Regarder là-bas pour construire ici…
Par Nils Solari
Ce texte fait suite à l’atelier de l’université d’été
sur les entreprises récupérées en Argentine[1]. Afin
de ne point trop revenir sur ce qui a déjà été décrit de ce phénomène dans les
colonnes de Rouge & Vert, il
apparaissait utile de prolonger l’objet des discussions durant l’atelier, à
savoir l’intérêt pour un mouvement politique affichant comme objectif la
construction de l’autogestion, de s’intéresser à ce qui s’est initié dans ce
pays il y a plus de dix ans maintenant. À l’heure où la « crise de la dette »
serait vouée à être l’horizon indépassable, sacrifiant tout sur l’autel de
l’austérité, que pouvons nous retenir d’expériences collectives qui, bien que
lointaines, se réclament de l’autogestion ouvrière ? Dans quelle mesure le
regard sur ces initiatives, enrichi d’un certain recul, permet de nourrir les
réflexions qui sont à l’œuvre ici ?