Par Richard Neuville
La quatrième enquête
nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) réalisée
par le programme « Faculté ouverte » de l’université de Buenos Aires
confirme que le mouvement argentin des entreprises récupérées s’inscrit dans la
durée. Depuis 2001, plus de 300 entreprises en faillite ou abandonnées par
leurs propriétaires ont été reconverties par leurs ancien-ne-s travailleur-se-s
et parmi elles, 60 l’ont été sur les trois dernières années. Si l’incertitude
juridique autour de ces processus reste forte, il apparait que la voie de la
récupération par les salariés reste une option valide de plus en plus soutenue
par les syndicats.
Comme le déclarait José Abellí en 2009, le phénomène de récupération d’entreprises par les travailleurs est aujourd’hui bien ancré dans la classe ouvrière argentine : « Aujourd’hui, quel que soit l’endroit dans le pays, lorsqu’une entreprise ferme, les travailleurs brandissent le drapeau de l’autogestion. C’est le grand acquis de la lutte de la classe ouvrière argentine »[1]. Il n’est donc pas qu’un lointain souvenir de la crise de 2001 comme le confirmait également Andrés Ruggeri en 2010 « les entreprises récupérées par les travailleurs, non seulement, n’ont pas disparu mais elles se sont converties en une option que les travailleurs reconnaissent comme valide, malgré toutes les difficultés, plutôt que de se résigner à la fermeture des entreprises »[2].
Comme le déclarait José Abellí en 2009, le phénomène de récupération d’entreprises par les travailleurs est aujourd’hui bien ancré dans la classe ouvrière argentine : « Aujourd’hui, quel que soit l’endroit dans le pays, lorsqu’une entreprise ferme, les travailleurs brandissent le drapeau de l’autogestion. C’est le grand acquis de la lutte de la classe ouvrière argentine »[1]. Il n’est donc pas qu’un lointain souvenir de la crise de 2001 comme le confirmait également Andrés Ruggeri en 2010 « les entreprises récupérées par les travailleurs, non seulement, n’ont pas disparu mais elles se sont converties en une option que les travailleurs reconnaissent comme valide, malgré toutes les difficultés, plutôt que de se résigner à la fermeture des entreprises »[2].