Communiqué
6 août 2014
Le
23 juillet, la justice américaine a déclaré l’Argentine en défaut de paiement
sur sa dette souveraine, sous la pression de deux fonds vautours dont le seul
objectif est de pratiquer de l’extorsion de fonds au mépris du peuple argentin.
Cette
décision, qui montre une fois de plus le caractère prédateur de la finance
internationale, est inacceptable et dangereuse. Elle viole la souveraineté de
l’Etat argentin en empêchant celui-ci de rembourser sa dette à des conditions
décentes. Cette décision illustre l’impérialisme des Etats-Unis qui cherchent à
imposer leurs lois au-delà de leurs frontières, alors qu’une partie de la dette
incriminée est libellée en euro et se trouve sous juridiction européenne.
Enfin, cette décision est stupéfiante car elle bénéficie à une poignée de fonds
vautours qui détiennent moins de 8% de la dette argentine et dont ils exigent
le remboursement à un prix exorbitant. Ces prédateurs empêchent le
remboursement de 92% de la dette qui a fait l’objet de restructurations en 2005
et 2010, aux termes desquelles les prêteurs avaient accepté d’abandonner 70% de
leurs créances. Cette restructuration, obtenue par l’Argentine, était
particulièrement légitime car le surendettement provenait d’une dette odieuse
contractée par la dictature militaire qui a sévi de 1976 à 1983.
Attac
soutient le peuple argentin dans son combat pour refuser la domination de la
finance prédatrice. Attac s’étonne que les autorités françaises et européennes
ne se rangent pas aux côtés du gouvernement argentin pour soutenir la
restructuration de sa dette, et rejeter ce qui apparait clairement comme une
manifestation inacceptable de l’impérialisme des Etats-Unis au travers de leur
système juridique et financier.
Attac
France,
Le
6 août 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire