Cet article a été publié dans "Amériques latines : émancipations en construction", coordonné par Franck Gaudichaud, Syllepse, janvier 2013.
Auteur Richard Neuville
La ville
n’est pas un amoncellement d’habitations. Bien que tous les êtres humains aient
besoin d’un toit, la ville se construit en collectif et de mode coopératif.
L’expérience uruguayenne de construction de logements par aide mutuelle est une
référence mondiale, notamment parce qu’elle va beaucoup plus loin que le toit (Raúl Zibechi 2011).
En Uruguay, l’Etat n’a eu de cesse de privilégier
les intérêts capitalistes de la bourgeoisie nationale par l’accumulation
foncière et pour la construction de logements. L’absence de politiques
volontaristes oeuvrant pour un accès au logement pour tous est patente. Dans un
pays où le mouvement coopératif est présent dans tous les secteurs de
l’économie et où le mouvement ouvrier a été largement influencé par les courants
classistes, l’émergence à la fin des années 60 d’un puissant mouvement de
coopératives de logement a permis de conquérir un cadre légal favorable. Les
luttes des ”Sans terre urbains” sont l’expression
d’une des particularités les plus intéressantes du mouvement populaire en
Amérique latine.
Un mouvement ouvrier “classiste”
L’histoire syndicale est un facteur déterminant dans
l’origine des luttes actuelles. Les premiers syndicats sont nés à la fin du
XIXe siècle, sous l’impulsion de l’émigration européenne. Ces courants
migratoires ont importé leurs idéaux socialistes et anarchistes et leurs
expériences de luttes. A cette époque, le mouvement ouvrier est influencé par les
idées de Bakounine et de Kropotkine. Il pratique le secours mutuel et diffuse
les idéaux d’émancipation sociale. Sous son influence, les “sociétés de
résistance” et les organisations coopératives se développent et constituent des
alternatives de production et des sources de revenus pour soutenir les
grévistes (GEAL 2004). En 1905, la Fédération ouvrière régionale de l’Uruguay
(FORU) devient le principal outil de lutte des travailleurs. D’inspiration
anarchiste, elle se caractérise par l’action directe et vise la grève générale
révolutionnaire. Un processus d’institutionnalisation s’amorce avec
l’arrivée au pouvoir de Jose Battle y Ordoñez[1]
en 1903 et l’hégémonie relative de la FORU est percutée un peu plus tard par la
révolution russe. Le mouvement syndical
se trouve affaibli et divisé entre
pro-staliniens et anarcho-syndicalistes pour affronter la crise de 1929. Les
valeurs subversives construites par les travailleurs continuent à s’incarner jusque
dans les années 50, par l’intervention dans d’autres secteurs comme les coopératives
et divers champs contre-culturels. Aujourd’hui, cette tradition de lutte
anti-autoritaire perdure et s’exprime à travers les organisations de chômeurs
et d’étudiants, les commissions autogestion, les radios communautaires, les
coopératives dans lesquelles perdure la volonté émancipatrice.
En 1964, le syndicalisme classiste se regroupe au
sein de la Convention nationale de travailleurs (CNT). Elle est déclarée
illégale en 1973 au début de la dictature mais la Plénière intersyndicale des
travailleurs (PIT), créée en 1981, devient l’épicentre de la contestation de la
dictature et contribue à son renversement en 1985. Avec le retour de la
démocratie, la centrale unique des travailleurs devient la PIT-CNT. A
l’approche de la victoire du Frente Amplio[2]
au niveau national, deux courants se constituent : l’un, regroupant les
militants des partis socialiste et communiste qui vise à “faire converger la
lutte parlementaire et les luttes sociales dans un esprit de collaboration et
de soutien mutuel” et l’autre, formé par le Mouvement pour la participation
populaire et le Courant de gauche, qui considère que « la relation du
mouvement syndical avec un possible gouvernement progressiste doit être dirigé
par l’indépendance de classe,[….] et, qu’en aucun cas, il n’acceptera de se
subordonner aux directives du gouvernement ou de la force politique
progressiste» (David-Bellemare
2011: 15). Sous la présidence de Tabaré Vázquez[3], un
rapprochement s’amorce avec le pouvoir mais pour Raúl Zibechi[4], la
PIT-CNT parvient à préserver son autonomie face au Frente Amplio.
