M. Colloghan

lundi 15 août 2011

Solidarité avec les étudiant-e-s chilien-ne-s !

Nous publions ci-dessous deux communiqués en solidarité avec le mouvement étudiant chilien, victime de la répression du gouvernement de Piñera. Le premier émane de l'association France Amérique Latine et le second du mouvement des Alternatifs, ils ont été diffusés le 8 août.
Communiqué de France Amérique Latine
 
Solidarité avec le mouvement étudiant chilien !
Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili. Une nouvelle génération de citoyennes et citoyens se mobilise pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.

Ce sont des dizaines de milliers d’étudiants universitaires et du secondaire qui sont en mouvement autour du mot d’ordre « l’éducation est un droit, pas un commerce ! », alors que le gouvernement de Sebastián Piñera refuse d’entendre leurs revendications. 34 élèves du secondaire sont même en grève de la faim depuis deux semaines. Ces derniers jours, Mr Piñera -au plus bas dans les sondages- a choisi la fuite en avant, avec pour seule réponse la criminalisation du mouvement social et la répression massive. Les manifestations des organisations syndicales étudiantes et d’enseignants ont même été interdites par le ministre de l’intérieur à Santiago et plus de 500 personnes arrêtées, le 4 aout dernier.

France Amérique Latine dénonce fermement cette répression, exige la libération des détenus et soutient les revendications étudiantes en faveur d’une profonde réforme démocratique du système éducatif chilien.

Paris, 8 août 2011
Contact presse : Franck Gaudichaud (06 06 75 11 09)


Communiqué des Alternatifs

Au Chili comme ailleurs l’Education n’est pas à vendre !

Depuis bientôt trois mois, Etudiants, lycéens et enseignants manifestent dans les rues des principales villes du Chili pour exiger des moyens accrus pour l’Education publique, protester contre l’augmentation vertigineuse des frais d’inscription à l’Université et exiger que « le droit à l’éducation » soit inscrit dans la constitution chilienne. Ce pays est en effet le 2nd pays au monde où étudier coûte le plus cher et pour poursuivre leurs études, les étudiants se voient dans l’obligation de s’endetter sur de très longues périodes pour le plus grand bénéfice des banques et organismes créanciers et certains cursus universitaires sont de fait réservés aux étudiants les plus riches.

Cette politique ultralibérale en matière éducative et qui se déploie de plus en plus à l’échelle internationale (à travers par exemple le processus de Bologne et la stratégie de Lisbonne en Europe) s’inscrit au Chili dans un système hérité de la dictature de Pinochet qui n’a jamais été transformé au cours des vingt années de gouvernement des partis de la Concertación.

Les étudiants organisés à la base et soutenus par 80% de la population manifestent par centaines de milliers et doivent désormais faire face à l’interdiction de manifester et à une répression de plus en plus musclée (plusieurs centaines d’arrestations pour la seule manifestation du 4 août), seules réponses du gouvernement du président Piñera fraichement remanié. Gouvernement déjà aux abois puisque de nombreuses luttes salariales se développent également contre la précarité et l’austérité et les mineurs de cuivre soutiennent la proposition des étudiants de nationalisation des mines pour financer les indispensables réformes du système éducatif.

Les Alternatifs apportent tout leur soutien aux luttes des étudiant-e-s pour une éducation de qualité, publique, gratuite et ouverte à tous-tes et appuient l’appel international lancé par des personnalités en soutien aux 34 étudiants en grève de la faim depuis deux semaines. Ils dénoncent fermement la répression engagée par le gouvernement chilien et l’instauration d’un quasi-état de siège.

HALTE A LA REPRESSION ! Le gouvernement chilien doit entendre les revendications de la jeunesse et du peuple.

Le 8 août 2011










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