Richard Neuville *
Le 25 janvier dernier, la Nouvelle Constitution a été adoptée par 62 % des voix. Après le référendum d'août dernier qui avait conforté le président Evo Moralès, le peuple bolivien a, de nouveau, exprimé sa volonté de construire une "société nouvelle", une "République sociale et démocratique" dans l'unité de la Bolivie et le respect des droits des peuples qui la composent. Le oui l'a emporté dans 6 départements sur 9 et la participation a été massive.
Le 25 janvier dernier, la Nouvelle Constitution a été adoptée par 62 % des voix. Après le référendum d'août dernier qui avait conforté le président Evo Moralès, le peuple bolivien a, de nouveau, exprimé sa volonté de construire une "société nouvelle", une "République sociale et démocratique" dans l'unité de la Bolivie et le respect des droits des peuples qui la composent. Le oui l'a emporté dans 6 départements sur 9 et la participation a été massive.
Une fois de plus, Evo Moralès a gagné son bras de fer avec l’opposition. La nouvelle Constitution qui, il y a un an, paraissait condamnée à l’échec est enfin adoptée. A l’image de ce qui s’est passé au cours de toute l’histoire bolivienne, la région andine a fait pencher la balance au niveau national, en vertu de son poids démographique, de sa « vision nationale » et parce que le gouvernement y siège. Le mélange d’identification ethnico culturelle et une culture politique plus proche de l’étatisme expliquent l’adhésion sans faille de l’Ouest bolivien à Evo Morales. Mais le pays reste divisé entre l'ouest et l'est et, de plus en plus, entre les ruraux et les citadins (hormis à La Paz, El Alto et Oruro).
Pour le Président Evo Moralès, l'adoption de la Constitution signifie la fin de l'Etat colonial. La Nouvelle Constitution garantit notamment la distribution des richesses, l'accès à l'eau, à l'éducation, à la santé, à un logement pour tous. Pour la première fois dans l'histoire de la Bolivie, la Constitution proclame l'Etat plurinational, reconnaît les cultures et les langues de toutes les ethnies.Les Boliviens ont également fait le choix fondamental de limiter les propriétés à 5000 hectares, ce qui a son importance dans un pays où un des leaders de l'opposition s'est accaparé plus de 100 000 hectares. Cependant, cette limite ne sera pas rétroactive mais désormais le surplus des terres pourra être distribué aux paysans qui en s'ont privés depuis trop longtemps. Le peuple bolivien a également choisit l'option de la paix puisque l'article 10 stipule " la Bolivie rejette toute guerre d'agression comme instrument de solution aux différents conflits entre Etats. Elle interdit la fabrication d'armes chimiques, biologique et nucléaires ".Certes, le processus pour transformer radicalement le pays sera encore long et l'opposition ne semble pas résolue à abdiquer, mais le pouvoir se trouve conforté.
Evo Moralès a d'ores déjà respecté ces engagements au regard des revendications contenues dans " l'agenda d'octobre", issu du mouvement social de 2003. Les Alternatifs saluent cette victoire du peuple bolivien comme l’aboutissement de dizaines d'années de lutte pour le droit et la justice.
Article rédigé pour Rouge et Vert (05/02/2009)
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