Par Joris Leverink – le 4 juin 2014
A la
veille du premier anniversaire du soulèvement du Parc Gezi, un petit groupe
d’ouvriers du textile explore une alternative radicale : occuper,
résister, produire !
Diren !
Kazova, lit-on sur la pancarte
fixée au-dessus de l’entrée d’un petit centre commercial et culturel dans le
quartier animé de Sisli à Istanbul. A l’intérieur, le sol est pavé, donnant au
visiteur l’impression d’arriver dans un marché de rue. Des slogans comme « 1er
Mai ! », « Kazova résiste ! » et « Vive
la Révolution ! » sont écrits sur les pavés partout dans la
pièce. Aux murs sont accrochées des tringles où sont accrochés des pulls, des
centaines de pulls. À première vue, on dirait des pulls ordinaires. Jusqu’à ce
que l’on apprenne l’histoire qu’il y a derrière eux. Et, soudain, les pulls se
transforment en symboles de résistance, en signes de défi et en un espoir
matérialisé d’une société plus égalitaire, d’une économie plus juste – et, oui,
même d’un monde meilleur.