Au sud du Chili, 34 Prisonniers Politiques Mapuche, répartis dans six prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet dernier pour faire connaître et aboutir leurs revendications. Plusieurs sont hospitalisés dans un état critique et l’inquiétude grandit au fil des jours qui passent sans aucun geste sérieux de la part du gouvernement de S. Piñera.
Le Collectif de soutien au Peuple Mapuche appelle à manifester
le 29 septembre à Paris.
Les médias ont fait connaître au monde entier la situation dramatique de 33 mineurs chiliens prisonniers des entrailles de la terre.
Au même moment, 34 Prisonniers Politiques Mapuche risquent leur vie pour faire entendre les revendications de leurs communautés en lutte et sont injustement victimes de la loi antiterroriste (loi 18.314), héritée de la dictature de Pinochet et utilisée pour stigmatiser et écraser les mouvements sociaux, en particulier celui du Peuple Mapuche. Ceux qui sont jugés en vertu de cette loi se trouvent confrontés à une série d’irrégularités judiciaires et de violations de leurs droits : arrestations arbitraires, détention provisoire prolongée, présomption de culpabilité, torture, pressions psychologiques, non communication à leur défense des charges retenues contre eux et basées sur des déclarations de “témoins sans visage”, fouilles quotidiennes de leur cellule et transferts continuels.
Dans le même temps, leurs communautés subissent de violentes perquisitions, leurs familles et leurs enfants sont victimes de brutalités, d’humiliations et d’un harcèlement incessant de la part de la police armée.
À l’appel international lancé par le “Collectif des familles des prisonniers politiques Mapuche au Chili”, le Collectif de soutien au Peuple Mapuche en France adhère pleinement aux revendications des 34 grévistes de la faim :
- la fin de l’utilisation de la loi antiterroriste, appliquée par le régime de Pinochet à l’encontre des opposants à la dictature et, depuis, tout spécialement à l’encontre du Peuple Mapuche ;
- la fin du double jugement – civil et militaire – appliqué aux inculpés Mapuche pour des affaires à caractère civil ;
- la révision de tous les jugements antérieurs concernant les membres de communautés Mapuche condamnés au titre de la loi antiterroriste ;
- la reconnaissance de leurs droits environnementaux, sociaux, culturels et politiques, en accord avec la Convention 169 de l’OIT approuvée par le Congrès chilien et en vigueur depuis septembre 2009.
En soutien à toutes leurs revendications, nous appelons à manifester notre solidarité avec les 34 prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim
Mercredi 29 septembre 2010, à partir de 19 heures, place Salvador Allende(Mo La Tour Maubourg)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire