M. Colloghan

samedi 27 novembre 2021

Économie des travailleur-se-s : une VIIIe rencontre internationale en virtuel


Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville

La VIIIe rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs s'est achevée le 13 novembre à Mexico. Initialement prévue du 30 août au 31 octobre 2021, une partie de la programmation a été décalée dans le temps par le comité organisateur mexicain. Dans le contexte de pandémie, cette rencontre s'est déroulée intégralement en virtuel, ce qui a limité la diversité des activités mais a aussi été une opportunité à certains égards. Indéniablement, elle aura été d'une grande richesse tant du point de vue de la qualité des témoignages et des réflexions, que de la diversité des intervenant-e-s. Suite à l'annulation des rencontres régionales à l'automne 2020, cette VIIIe édition aura permis de démontrer la vitalité du réseau international et notamment son ancrage en Amérique Centrale et du Sud après 14 années d'existence.

vendredi 15 octobre 2021

Argentine : Les défis récents des entreprises récupérées (2015-2021)

Par Richard Neuville

Au cours des quatre années de gouvernance néolibérale de Mauricio Macri (2015-2019), les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) firent preuve d'une résistance énorme pour continuer à produire. Elles espéraient bénéficier d'un répit et d'un soutien de la part du nouveau président de la nation argentine, Alberto Fernández, péroniste de centre-gauche, qui prit ses fonctions le 10 décembre 2019. C'était sans compter avec la pandémie, qui allait sévir et affecter le secteur économique, dont les ERT. Pourtant, pour la première fois, plusieurs militants historiques du processus de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s et universitaires spécialistes de ce mouvement étaient appelés à occuper des responsabilités dans des ministères et organismes liés à l'économie sociale à partir de 2020. Nous allons analyser ici brièvement ces évolutions.

Mexique : un plaidoyer pour l’autogestion des « Femmes en lutte de Topilejo »

Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville

Dans le cadre des activités de la VIIIe Rencontre internationale des travailleur-se-s qui se déroule à distance actuellement à Mexico 1, le 9 septembre dernier, le département des relations sociales de l’Université autonome métropolitaine de Mexico (UAM-Unidad Xochimilco) effectuait une visite virtuelle, consultable en temps réel, au Centre de services communautaires des femmes en lutte (Centro de Servicios Comunitarios Mujeres en Lucha) 2.

vendredi 10 septembre 2021

VIIIe rencontre de l'économie des travailleur-se-s : Visite virtuelle d'une coopérative de femmes en lutte

Voir la visite du Centre de services communautaires des femmes en lutte (San Miguel de Topilejo)

https://www.youtube.com/watch?v=sPud8g5BexM

Séance inaugurale VIIIe rencontre de l'économie des travailleur-se-s

 
Voir la vidéo de la séance inaugurale


Appel VIIIe Rencontre internationale de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

 

VIIIe Rencontre internationale

de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

Ville de Mexico – 30 août au 31 octobre 2021


Le réseau international de l'Économie des travailleuses et travailleurs annonce la réalisation de sa VIIIe rencontre internationale à Mexico du 30 août au 31 octobre 2021. Nous invitons les travailleur-se-s des syndicats démocratiques, des coopératives, des entreprises récupérées et autogérées, des organisations de l'économie sociale et populaire, les universitaires, les spécialistes et tous les autres intéressés par une nouvelle économie des travailleur-se-s à y participer.

mercredi 17 mars 2021

La Commune : un laboratoire historique (contre-culture, contre-société, contre-institution)

René LOURAU *

Nous publions cet article paru en mars 1971 dans la revue Autogestion et socialisme n°15 car il synthétise bien l'expérience de la Commune de Paris.

Parce qu'elle a expérimenté, dans une situation de crise sociale, politique et militaire, des formes nouvelles d'organisation sociale ; parce qu'elle a mis en avant le rôle des marginaux dans l'action de changement ; et parce qu'elle a révélé in vivo le lien entre changement dans les rapports sociaux et développement des forces productives, la Commune de Paris, en 1871, peut être qualifiée de laboratoire historique. « Laboratoire historique » n'est pas une métaphore, ni une reprise historiciste de la notion de « laboratoire social ». Il faut prendre l'expression au sens d'expérience concrète, cumulative, enrichissant la théorie politique et sociologique ainsi que la pratique du mouvement ouvrier international.

mardi 26 janvier 2021

Les utopiques - La Commune de Paris


1871-2021, la Commune a 150 ans. Un siècle et demi ! Deux écueils possibles : la commémoration acritique, à grand renfort d’images sacrées, de récits hagiographiques (souvent préconçus) ; l’ignorance d’un pan d’histoire ouvrière inconnue car vieille, combattue par l'ordre, mal ou non enseignée, masculinisée … Dans les deux cas, ce serait ne pas servir nos réflexions et actions d’aujourd’hui, et de demain, pour l’émancipation sociale.

lundi 21 décembre 2020

Catalogne – Aperçu historique

Par Richard Neuville *

Cet article a été rédigé en avril 2016 à la demande des éditions Syllepse en vue de la publication d'un ouvrage collectif sur la question nationale en Catalogne, en Corse et en Écosse mais celui-ci n'a pas vu le jour. Un an plus tard, l'actualité catalane était sous le feu des projecteurs.

