Les salariéEs de Philips à Dreux mènent une lutte sans relâche depuis de nombreuses semaines, contre la direction qui a décidé de les sacrifier pour toujours plus de profit.
Pourtant l’usine est rentable : Philips a ainsi dégagé au niveau du groupe, 176 millions d’euros au deuxième trimestre 2009. Mais les patrons veulent fermer l’usine, jeter les salariéEs à la rue ou les envoyer en Hongrie avec un salaire mensuel de moins de 500 € pour pouvoir empocher de nouveaux bénéfices ! Ces patrons, comme le rappelle les Phillips utilisent des méthodes de voyous.
Dès le mois de décembre, Les Alternatifs ont apporté leur soutien. : message de soutien dès le début de l’action de production en autogestion, présence de camarades sur le site avec échanges mutuels d’expérience sur des luttes d’autres travailleurs et travailleuses en autogestion ; articles dans notre journal Rouge et Vert.
Les Alternatifs renouvellent leur soutien total et leur solidarité avec les salariéEs de Philips.
Une alternative économique est possible : les salariéEs ont prouvé qu’ils pouvaient faire tourner les machines et produire.
Les Alternatifs demandent à l’Etat, à la région Centre, au Conseil Général d’Eure et Loir, à la ville de Dreux et à la communauté d’agglomération de tout faire pour préserver l’emploi sur ce site et de soutenir et financer un projet industriel contrôlé par les travailleurs.
Les salariés ne se laisseront pas jeter dehors par des méthodes de patron voyou.
Alors que pratiquement tous les salariés de Philips Dreux se sont présentés ce matin à leur travail, ils ont trouvé porte close. La direction avait mobilisé des vigiles et des maitres chiens supplémentaires pour empêcher salariés et élus du personnel de pénétrer sur le site.
L’Assemblée Générale s’est donc tenue devant le site, en présence d’environ la totalité des salariés de Philips et de nombreux journalistes.
Ce qui dominait était un sentiment de colère et de révolte, suite aux lettres reçues ce week-end nous demandant de ne plus revenir sur le site à partir d’aujourd’hui et proposant à certains un reclassement en Hongrie à 450€ par mois et pour obtenir ce poste il faut parler le Hongrois couramment, alors que vendredi dernier la direction avait laissé les salariés renter chez eux sans rien leur dire.
Les organisations syndicales du site ont décidé d’assigner Philips en référé sur le lock-out. L’audience de celle-ci se tiendra mercredi 17 février 2010 au TGI de Chartres
La direction de Philips comptait faire ses sales coups en douce. C’est raté !
L’assemblée générale a décidé d’assigner Philips en référé afin de faire ré-ouvrir le site.
Les salariés ont également décidé de se retrouver tous les jours à l’usine où une Assemblée Générale aura lieu tous les matins à 8h.
Face à l’indignation soulevée dans le pays par les méthodes de patrons voyous de la direction de Philips, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a annoncé qu'il recevrait dans la semaine les syndicats puis la direction de Philips. Nous lui disons encore une fois qu’il n’est pas question de sacrifier nos emplois pour d’hypothétiques reclassements, notamment dans des centres d’appel de la région qui existent déjà et qui ne créent pas d’emplois.
Ce qu’il se passe à Philips n’est hélas pas un cas isolé. La vague de licenciements et de suppressions d’emplois continue partout en France : Total, Freescale, Goodyear, Sanofi-Aventis, Saupiquet, Teleperformance, Majorette, PTPM, Gima/Agco (ex-Massey Ferguson), TDF, Pier Import, Altis, M-Real... Elle touche aussi le secteur public : la Poste, les hôpitaux, la SNCF, l’éducation nationale... Et cette liste n’est pas exhaustive.
Nous appelons tous les salariés victimes eux aussi de licenciements ou de suppressions d’emplois à nous soutenir, à nous rejoindre afin que nous luttions tous ensemble.
Ne restons pas chacun dans notre entreprise. En faisant converger nos luttes, nous pouvons interdire les licenciements et arrêter les suppressions d'emplois !
La lutte ayant aussi un coup financier (frais de justice, logistique…), nous faisons appel à la solidarité.
Les soutiens financiers aux salariés de Philips, comme les communiqués de soutien tout court, sont à envoyer à :
Pour la CGT Manu 06 07 23 42 30
Syndicat CGT PHILIPS EGP Dreux
1, rue de Réveillon - 28100 Dreux
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