Communiqué de solidarité
Non
à l’expulsion des travailleur-se-s de l’hôtel Bauen !
Oui
à l'expropriation définitive !
Déclaré
en faillite en décembre 2001 par ses anciens propriétaires, l’hôtel Bauen, grand
édifice de 20 étages situé en plein centre de Buenos Aires construit avec des
fonds publics pour la Coupe du monde de football de 1978, avait été récupéré
par un groupe d’ancien-ne-s travailleur-se-s le 21
mars 2003. Depuis 14 ans, un processus autogestionnaire a été entrepris,
permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser pratiquement sans
financement extérieur un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. Tout au long
de ces années, les 130 travailleur-se-s de la coopérative ont amplement démontré
leur capacité à assurer le fonctionnement de l’équipement en gestion ouvrière.
L’hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, est
devenu un lieu de réunion, de débat et de solidarité pour les mouvements
sociaux, les syndicats et les organisations de travailleur-se-s et utilisé pour
des événements universitaires et culturels. A ce titre, il constitue un lieu emblématique en Argentine
et une expérience autogestionnaire exemplaire dans le monde.
Alors
qu’une loi d’expropriation a été promulguée par le Sénat argentin, le président
Mauricio Macri a apposé son veto à la loi, en utilisant des arguments
fallacieux, qui nient le sens social de la coopérative, il renonce à récupérer
l'argent public et veut laisser 130 familles sans emploi. Alors qu’un recours
parlementaire est engagé pour rejeter le véto et confirmer la loi
d’expropriation définitive, Macri entend expulser les travailleur-se-s. Une
juge a ordonné “l’expulsion par la force publique” pour le mercredi 19 avril
2017. Dans un contexte économique et social catastrophique et après le succès
de la grève générale du 6 avril, le pouvoir tente de criminaliser le mouvement
social et décide de s’attaquer à un des symboles de la résistance et de l’alternative
ouvrière en Argentine.
Les
organisations ci-dessous se solidarisent avec les travailleurs de BAUEN et ne
doutent pas qu’ils/elles sauront s’opposer à cette expulsion comme ce fut le
cas en 2007 et 2014.
Association Autogestion, France
Amérique latine, Réseau syndical international de solidarité et de luttes, SOLAL
(Solidarité Amérique latine) Ardèche, Union syndicale Solidaires.
Le 18 avril 2017
Contact :
Richard Neuville (Association Autogestion)
(33) 684 34 73
54
Mensaje de solidaridad y de
fraternidad a la
atención de las trabajadoras y los trabajadores del hotel Bauen
¡No a la expulsión de trabajadoras y
trabajadores
del hotel Bauen!
¡Sí a la expropiación definitiva!
Frente a la nueva ofensiva y la
tentativa del poder para expulsarles de su lugar de trabajo socializado,
prevista para el 19 de abril, las organizaciones más abajo les expresan toda su
solidaridad. Saludan su capacidad de asegurar el funcionamiento del hotel Bauen
en gestión obrera desde hace 14 años. No dudan que ustedes sabrán oponerse a
esta expulsión como fue el caso en 2007 y 2014 para defender y preservar una
experiencia autogestora ejemplar en el mundo.
Mañana y los días siguientes,
estaremos en sus lados para que continua a vivir uno de los símbolos de resistencia
y de alternativa
obrera en Argentina y qué ustedes pudieran continuar viviendo dignamente de su
trabajo.
Les expresamos nuestra solidaridad
internacionalista
Association Autogestion,
France Amérique latine, Réseau syndical international de solidarité et de
luttes, SOLAL (Solidarité Amérique latine) Ardèche, Union syndicale Solidaires.
Paris, 18 de abril de 2017
Message
de solidarité et de fraternité à l’attention des travailleur-se-s de l’hôtel
Bauen
Non
à l’expulsion des travailleur-se-s de l’hôtel Bauen !
Oui
à l'expropriation définitive !
Face
à la nouvelle offensive et tentative du pouvoir pour vous expulser de votre
lieu de travail socialisé, prévue pour le 19 avril, les organisations
ci-dessous vous expriment toute leur solidarité. Elles saluent votre capacité à
assurer le fonctionnement de l’hôtel Bauen en gestion ouvrière depuis 14 années.
Elles ne doutent pas que vous saurez vous opposer à cette expulsion comme ce
fut le cas en 2007 et 2014 pour défendre et préserver une expérience
autogestionnaire exemplaire dans le monde.
Demain
et les jours suivants, nous serons à vos côtés pour que continue à vivre un des
symboles de la résistance et de l’alternative ouvrière en Argentine et que vous
puissiez continuer à vivre dignement de votre travail.
Nous
vous adressons toute notre solidarité internationaliste !
Paris, le 18 avril 2017
(33) 684 34 73
54
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