Un tissu coopératif dense
Le mouvement coopératif uruguayen puise également ses
origines à la fin du XIXe siècle et inscrit son évolution et son dévelopement
en lien étroit avec l’émergence des mouvements sociaux, en particulier les
corporations, les syndicats, etc. En 1870, des ouvriers typographes, influencés
par les idées de Proudhon et de Bakounine, créent la première société de
secours mutuel, la “Société typographique montévidéenne”, qui adhère à
l’Association internationale des travailleurs – fédération Jurassienne[5]
(AIT) en 1872. En 1889, les premières coopératives de consommation et de
production “ouvrière typographique” se créent à Montevideo et d’autres formes
se développent dans l’intérieur du pays par la suite, comme les caisses
populaires et les syndicats chrétiens agricoles (Bertullo 2003: 6). A partir
des années 90, les athénées libertaires se multiplient et le “Centre
international d’études sociales” qui regroupe des ouvriers et des intellectuels
jouent un rôle essentiel à partir de 1898 en proposant des cours du soir et des
conférences sur la question sociale. Il contribue à construire une culture
alternative en marge du système éducatif formel. Ce didactisme mutuel a marqué
plusieurs générations de travailleurs et pas seulement libertaires (GEAL 2004).
De façon récurrente, les différentes formes coopératives sont intimement liées
aux corporations, avec d’un coté, les coopératives de consommation, de
production, de logement créées à l’initiative des travailleurs urbains salariés
et, de l’autre, les coopératives rurales agraires, d’épargne et de crédit créées
sous l’impulsion des petits et moyens producteurs ruraux. Si dans les années
1940, l’Etat légifère et permet ainsi le développement du mouvement coopératif,
celui-ci conserve une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics (Bertullo
2003: 5). A la différence des autres mouvements sociaux, il se déploie particulièrement
dans l’intérieur du pays, à l’exception des coopératives de logements concentrées
principalement dans la capitale.
Des politiques publiques libérales
L’Uruguay est historiquement marqué par un modèle
d’accumulation de la terre où la question du logement a été peu prise en charge
par l’Etat. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les politiques libérales se
limitent à stimuler le secteur privé en lui confiant la construction de
logements par la vente de terres d’Etat. Il faut attendre les années 1930 pour
que l’Etat commence à se saisir du problème du logement (Aristondo 2003). Au cours
de la période (1930-1973), l’Etat se veut un peu plus interventionniste en
légiférant sur l’utilisation du sol, la qualité de l’habitat et le logement
social : loi cadastrale (1933), planification urbaine (1939), loi sur les normes d’hygienne du logement (1928), création
de l’Institut national de logements économiques (INVE – 1937). Le gel des
loyers urbains, introduit par la création des Conseils salariaux (1943),
s’avère être dans les faits la première mesure régulatrice du marché. Au début
des années 60, l’Uruguay intègre les différents processus de développement
régional : la Commission
économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) et l’Alliance pour le Progrès, impulsées par les Etats-Unis pour
contenir les velléités de changements révolutionnaires dans les pays
sud-américains (Folléas 2012). Le logement devient une des priorités. Confronté
à l’agitation sociale dans un contexte de stagnation économique, le
gouvernement uruguayen crée une commission interministérielle pour établir un
diagnostic sur la situation du logement.
En 1966, la
création de trois coopératives de logements à l’intérieur du pays avec la
collaboration du Centre coopératif uruguayen va interpeller le pouvoir. Le
Parlement adopte la Loi national du logement en
décembre 1968, qui établit un cadre
juridique pour la promotion de programmes de logement social, à travers deux
modalités de gestion : l’aide mutuelle “ayuda mutua” ou l’épargne
préalable “ahoro previo” et deux statuts : les coopératives d’usagers “usuarios”
ou de propriétaires “propietario”.
