JOURNEE
ZAPATISTE
Journée
organisée avec le soutien du Centre
d'Études sur les Médias, les Technologies et
l’Internationalisation Cemti,
Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
PAROLE/ACTION
TRANSFORMATRICE
UN
AUTRE MONDE EXISTE DÉJÀ DANS LES COMMUNAUTÉS ZAPATISTES
LIEU
ET DATE : La Parole Errante, Montreuil (Paris), samedi 20
juin
2015
PROGRAMME:
C’est
en opposition à une réalité vécue faite d’expropriation, de
répression, de mépris et d'oubli qu’a surgi au Mexique le ¡Ya
basta! (« Ça
suffit
! »)
des communautés rebelles de l’Armée Zapatiste de Libération
Nationale (EZLN pour son acronyme en espagnol). Le 1er
janvier 1994, est alors apparue, dissimulée derrière le
symbole du
passe-montagne zapatiste, la Fleur de la Parole Véritable.
Enracinée
dans la résistance et l’organisation des peuples indiens
mayas, la
lutte zapatiste s’ouvre au monde avec la force de sa mémoire
collective née et protégée dans les entrailles culturelles de
la
Terre Mère. Vingt ans après, les communautés zapatistes
poursuivent, à travers l’autonomie, la construction d’un autre
monde possible, concret et tangible, où l’on avance
collectivement, éclairés par des questions plutôt que par des
certitudes, en déployant et en renouvelant les potentialités
de
l'univers de vie des mayas, et en éliminant les formes
étatiques du
politique : les représentants doivent « gouverner en
obéissant », « servir et non se servir ».
« Dans
les
communautés indiennes que nous sommes, nous subissons les
attaques du système capitaliste ; nous les éprouvons dans le
sang
et la douleur de nos enfants qui sont partie prenante du seul
futur
possible pour cette planète que nous appelons Terre et sur
laquelle,
malgré les distances et les différentes couleurs qui nous font
exister, nous maintenons la certitude qu’elle est notre mère
et
qu’elle est synonyme de vie. Et, afin que cela continue, la
justice
est une revendication qui se tisse à travers nos actions et
nos
convictions, celles de nous tous qui appartenons au monde
d’en-bas,
nous qui n’aspirons pas à le gouverner mais à cheminer en le
construisant ».
Les
zapatistes inventent depuis plus de vingt une nouvelle façon
de
faire de la politique et sont devenus, non pas une
avant-garde, mais
une source de réflexion et d’inspiration pour de nombreux
mouvements.
Samedi
20
juin 2015
MATIN
9h30
–
9h45 Ouverture
de la Journée: Fabien Granjon et Miguel Escobar
9h45
– 11h :
Le
processus de la lutte de l'EZLN au cours des 21 ans
écoulés
(1994-2015). Les
grandes étapes, les inflexions et les ruptures, le processus
de
transformation d'une organisation de lutte armée, l'énigme
d'une si
longue résistance et d'une surprenante capacité de
renouvellement
(Virginie Robert et Jérôme Baschet).
11h
– 11h30
Extraits
de films.
11h30
– 12h :
Autonomie,
territoire
et organisation collective.
Autonomie et auto-gouvernement : mise en œuvre d'autres
modalités de délégation de la capacité collective de
décision
(« diriger en obéissant »); importance du territoire et
de sa défense; manière d'être et d'agir qui fait une place
essentielle au souci
du nous
(Fernanda Navarro et Virginie Robert).
12h
– 12h30 :
La
« Petite Ecole zapatiste », une expérience pour toucher
du doigt la pratique de l'autonomie. L'expérience
vécue par ceux qui y ont participé : l'éducation autonome,
la
santé autonome, la justice autonome, les projets productifs
autonomes. Les livres de l'Escuelita, remarquable travail
collaboratif de traduction, disponible en ligne (Virginie
Robert et
Fernanda Navarro).
12h30
– 13h :
La
« Sexta », les zapatistes et nous. La
Sixième Déclaration de la forêt lacandone remonte à 2005,
mais sa
reformulation, début 2013 (dans le texte intitulé Eux
et nous,
édité et disponible en français) appelle à la constitution
d'un
réseau planétaire de luttes et de résistance. Après le
Festival
mondial des résistances et des rébellions contre le
capitalisme
(décembre 2014-janvier 2015) et le séminaire « La pensée
critique contre l’hydre capitaliste » (mai 2015), en quoi
ceci nous concerne ici et maintenant ? (Anne Marie Walden,
Cybèle
David et François-Xavier Chaunier).
13h
–
14h : Pause
14h
– 16h :
Des
ponts entre les mondes (Europe/Chiapas, Chiapas/Europe). On
présentera diverses formes de solidarité concrète, notamment à
travers la diffusion des produits zapatistes, notamment le
café
(CSPCL, Échanges solidaires, etc.). Un des Contes rebelles du
(défunt) sous-commandant Marcos sera lu par Matita et Philippe
Maymat (compagnie Tamèrantong). On présentera aussi
l’incroyable
aventure de la pièce Zorro el zapato, bel exemple d'une
improbable,
mais ô combien réjouissante, passerelle entre les mondes
(projection d'un court film, 25 minutes; montage d'une petite
exposition). Avec la participation de Christine Pellicane.
Modératrice/eurs : Anne Marie Waldem et François-Xavier
Chaunier.
16h00
– 19h :
Expérience
zapatiste
et pensée critique face à l'hydre capitaliste.
Débat avec des interventions de Carmen Castillo, John
Berger, Armand
Mattelart (à confirmer), Jérôme Baschet, Fernanda Navarro,
Virginie Robert, Miguel Escobar (Collective Lecture de la
réalité).
Modératrice :
Aline
Pailler.
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