Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le
début de ces études universitaires en sciences sociales et relations
internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite
pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec
les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur
des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique
de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association
nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du
Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a
participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la
première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs
au Brésil qui a été publiée en 2013[1].
Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et
effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences
Sociales (EHESS), à Paris.
La préparation de notre événement de
l'été se situe dans une phase charnière, où nous avons marqué des points
en terme de retard des travaux, sans avoir arraché l'abandon définitif,
objectif fédérateur de notre lutte.
Nous avons tenu ! Tenu sur nos trois piliers !
Tenu sur la zone !
Après le séisme de l'automne 2012, et son opération César, nous avons préservé collectivement le territoire de la Zad, paysans résistants depuis longtemps installés, habitants récents, citoyens-soutiens très présents. La vie a pu continuer et des projets agricoles pérennes ont pris forme, grâce à Sème ta ZAD et au COPAIN sur la ferme de Bellevue et sur les terres menacées. Des travaux variés sur le terrain notamment avec les Naturalistes en lutte ont encore enrichi notre expertise collective et mis sérieusement à mal les propositions de « compensation » d'AGO-Vinci. Des liens se sont noués, la Zad est plus peuplée, mieux cultivée au printemps 2014 qu'elle ne l'a jamais été. La manifestation du 22 février a montré l'énormité du soutien, tant paysan que populaire, à la défense du territoire menacé. La mobilisation éclair pour Saint Jean du Tertre a sauvé la ferme et donné des garanties pour l’avenir !