Dans la
foulée, deux fédérations se créent : la Fédération de coopératives de logement
d'usagers par épargne préalable (FECOVI)[6]
en 1969 et la Fédération des coopératives de logement d'usagers par aide
mutuelle (FUCVAM)[7] en 1970.
Cette dernière, en tant qu’instrument de
contre-pouvoir, au fonctionnement autogestionnaire affirmé, va jouer un rôle déterminant
dans les mobilisations aux cotés des “sans terre urbains” au cours des
décennies suivantes.
Quarante ans plus tard, la situation du logement
reste épineuse car l’Etat et les municipalités ne l’ont jamais inscrite comme
une priorité. Un déficit de 80 000 logements est relevé sur l’ensemble du pays
et une partie du parc est qualitativement dégradée[8].
Lors de sa campagne électorale en 2008, José « Pepe » Mujica[9]
avait bien annoncé la création de cent mille logements durant son mandat. Mais
une fois de plus la mise en œuvre se fait attendre et il semble miser d’autres
acteurs sociaux.
Les politiques de logement successives ont essentiellement
privilégié l’accession individuelle à la propriété et restent orientées
principalement vers les couches moyennes, à travers l’accès au crédit proposé
par la Banque hypothéquaire de l’Uruguay. Le marché du logement destiné aux
couches défavorisées est encore contrôlé par des acteurs privés.
La FUCVAM : un mouvement populaire autonome
Sa
création est associée au processus d’accumulation de forces, elle regroupe la
classe ouvrière et d’autres secteurs sociaux : les intellectuels, les étudiants,
les retraités. C’est la
principale et la plus active organisation sociale uruguayenne dans le champ du
logement populaire et du développement urbain. Elle fédère plus de 490
coopératives de base dans l’ensemble du pays et les accompagne dans les
différentes étapes de leur développement : projet, construction et
gestion. Elle fédère 25 000 familles de bas et moyens revenus,
représentatives d’un large segment de travailleurs-ses. Les coopératives sont
composées majoritairement par des secteurs ouvriers industriels, des
travailleur-se-s des services et des employé-e-s du secteur public fortement
syndiqués, pour l’accès à des logements
à des prix abordables et dans de bonnes conditions juridiques. Avec la
précarisation de l’emploi, qui affecte l’Uruguay depuis une décennie, plusieurs
coopératives composées majoritairement de travailleurs du « secteur
informel » de l’économie ont émergé sur des bases territoriales à l’initiative de collectifs d’habitants ou
de zones d’occupation informelle (Golluccio 2011). Les coopératives
par aide mutuelle reposent sur une participation active des associé-e-s aux
tâches de construction des logements, 80 heures mensuelles de main d’œuvre
solidaire et fournissent le personnel qualifié. Cet apport d’aide mutuelle
ajouté à ceux de la coopérative correspond à 15 % de la valeur maximale de la
construction. Les 85 % restants sont couverts par le Fonds national du logement
et de l’urbanisation (FNVU). La taille des coopératives
d’usager-ère-s ou de propriétaires est comprise entre dix et deux cents associé-e-s.
La coopérative administre la propriété collective et les membres en sont les
usager-e-s. Ceux-ci possèdent un droit d'usage qu'ils peuvent revendre à la
coopérative en cas de départ ou transmettre en héritage à des membres de leur
famille. En contrepartie de ce droit d'usage, les coopérateurs s'acquittent
d'une redevance mensuelle à la coopérative.
Le modèle développé depuis quarante
années de lutte par la FUCVAM vise à assurer un logement digne aux coopérateurs
et repose sur quatre principes intangibles : l’aide mutuelle,
l’autogestion, la démocratie directe et la propriété collective.
- L’aide mutuelle : si
l’auto-construction représente 15 % de la valeur totale de la construction,
elle permet en fait une économie bien supérieure, de l’ordre de 30 à 40 %, du
fait de l’absence de coûts de main d’œuvre et d’intermédiaires. Elle permet
surtout une mutualisation et de fédérer les groupes d’habitants, au sein
desquels les femmes occupent une place importante.
