n’est pas cohérent. En effet, l’objection de croissance socialiste, suppose une baisse du productivisme et une redistribution des richesses, or ce sont des orientations qui s’opposent aux intérêts des transnationales. C’est pourquoi, rester dans un système capitaliste et décider politiquement et démocratiquement de s’engager dans une  à caractère sociale, ne tiendra jamais bien longtemps, car les transnationales capitalistes, reprendront rapidement le dessus dans une société capitaliste, même régulée par des socialistes ou des écologistes.

mercredi 15 février 2012

Grèce : Les Travailleurs d’Eleftherotypia sont de retour avec leur propre journal !

"Ci-dessous la traduction en francais de la "Tribune Libre" de Moissis Litsis, dirigeant du mouvement gréviste des 800 travailleurs et travailleuses du grand quotidien grec Eleftherotypia (liberte de la presse) qui vient de faire ce matin un énorme pas en avant avec la parution du journal autogéré Elefthrotypia de ses Travailleurs. Inutile de vous dire combien importante est la solidarite active au combat des travailleurs de ce journal grec. En effet, une telle expérience autogestionnaire dans la Grèce actuelle de la crise cataclysmique sociale, économique et politique, constitue un exemple tangible et très visible de ce que doit être fait partout ailleurs pour débloquer une situation qui a deja atteint les limites des luttes défensives les plus radicales".
Yorgos Mitralias



par Moissis Litsis*
Ça y est ! C’est fait! Les travailleurs d’Eleftherotypia, un des plus grands et plus prestigieux quotidiens grecs, vont de l’avant dans la grande entreprise de l’édition de leur propre journal « Les Travailleurs à Eleftherotypia » !

dimanche 27 novembre 2011

Venezuela - Les travailleurs de « La Gaviota » veulent approfondir le contrôle ouvrier

Nous publions cet article qui illustre bien les difficultés de l'exercice du contrôle ouvrier au Venezuela

Auteure : Carolina Hidalgo
Traduit et publié par Thierry Deronne sur le site La revolución vive

En décembre 2010, les travailleurs de l’entreprises de conserves alimentaires « La Gaviota » ont organisé une grève de 21 jours. Il ne s’agissait pas seulement d’exprimer des revendications sur le travail mais aussi d’exiger des informations sur la comptabilité et de protester contre la chute et les « problèmes fréquents » dans la distribution.

vendredi 3 juin 2011

Actualité de l'autogestion : débat sur le contrôle ouvrier et les contre-plans alternatifs

Contribution de
Richard Neuville

Si des conditions objectives permettent indubitablement l’accélération des processus d’appropriation collective des moyens de production, comme cela s’est notamment vérifié lors des révolutions sociales en 1917 en Russie et, surtout en 1936 avec les collectivisations spontanées en Catalogne et en Aragon, d’autres formes et modalités d’appropriation ont vu le jour ces dernières années dans des contextes bien différents. Les mouvements de récupération d’entreprises en Argentine (220 en une décennie), de l’usine sidérurgique vénézuélienne SIDOR, de l’usine de pneumatiques Hulera Euzkadi S.A, qui appartenait à Continental Tire, à El Salto au Mexique démontrent que des luttes contemporaines dans des contextes différents peuvent remettre en cause la propriété capitaliste de moyens de production et redémarrer une production sous gestion ouvrière.