 

Selon la légende, l’origine de la Catalogne remontrait à la fin du IXe siècle avec la nomination du comte de Barcelone, Guifré el Pilós, en 878. Sous son règne, l’entité historique et culturelle de la Catalogne aurait commencé à se dessiner. La plupart des historiens retiennent plutôt la date de 9882 quand les comtés catalans s’émancipèrent de la suzeraineté des rois francs et se seraient déclarées indépendants. La signature du traité de Corbeil (1258) entre Jaume 1er et Saint-Louis entérinera officiellement l’indépendance de la Catalogne.

lundi 14 décembre 2020

Manifeste du mutualisme et de l'autogestion

 

Ce manifeste a été rédigé en italien par le réseau Fuori Mercato (En dehors du Marché)

1. Comme proposé lors de la conférence organisée à Scup [espace social autogéré à Rome] les 7 et 8 avril 2018, notre objectif était d'ouvrir un large débat sur les expériences d'autogestion et sur le statut des biens communs et des « usages civiques », dans le but de démarrer un processus d'écriture collective et de créer une sorte de « manifeste du mutualisme et de l’autogestion ». Ce qui nous a amené dans cette direction, c’est la détermination de revendiquer le droit à l’existence et au développement d’expériences, d’entreprises, d’activités autogérées, mutualistes et coopératives, avec des moyens concordants aux lois en vigueur, mais aussi en mesure de les dépasser et en envisageant des codifications juridiques plus avancées. Ce processus se développe à partir des références à la Constitution et à la définition de codifications qui ont déjà été élaborées au niveau local, comme dans la « Déclaration d’usage civique » de Mondeggi Bene Comune.

Économie des travailleur-se-s : une VIIe rencontre sous le signe de la résistance et des alternatives

 

 

Par Alexandra Cretté, Marion Décavé et Richard Neuville

La VIIe Rencontre internationale de l’« Économie des travailleuses et des travailleurs » s’est tenue au sein de l’École nationale Florestan Fernandes (ENFF) à Guararema à soixante-dix kilomètres de São Paulo (Brésil) du 25 au 29 de septembre 2019. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017). Comme c’est le cas depuis 2015, elle a été précédée par trois rencontres régionales qui ont été organisées à Santiago du Chili pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et Centrale et à Milan pour la région euro-méditerranéenne entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Les choix du Brésil et de l’école des cadres du Mouvement des travailleur-se-s ruraux sans-terre (MST) ne sont pas le fait du hasard. 

 

Fuori Mercato : Entretien avec Salvatore Cannavò et Gigi Malabarba*


CT : Vous avez été les initiateurs du réseau Fuori Mercato (En-dehors du marché), pourriez-vous expliquer la genèse de ce réseau, ses activités, son implantation territoriale et ses objectifs ? 

Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.

On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.

Autogestion, écologie et féminisme au cœur de la IIIe rencontre de l’« Économie des travailleur-se-s »

(Milan, 12-14 avril 2019)

Par Bruno Della Sudda et Richard Neuville

La troisième rencontre euro méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s »i s'est tenue du 12 au 14 avril 2019 à Trezzano sul Naviglio (Banlieue de Milan), dans les locaux de l'usine autogérée RiMaflowii. Elle s'inscrivait dans le cadre des activités du réseau international initié en 2007 lors de la première réunion organisée en Argentine, à l'initiative du programme Faculta Abierta de l'université de Buenos Aires. Elle faisait suite des IIIe rencontres régionales sud-américaine et centre/nord-américaine qui furent organisées à Santiago du Chili et à Mexico l’automne dernier. Le retard pris pour la rencontre euro méditerranéenne est dû à la menace d’expulsion qui pesait sur les travailleur-se-s de l’usine RiMaflow ces derniers mois. L’organisation s’est appuyée sur le réseau national Fuorimercato (hors du marché) Autogestione in movimentoiii mis en place ces dernières années en Italie. Cette rencontre s’inscrivait dans le prolongement de celles tenues dans les usines Fralib (aujourd’hui SCOP-TI) à Gémenos en janvier 2014iv et Vio-Me à Thessalonique en octobre 2016v par le réseau euro méditerranéen. Elle a rassemblé 250 personnes environ avec une parité hommes/femmes et une proportion importante de jeunes. Elle a réuni des participant.es d’une dizaine de pays : Allemagne, Belgique, Croatie, État espagnol, France, Grèce, Hongrie, Italie, Kurdistan, Russie, ainsi qu'une délégation d'Argentine et du Brésil représentant le réseau mondial.

mercredi 10 avril 2019

12-14 avril – Milan : rencontre euroméditerranéenne « L’économie des travailleur.se.s »



Appel à participation
à la IIIe Rencontre euro-méditerranéenne de l’Économie des travailleur-se-s
12-14 avril 2019
Usine récupérée RiMaflow, Trezzano sul Naviglio (Milan), Italie

La première rencontre internationale de l’économie des travailleur-se-s s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et travailleuses d’usines récupérées et de collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires. Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleur-se-s sont confronté-e-s pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé. Depuis 2014, des rencontres régionales (Amérique du nord et centrale, Amérique du sud et Europe) sont organisées entre deux éditions mondiales.

mardi 28 août 2018

RiMAFLOW VIVRA !



Ils ont contraint la coopérative RiMaflow à la fermeture et arrêté son représentant légal en proférant des accusations diffamatoires. 

 

Ils ne réussiront pas à effacer son projet social !


Massimo doit être remis immédiatement en liberté !