- L’autogestion : elle permet
la mutualisation des moyens et développe dans la conscience des
travailleur-se-s leur capacité à transformer leur qualité de vie.
- La démocratie directe : les
membres participent directement au processus de prise de décisions politiques,
la représentation est limitée et ne peut s’exercer que dans le strict respect
des décisions adoptées.
- La propriété collective : la
coopérative est propriétaire du sol et du bâti, les coopérateurs en sont les
usagers par le biais du capital social détenu[10].
La FUCVAM
joue un rôle décisif à travers les apports logistiques, juridiques, techniques
et politiques qu’elle fournit aux travailleur-se-s qui s’organisent en
coopératives en vue d’accéder à un logement digne. Elle dispose d’un centre de
formation, d’équipements sportifs, de résidences universitaires, de colonies de
vacances, de bibliothèques, de garderies, de cliniques et développe de
nombreuses actions d’éducation populaire. Depuis
une décennie, en partenariat avec le Centre coopératif suédois, elle développe
des actions de solidarité et promeut le modèle uruguayen en Bolivie, au
Guatemala, au Honduras, au Nicaragua, au Paraguay, au Salvador, et tout
récemment avec Cuba et dans l’Etat espagnol.
Trois vagues de mobilisations
Les coopératives
de logement regroupées au sein de la FUCVAM résultent de trois grandes vagues
de lutte pour la terre urbaine. Entre 1970 et 1972, plus de 40% des dotations publiques
pour le logement sont attribuées au mouvement coopératif et environ 150
coopératives naissent au cours de cette période dans tout le pays (Zibechi
2007). La dictature militaire (1973-1985) va freiner le développement des
coopératives en les réprimant fortement et en tentant de les transformer sous
statut de propriété individuelle (Golluccio 2011).
Avec le
retour de la démocratie, les installations urbaines illégales se multiplient
et, en 1989 après l’élection de Tabaré Vázquez du Frente Amplio à la
mairie de Montevideo, une négociation s’engage avec le mouvement des
coopératives pour répertorier les terres. Au cours de la décennie 90, 250 coopératives
accèdent à la terre et une partie d’entre elles commence la construction de
logements. Parallèlement, la FUCVAM engage une vague de mobilisations en
procédant notamment à l’occupation des ministères de l’Habitat et de l’Économie
et de terrains disponibles ou désaffectés. Les occupations de 1989 constituent
un tournant pour le mouvement, les « sans terre urbains » apparaissent sur
le devant de la scène.
La troisième
vague de mobilisations se développe en 2006, peu après la victoire du Frente
Amplio au niveau de l’Etat. Une centaine de groupes coopératifs de lutte
pour la terre se constitue pour dénoncer la politique du logement après une
décennie d’ajustement structurel. En
octobre 2006, ils décident d’occuper un terrain de l’entreprise publique des
chemins de fer abandonné depuis 40 ans. Ils obtiennent vingt terrains et
quarante coopératives s’y installent. Mais, à l’image du Mouvement des paysans
sans terre (MST) au Brésil, le mouvement est confronté à la répression sous un
gouvernement de gauche. En 2007, le
Parlement approuve même une loi qui
renforce l’appareil répressif contre les occupations de terres. Cela ne
décourage nullement la FUCVAM qui, en compagnie de travailleurs ruraux, occupe
un terrain de 32
hectares à Montevideo et organise des marches en
juillet 2007 pour dénoncer la criminalisation des occupations. A travers ces
actions, la FUCVAM entend dénoncer le modèle économique, le non respect des
engagements du gouvernement en termes de constructions de logements et
l’absence de gestion de l’émigration rurale (Zibechi 2007).
