M. Colloghan
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vendredi 2 septembre 2011

Les étudiants chiliens en grève. La classe ouvrière les rejoint.

Radiographie d'un mouvement qui durant quatre mois n'a cessé de s'étendre et de développer l'appui de nouveaux secteurs de la société. Les manifestations hebdomadaires sont passées de 100.000 à 300.000 et jusqu'à un million de manifestants dans un pays qui compte 16 millions d'habitants. Les 24 et 25 août, c'est la grève nationale à l'appel de centaines d'organisations syndicales de base et de la Centrale unitaire des Travailleurs (CUT)

Juan González et André Crespin

1 Une éducation publique, gratuite et de qualité 
En nous basant sur un salaire mensuel  minimum en Belgique de 1440 euros, une famille belge, dans les conditions de vie chiliennes, devrait payer environ 1800 euros mensuellement pour les seuls frais d'inscription d'études supérieures de leur enfant. A côté de cela, il y a à payer tous les autres frais (nourriture, logement, vêtements, livres, etc). En ce qui concerne l'éducation primaire et secondaire, les écoles ne dépendent plus du ministère de l'éducation comme c'était le cas auparavant. Celles-ci ont été privatisées ou dépendent désormais des communes qui elles-mêmes souffrent de sous-financement. A l'inverse des communes pauvres, les communes riches peuvent investir et maintenir leurs écoles et lycées dans de meilleurs conditions.
L'éducation chilienne, de mauvaise qualité et sans infrastructures convenables, démontre ce que signifie concilier initiative privée et éducation.


lundi 22 août 2011

Chile : Una revolución en marcha

Un articulo publicado en la pagina web Rebelión
Editorial de “Punto Final”
“Las desigualdades en Chile son excesivas, inmorales, intolerables”. SEBASTIAN PIÑERA, presidente de la República (Discurso en el 80º aniversario del diario “La Segunda”, 27 de julio de 2011)
Resulta difícil para muchos aceptar que en Chile estamos viviendo una verdadera revolución, en este caso un proceso de profundos cambios que llevarán a término la democratización que dejó a medio camino la hoy agonizante Concertación de Partidos por la Democracia. Como toda revolución verdadera, es diferente y sorprende incluso a sus propios actores, pero sobre todo, a las fuerzas conservadoras encargadas de mantener incólume, a sangre y fuego, el orden heredado. Así ocurrió en Chile en 1970, y vuelve a suceder hoy en condiciones bien diferentes. Esta revolución -con un sello juvenil e imaginativo- no pretende derrocar al gobierno ni tomar el poder, ni reemplazar el sistema capitalista por otro más justo que no se sustente en la propiedad privada de los medios de producción. Aún no es hora.

La palabra “revolución” para definir al bullente movimiento de estudiantes que desde hace tres meses conmueve al país, no es excesiva. Los jóvenes han tomado las banderas de la protesta social de amplios sectores -incluyendo las usualmente pasivas capas medias-, y las han proyectado al futuro, libres de todo reduccionismo dogmático y del cálculo pequeño que ha envilecido la política nacional. Basta observar el cambio producido en el plano de las conciencias. El pensamiento revolucionario ha ganado su primer y más importante enfrentamiento: nadie hoy se atreve a poner en duda la legitimidad de las demandas estudiantiles y ciudadanas.

lundi 15 août 2011

Solidarité avec les étudiant-e-s chilien-ne-s !

Nous publions ci-dessous deux communiqués en solidarité avec le mouvement étudiant chilien, victime de la répression du gouvernement de Piñera. Le premier émane de l'association France Amérique Latine et le second du mouvement des Alternatifs, ils ont été diffusés le 8 août.
Communiqué de France Amérique Latine
 
Solidarité avec le mouvement étudiant chilien !
Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili. Une nouvelle génération de citoyennes et citoyens se mobilise pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.

lundi 20 décembre 2010

Bilan du procès de la dictature chilienne


Le bilan du procès historique contre la dictature chilienne s'est déroulé du 8 au 17 décembre 2010 à la Cour d’Assise de Paris, réalisé par l'Association des ex prisonniers chiliens - France :

La Conférence de Presse au Centre d’Accueil de la Presse Etrangère (CAPE), le Dossier de presse; les évènements quotidiens; les dessins de Tardi, ami solidaire et généreux; ainsi que l’affiche de Placide ; quelques articles dans les journaux et revues, quelques interviews avec les participants, des photos – surtout celle de la manifestation, finale de bilan du Procès français de la dictature chilienne-

vous pouvez voir tout cela en cliquant sur les liens suivants :

jeudi 9 décembre 2010

La dictature du général Pinochet devant la justice à Paris

La Valise diplomatique
mercredi 8 décembre 2010
Franck Gaudichaud

Du 8 au 17 décembre 2010, plusieurs anciens hauts responsables du régime militaire dirigé par le général chilien Augusto Pinochet – treize Chiliens et un Argentin – seront jugés pour la détention et la disparition forcée de quatre franco-chiliens : MM. Georges Klein, Etienne Pesle, Alfonso Chanfreau et Jean-Yves Claudet. Un procès inédit.