Avec l’accession
à la présidence de José « Pepe » Mujica en 2009, les tensions s’apaisent mais
l’ancien Tupamaro divise le mouvement social. Par le biais des prêts financiers nécessaires à
la construction, le pouvoir privilégie la PIT-CNT plus « conciliante »
au détriment de la FUCVAM plus « autonome ». C’est ainsi qu’en 2011, la PIT-CNT conclut un accord pour un plan de construction
de 10 000 logements à bas coût avec le gouvernement et l’octroi de
terrains par la municipalité de Montevideo. La centrale syndicale entend
développer des coopératives de logements pour ses membres à bas revenus et sans
apport financier préalable. Le principal reproche de la PIT-CNT vis-à-vis la
FUCVAM concerne le nombre d’heures mensuelles de main d’œuvre solidaire, le
syndicat propose des logements préfabriqués et une participation mensuelle
limitée à 36 heures. Mais, pour Gustavo González[11], le
« Plan de logement syndical inaugure un nouveau style de logement pour
les travailleurs, qui contraste réellement avec celui qu’ont impulsé les
coopératives par aide mutuelle depuis quatre décennies ». Pour la
FUCVAM, le « Plan syndical » est pour le moins paradoxal car il consiste
à créer des « coopératives de propriétaires » et à promouvoir de fait
la propriété privée, plutôt que le concept de propriété collective. S’inspirant de Raúl Zibechi, le mouvement
coopératif s’inscrit dans une logique différente, il s’agit avant tout de
construire de “l’habitat” et pas uniquement des logements, de concevoir une
alternative urbaine avec un tissu social et coopératif, non seulement capable
d’édifier mais également de bâtir une société émancipatrice (González 2010). De
fait, la participation active des associé-e-s aux tâches de construction casse
l’aliénation de la division capitaliste du travail.
Les insuffisances avérées des politiques sociales de
logement et la faiblesse de l’offre du secteur locatif[12]
ont été des facteurs déterminants pour le développement des coopératives qui
constitue incontestablement un recours pour l’accès au logement des ménages
modestes. Le secteur coopératif a amplement
démontré sa capacité à créer des logements de qualité pour des ménages dans
l’incapacité d’accéder au marché immobilier privé. L’accès à ce modèle reste cependant conditionné pour les futurs coopérateurs à des critères
économiques et de stabilité dans l’emploi, de plus l’offre des fédérations
reste en deçà de la demande car tributaire de la volonté politique des
municipalités pour l’accès au foncier et de l’Etat pour l’accès aux prêts
(Folléas 2012). Gustavo González ne nie pas que
: “La capacité à intégrer les travailleurs informels sans expérience
syndicale reste complexe” mais il considère que “si le modèle de
coopératives de logements ne peut être l’unique, il constitue malgré tout une
alternative réelle” (Zibechi 2011).
En Uruguay, les droits à l’accès au foncier et au
logement restent à conquérir, c’est le principal défi pour les mouvements sociaux.
L’utilisation du sol et la remise en cause de la propriété privée sont au coeur
du combat des “sans terre urbains”. L’actuel gouvernement du Frente Amplio
reste sourd à leurs revendications, le budget du logement est en recul et le
logement reste une marchandise alors qu’il devrait être un droit.
Richard
Neuville
Références
bibliographiques
Graciela
Laura Aristondo Martin, Cooperativismo, autoayuda y autogestión: Una
alternativa uruguaya para la vivienda de interés social, Scripta Nova,
Revista electrónica de geografía y ciencias sociales, Barcelona: Universidad de
Barcelona, vol. VII, núm. 146, Agosto de 2003. http://www.ub.es/geocrit/sn/sn-146(099).htm
Jorge
Bertullo, Gabriel Isola, Diego Castro, Milton Silveira, El cooperativismo en
Uruguay, Red universitaria de las Américas en estudios cooperativos y
asociativismo, 2003. http://www.universidadur.edu.uy/bibliotecas/trabajos_rectorado/doc_tr22.pdf
Étienne
David-Bellemare, Le mouvement syndical en Uruguay : trajectoire
contemporaine et nouvelles perspectives pour la Plénière intersyndicale des
travailleurs-Convention nationale des travailleurs (PIT-CNT), Université du
Québec à Montréal (UQAM), Montréal, 2011. http://www.turmel.uqam.ca/node/435
Sarah
Folléas, Les coopératives de logements en Uruguay, Une production de l’offre
de logements par le tiers-secteur, Métropoliques, 18 janvier 2012. http://www.metropoliques.eu/Les-cooperatives-de-logements-en.html
Audrey
Golluccio, Coopératives d'habitants à l'étranger, Fiche Uruguay,
HABICOOP – Mars 2011. http://www.habicoop.fr/IMG/pdf/Fiche_Uruguay.pdf
Gustavo
González, La vivienda popular uruguaya, Uruguay: más allá de la vivienda,
Montevideo, 8 de enero de 2010. http://blogdegustavogonzalez.blogspot.fr/2010/01/la-vivianda-popular-uruguaya.html
Groupe
d’Etudes et d’Action Libertaire (GEAL), Origines du mouvement ouvrier en
Uruguay, Montevideo, 2004. (Traduction et publication par le Syndicat
Intercorporatif Anarchosyndicaliste de Caen). http://nefac.net/node/977
Samuel
Jablon, Les formes alternatives d’accès au logement pour les ménages
modestes : L’apport des expériences étrangères, Mission d’étude, 2009.