« En dépit de la mort d’Augusto Pinochet, ce procès n’en sera pas moins celui, posthume, du dictateur chilien ainsi que de l’ensemble du système de répression mis en place [par les dictatures d’Amérique du Sud] (1). » C’est en ces termes que Maîtres William Bourdon, Claude Katz, Benjamin Sarfati et Sophie Thonon ont commenté la procédure devant la cour d’assises de Paris, la plus haute juridiction criminelle française.

« Nous attendons depuis très, très longtemps. Presque toute notre vie », témoignait, lundi 6 décembre, Mme Natalia Chanfreau, encore très jeune lorsque son père a disparu (2). Initialement prévu en mai 2008, le procès a été reporté une première fois par le parquet général. Certains militants des droits humains se sont alors interrogés : ce report sine die résultait-il de pressions politiques, comme à l’époque où Pinochet était encore en vie ? A l’époque, la justice évoque son souhait d’organiser un procès « irréprochable », en dépit de « difficultés rencontrées dans la délivrance des citations des nombreuses personnes résidant à l’étranger (3) ». Faire venir de plusieurs endroits de la planète des témoins directs liés aux quatre victimes – ainsi que des « grands témoins » internationaux (qui doivent permettre de mettre en contexte le jugement) – requiert en effet une logistique lourde (4). Mais l’absence de juges pleinement dédiés à cette affaire et le manque de volonté politique ne facilite pas la tâche.Le procès s’ouvre donc aujourd’hui, après plus de douze années de procédure. S’il est mené à bien, il forgera vraisemblablement un précédent historique, rendu possible par la mobilisation sans relâche des familles de victimes et d’organisations sociales chiliennes et internationales. Des décennies de lutte contre l’impunité, contre l’oubli et pour obtenir vérité et justice.

dimanche 17 octobre 2010

Au Chili, derrière l’euphorie médiatique, les hommes

Franck Gaudichaud
La Valise diplomatique
Le sauvetage, grâce à un puits d’évacuation, des trente-trois mineurs bloqués dans la mine de San José a été un succès. Des milliers de journalistes ont convergé du monde entier vers le lieu du « miracle ». Depuis l’annonce de l’accident, le président chilien, M. Sebastián Piñera, ne s’épargne aucun effort pour montrer qu’il supervise personnellement les travaux : sa cote de popularité a d’ailleurs grimpé de dix points depuis le lancement d’une opération qu’il estime « sans comparaison dans l’histoire de l’humanité ». Mais une fois passé le temps des réjouissances – toutes naturelles –, le Chili s’interrogera-t-il sur les conditions qui ont rendu possible cet accident ?
22 août 2010, 14 h 30. Copiapó, désert d’Atacama, au Nord du Chili. Quelques lettres griffonnées à l’encre rouge remontent d’un conduit, foré au-dessus de la mine de San José, dans l’une des régions les plus arides du monde : « Nous allons bien dans le refuge, tous les trente-trois. »
Trente-deux mineurs chiliens et un bolivien sont coincés à près de sept cents mètres sous la surface de la terre, enterrés vivants dans les entrailles d’une mine de cuivre et d’or. Depuis l’effondrement de plusieurs murs de soutènements, sous des milliers de tonnes de roche et de boue, ils survivent tant bien que mal dans l’un des refuges encore accessibles. Ils boivent les eaux de ruissellement, rationnent leurs maigres denrées alimentaires, et souffrent d’une chaleur étouffante. Mais, leur petit mot le démontre : ils sont en bonne santé.

mercredi 29 septembre 2010

Solidarité avec les 34 prisonniers Mapuche en grève de la faim au Chili

Au sud du Chili, 34 Prisonniers Politiques Mapuche, répartis dans six prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet dernier pour faire connaître et aboutir leurs revendications. Plusieurs sont hospitalisés dans un état critique et l’inquiétude grandit au fil des jours qui passent sans aucun geste sérieux de la part du gouvernement de S. Piñera.
Le Collectif de soutien au Peuple Mapuche appelle à manifester
le 29 septembre à Paris.
Les médias ont fait connaître au monde entier la situation dramatique de 33 mineurs chiliens prisonniers des entrailles de la terre.
Au même moment, 34 Prisonniers Politiques Mapuche risquent leur vie pour faire entendre les revendications de leurs communautés en lutte et sont injustement victimes de la loi antiterroriste (loi 18.314), héritée de la dictature de Pinochet et utilisée pour stigmatiser et écraser les mouvements sociaux, en particulier celui du Peuple Mapuche. Ceux qui sont jugés en vertu de cette loi se trouvent confrontés à une série d’irrégularités judiciaires et de violations de leurs droits : arrestations arbitraires, détention provisoire prolongée, présomption de culpabilité, torture, pressions psychologiques, non communication à leur défense des charges retenues contre eux et basées sur des déclarations de “témoins sans visage”, fouilles quotidiennes de leur cellule et transferts continuels.

dimanche 5 septembre 2010

Communiqué de l'Association d'Ex Prisonniers Politiques Chiliens (France)

La presse écrite et audiovisuelle chilienne et internationale annonce l'heureuse nouvelle : les 33 mineurs enfouis depuis deux semaines à 700 m de profondeur dans une mine du Nord du Chili sont en vie ! [1] Nous nous en réjouissons. En revanche, les médias chiliens passent sous silence absolu la grève de la faim, menée depuis le 12 juillet par 32 prisonniers politiques mapuches (principal peuple originaire) pour protester contre de graves violations des droits de l'homme commises à leur encontre. Silence complice des médias que l'Ordre des Journalistes chiliens a condamné récemment.
Les grévistes exigent l'abrogation de la loi antiterroriste héritée de Pinochet, la fin des doubles procès par de tribunaux civils et militaires, la suppression de l'utilisation de témoins masqués ne donnant aucune garantie d'impartialité, la démilitarisation du territoire mapuche, et enfin, de mettre terme aux détentions préventives qui les maintiennent en prison pendant des mois, voire parfois des années.
Actuellement 96 Mapuches sont en prison, accusés d'actions «terroristes», alors qu'ils ne font que lutter pour la récupération de leurs territoires ancestraux, le respect de leur culture et la conservation de leur écosystème afin d'éviter le saccage des forêts, la pollution des lacs et des rivières, etc.
Le nouveau gouvernement issu de la droite pinochétiste, aggrave la politique néolibérale héritée de la dictature, héritage que les gouvernements de la Concertation n'ont jamais fondamentalement modifié.
Nous dénonçons cette réalité et appelons l'opinion publique internationale à se mobiliser activement face à la dramatique situation de ces prisonniers politiques mapuche.

Association d'Ex Prisonniers Politiques Chiliens (France)
Paris, samedi 28 août 2010
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[1] L’effondrement de la mine San José, scénario du drame, était prévisible. Des accidents graves survenus avaient motivé en 2004 un recours interposé par le syndicat, qui fut rejeté par la cour d’appel.

mercredi 28 juillet 2010

Tremblement de terre politique et retour des Chicago boys au Chili

Revue Recherches Internationales / Revue Inprecor
par Franck Gaudichaud
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Une défaite qui vient de loin
Jeudi 11 mars, le milliardaire Sebastian Piñera a succédé officiellement à la présidente socialiste Michelle Bachelet. Elu chef de l'Etat, en janvier, le leader de Rénovation nationale (RN) conquiert la première magistrature au nom de la coalition « Alliance pour le Changement » (qui regroupe néolibéraux et ultraconservateurs). Ainsi que nous le rappelions au moment de l’élection, c’est un tournant historique et politique : le dernier président de droite élu était Jorge Alessandri, en… 1958. Se référant à la transition démocratique qui mit fin à la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989), certains analystes n’hésitent pas à parler d’une « deuxième transition ». Après dix-sept ans d’un terrorisme d’Etat contre-révolutionnaire qui mit fin à l’expérience de l’Unité populaire de Salvador Allende, et à deux décennies d’une démocratie sous tutelle issue d’une « transition pactée », conduite par la Concertation des partis pour la démocratie — coalition entre le Parti socialiste (PS) et de le Parti démocrate chrétien (DC) —, le peuple chilien connaîtrait désormais les joies de l’alternance…[i]. Face au terne ex-président Eduardo Frei (DC), le médiatique Piñera -« Berlusconi chilien » avec bronzage permanent et dents éclatantes- a promis monts et merveilles à grands coups d’ingénierie marketing et télévisuelle : croissance soutenue de 6% destinée à faire oublier la crise capitaliste mondialisée, création d’un million d’emplois, combat de la pauvreté et surtout, accompagné d’un discours sécuritaire bien aiguisé, fin de la délinquance (du moins celles des classes populaires car les cols blancs ne seront sûrement pas inquiétés…).

mercredi 3 février 2010

Chili: Piñera n’a pas gagné, c’est la Concertación qui a perdu

24 janvier de 2010
Guillermo Almeyra

Il y a deux réponses : une sur la forme et l’autre sur le fond. La loi électorale chilienne établit, en effet, que seul peut voter au second tour celui qui le fit au premier et en général, pour avoir le droit de vote, il faut s’inscrire volontairement sur la liste électorale suivant le système étasunien, le vote n’étant pas un droit-devoir obligatoire et universel. Pour ça, de Valparaíso au nord, dans les zones minières et ouvrières de vieille tradition socialiste et communiste, les citoyens s’inscrivirent sur les listes électorales et votèrent pour la Concertación, malgré le faible enthousiasme que soulevait la campagne du candidat démocrate-chrétien et conservateur Eduardo Frei. Dans le centre et le sud du pays qui est surtout paysan, c’est au contraire la droite qui a gagné car le poids traditionnel de la démocratie-chrétienne y a été déjà affaibli par la scission de droite conduite par le sénateur Zaldívar, chef de la zone du Maule, et, surtout, parce que les gouvernements de la Concertación ont frappé et réprimé brutalement les mapuches de la Araucania et ont condamné au chômage les paysans les plus pauvres qui de ce fait n’ont éprouvé aucun intérêt à s’inscrire sur les listes électorales, pas plus que n’en eurent envie les étudiants et les élèves du secondaire.

vendredi 22 janvier 2010

Un entrepreneur multimillionnaire à la tête du Chili

Franck Gaudichaud *


C’est un tournant historique que vient de vivre le Chili, suite au deuxième tour de l’élection présidentielle de ce 17 janvier. La droite conquiert le gouvernement « par les urnes » pour la première fois depuis plus de cinq décennies : le dernier président de droite élu était M. Jorge Alessandri, en… 1958. Se référant à la transition démocratique qui mit fin à la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989), certains analystes n’hésitent pas à parler d’une « deuxième transition ». Selon eux, cette première alternance depuis la fin de la dictature serait même preuve d’une bonne santé démocratique. Après dix-sept ans d’un terrorisme d’Etat qui mit fin à l’expérience de l’Unité populaire de Salvador Allende, et à deux décennies d’une démocratie sous tutelle issue d’une « transition pactée », conduite par la Concertation des partis pour la démocratie — coalition de circonstance entre le Parti socialiste (PS) et de le Parti démocrate chrétien (PDC) —, le peuple chilien connaîtrait désormais les joies de l’alternance…

jeudi 31 décembre 2009

Incroyables élections chiliennes

Jean-Paul Damaggio (14-12-2009)

Après le vote en Bolivie et Uruguay, les dernières élections chiliennes étaient attendues comme un test décisif pour ceux qui analysent l’évolution aux Amériques. Disons-le d’entrée, les résultats dépassent toutes les désespérances prévues !
Contrairement aux commentateurs habituels commençons par les élections législatives et sénatoriales en rappelant que les dites élections se déroulent dans le cadre binominal mis en place par Pinochet. Oui, madame Bachelet, même vous, après vingt ans de gestion du pays par la Concertación (alliance PS et Démocratie Chrétienne) vous n’avez pas souhaité envoyer au diable la « Constitution » de la dictature ! Donc, vu le système, la Concertación s’est allié avec la gauche pour les législatives ce qui permet au Parti Communiste Chilien de crier victoire : il a trois élus, les trois premiers depuis 1973 (Guillermo Teillier, Lautaro Carmona, Hugo Gutiérrez). Oui, mais à quel prix ? Nous le verrons plus loin… Pour les législatives, dans ces conditions la droite à 43,4% et la Concertación plus la gauche 44,4%. Pourquoi désespérer alors ? Côté sénatoriales, la droite contrôle depuis toujours. Après ce détour voyons les présidentielles.

mardi 15 décembre 2009

Chili : Percée de la droite

Richard Neuville (article publié dans Rouge et Vert)
Le 13 décembre, les électeurs et électrices chilien-e-s étaient appelé-e-s à se prononcer pour désigner le prochain président de la République pour les quatre prochaines années et élire leurs député-e-s et sénateurs-trices. Michelle Bachelet, première présidente a avoir été élue dans un pays d’Amérique latine, qui jouissait pourtant d’un soutien exceptionnel de 78 % de la population ne pouvait pas se représenter en vertu de la constitution (Au Chili, le mandat présidentiel n’est pas renouvelable). Elle aura incarné à la fois l’unité nationale après des années de division et une grande continuité dans les politiques publiques de ce pays.