Raúl
Zibechi, Coopératives de logement en Uruguay : les sans terre urbains,
article publié sur le site internet du RISAL, le 21 septembre 2007, 2007. http://risal.collectifs.net/spip.php?article2332
Raúl
Zibechi, Acerca del libro Los Sin Tierra urbanos - Sin tierra urbanos
Construir vivienda o hacer ciudad, Brecha, Montevideo, 3 de agosto de 2011.
http://blogdegustavogonzalez.blogspot.fr/2011/08/reportaje-semanario-brecha-uruguay.html
Raúl
Zibechi, Plan de vivienda sindical : Y la nave va, Brecha, Montevideo,
11 de Agosto de 2011.
[1] Président de la République
de 1903-1907 et de 1911-1915, d’inspiration libérale et modernisatrice, il
dirige pendant un quart de siècle le parti Colorado, représentant de la
bourgeoisie et des couches moyennes urbaines. L’autre grand parti est le parti Blanco
ou parti National, représentant les propriétaires terriens et les
éleveurs de l’intérieur du pays. Ces deux partis créés en 1836 vont dominer la
vie politique nationale jusqu’en 2005.
[2] Coalition
de partis de gauche et de centre-gauche, créée en 1971, qui regroupe 21
organisations, entre autres, le Parti socialiste, le Parti communiste, le Parti
démocrate chrétien, des scissions des partis Blanco et Colorado, le Mouvement
pour la participation populaire (animé par d’anciens guérilleros des Tupamaros).
[3] Tabaré Vázquez a été
président de la République (2004-2009) et maire de Montevideo (1990-1995) soutenu
par le Frente Amplio, dont il a été le principal dirigeant (1996-2005).
[4]
Militant et journaliste uruguayen. Uruguay: Les mouvements sociaux entre
l’autonomie et la lutte pour le changement, [sur internet] http://www.cetri.be/spip.php?article31,
2007.
[5] Après
la scission lors du congrès de l’AIT à La Haye en 1872, consécutive à
l’affrontement entre « mutuellistes » et « collectivistes »
ou anarchistes, tendance Bakounine et marxistes, les « jurassiens »
constituent une nouvelle Internationale dite « antiautoritaire »
qui regroupent les fédérations hostiles au Conseil général.
[6] Site de la FECOVI : http://www.fecovi.com.uy/
[7] Site de la FUCVAM : ¿Que es FUCVAM? http://www.fucvam.org.uy/la-federacion/45.html
[8]
L’Uruguay compte 3,5 millions habitants, 90 % de la population vit en zones
urbaines dont 40 % à Montevideo. Rien que dans la capitale, il existe près de 500 maisons
et 80 édifices abandonnés, 55 000 logements inoccupés et près de 300 000
personnes sans logement (Jablon 2009) et 110 bidonvilles.
[9] José
« Pepe » Mujica, ancien Tupamaro, est président de la République depuis
2009, il a succédé à Tabaré Vázquez.
[11] Gustavo González a été
secrétaire général et président de la FUCVAM.
[12] Le logement locatif ne
représente que 30 % du parc immobilier.
Voir la présentation de l'ouvrage
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire