M. Colloghan

mardi 27 octobre 2015

Coopératives contre capitalisme

Lorsqu’une entreprise fait faillite ou est volontairement fermée par ses propriétaires, le chômage n’est pas l’avenir inéluctable auquel sont condamnés ceux qui y travaillent. Une autre issue est parfois possible : la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l’émergence d’une entreprise sans patron.

Une nouvelle démocratie sociale se dessine alors dans laquelle la production n’est plus soumise au profit. Une nouvelle façon de produire et de consommer s’invente. Avec Coopératives contre capitalisme, l’auteur nous propose un tour d’horizon de ces nouvelles coopératives, en France, en Grèce, en Italie et en Espagne. Benoît Borrits démontre, exemples et chiffres à l’appui, que loin d’être un handicap, une entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu’une société de capitaux.

samedi 10 octobre 2015

L'autonomie démocratique au Rojava et au Bakur


Par Sarah Caunes et Anouk Colombani*

Merci aux rédactrices de leur accord pour la publication de cet article sur ce blog.

Le Rojava désigne la région historiquement kurde de Syrie. Dans les affres de la révolution syrienne, y est née une forme d'organisation que les habitant-e-s qualifient de « révolution ». Cette révolution n'arrive pas de n'importe où, elle est le résultat du mouvement kurde de Turquie et des réflexions d'A. Öcalan. L'organisation porte le nom de confédéralisme démocratique.

Traduire vers l'imaginaire politique européen ce qu'est la révolution du Rojava demande de comprendre les bouleversements idéologiques et pratiques qui ont eu lieu depuis une quinzaine au Kurdistan et plus spécifiquement dans la lutte lancée par le PKK à la fin des années 1970. Première précision, on n'y parle pas d'autogestion, mais d'autonomie démocratique, de démocratie radicale et de confédéralisme démocratique.

Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s


Par Richard Neuville



 « Une partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l'emploi et à l'augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d'aller au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien de subordination que leur a assigné la société » (Zibechi, 2010).



Le mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit dans une tradition de luttes pour « l’émancipation économique et sociale »[1]. Il puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif puissant. Tout au long de son existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en Uruguay[2] (Guerra, 2013 : 28).

lundi 5 octobre 2015

Ardelaine : une « coopérative de territoire » en Ardèche

Par Richard Neuville


« Ardelaine est née d’un double défi : celui de relancer une dynamique économique autour de la revalorisation d’une ressource délaissée (la laine) en milieu rural désertifié ; et celui de faire la démonstration qu’un groupe humain déterminé et solidaire, sans moyens financiers et sans compétences dans le domaine concerné au départ, est capable de créer une entreprise » (Barras, 2001).

L’histoire d’Ardelaine commence en 1972 avec, d’une part, la découverte d’une ancienne filature de laine située à Saint-Pierreville, dans le centre de l’Ardèche et, d’autre part, le constat que les producteurs ardéchois ne trouvent plus d’acheteurs pour leur laine qu’ils sont contraints de jeter. Dès lors, une véritable aventure humaine s’engage qui se prolonge encore aujourd’hui. Les promoteurs du projet sont déjà engagés sur un chantier de réhabilitation d’un hameau en ruine à Balazuc dans le sud de l’Ardèche depuis 1970 1. Mais ils prennent conscience que si la restauration du patrimoine est importante, il est nécessaire de créer des activités économiques pour faire revivre le pays. Ils décident alors de créer une coopérative pour revaloriser les laines de pays sur le site de l’ancienne filature.

mercredi 16 septembre 2015

Des lignes de bus à des « tarifs populaires » autogérées par les chauffeurs





Le journal l’Âge de Faire, n° 99 – Juillet-Août 2015, a repris l’article de Richard Neuville publié par le site Bastamag le 9 mars 2015 :  http://www.bastamag.net/ABC-Cooperative-gestion-ouvriere
(Voir ci-dessous)

L’article initial avait été rédigé, dans une version légèrement différente, sous le titre « ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes » pour le site de l’association : http://www.autogestion.asso.fr/?p=4931 (19 février 2015).

« Se passer de patron? Chiche ! ». Le 26 septembre à GRAULHET (81




Créé en 2011, le Collectif Marinaleda 81 a, pour son coup d’essai, fait venir Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire de Marinaleda, une bourgade andalouse près de Séville. Un coup de maître : plus de huit cents personnes venues de toute la région ont participé à l’une ou l’autre des activités prévues au programme, voire à toutes ! Le débat central tournait autour des questions suivantes : ce modèle politique est-il transposable ? Avec quelle prise en compte des questions environnementales ?
Ce succès en appelant d’autres, en septembre 2012, nous avons discuté autour de l’expérience de la Coopérative Intégrale Catalane puis, en septembre 2013, l’autogestion municipale et la démocratie active étaient au centre de la réflexion et des débats.

jeudi 3 septembre 2015

Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia





V Encuentro “La Economía de Trabajadores-Trabajadoras”
Venezuela – Falcón - Península de Paraguaná - Punta Cardón
Del 22 al 26 de Julio de 2015
Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia

Intervención de Richard Neuville, Asociación para la autogestión

La crisis financiera de 2007 tuvo repercusiones económicas muy importantes en el mundo y tocó particularmente Europa. La crisis económica de 2008 fue la más violenta desde el 1929 y se caracteriza por su duración. Afectó en primer lugar las clases laboriosas y populares con despidos masivos que engendran una desocupación de masa y un desarrollo inédito de la precariedad y la flexibilidad. Esa crisis fue instrumentalizada para justificar la ofensiva de las clases dominantes en un centro del capitalismo y en la periferia próxima (algunos países de Europa del Sur y del Este). En Francia, las multinacionales persiguieron su movimiento de concentración y se aprovecharon de la situación para aumentar las des-localizaciones y los planes de destrucción de puestos de trabajo. Los trabajadores reaccionaron y lucharon para preservar sus empleos. Después de un proceso de luchas defensivas, ciertos equipos sindicales y de trabajadores pusieron en debate la cuestión de la recuperación de las empresas. Hoy, Francia se caracteriza como el país europeo en el cual se encuentra el mayor número de empresas recuperadas por los trabajadores.

Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » : Elargir l’internationalisation du processus et préciser le concept


Par Benoît Borrits et Richard Neuville


La Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » s’est tenue fin juillet au Venezuela. Si elle marque un saut qualitatif et quantitatif important, ces rencontres doivent approfondir l’internationalisation d’un processus encore majoritairement latino-américain. Un effort tout particulier devra être fait dans les prochains mois sur la définition du concept d’Économie des travailleurs ainsi que de son rôle dans la perspective de la transformation sociale de l’économie. Des objectifs qu’une prochaine rencontre européenne devra mettre en œuvre.

mercredi 15 juillet 2015

« Economie des travailleur-se-s » : une délégation française sera présente au Venezuela



Communiqué de l’association pour l’autogestion


La Ve rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015.  

Initiées par des universitaires du programme « Faculté ouverte » de la Faculté de philosophie et de lettres de l‘Université de Buenos Aires (Argentine), les deux premières éditions se sont tenues en 2007 et 2009 à Buenos Aires. La 3e rencontre a eu lieu à l‘Université autonome métropolitaine et l‘unité Xochimilco (UAM-X) à Mexico en 2011. Enfin, la 4e édition s'est déroulée à João Pessoa dans l'université fédérale de Paraiba (Brésil) en juillet 2013.


jeudi 11 juin 2015

Journée Zapatiste Samedi 20 juin à Montreuil

JOURNEE ZAPATISTE

Journée organisée avec le soutien du Centre d'Études sur les Médias, les Technologies et l’Internationalisation Cemti, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.

PAROLE/ACTION TRANSFORMATRICE

UN AUTRE MONDE EXISTE DÉJÀ DANS LES COMMUNAUTÉS ZAPATISTES

LIEU ET DATE : La Parole Errante, Montreuil (Paris), samedi 20 juin 2015

Soirée de solidarité avec France Amérique Latine



France Amérique Latine organise une soirée de solidarité pour réagir face à la situation difficile qui est la sienne !

mercredi 10 juin 2015

Sommet EU/CELAC : les Organisations de la Société Civile revendiquent la souveraineté des peuples face au modèle commerciale promut par les multinationales.





Communiqué de presse – Bruxelles, lundi 8 Juin 2015


Une large coalition de mouvements sociaux d'Amérique latine et d'Europe organisent trois jours de mobilisation (8-10 Juin) à Bruxelles et à Strasbourg à l'occasion du sommet UE-CELAC (10-11 Juin). Cette large coalition vise à donner de la visibilité aux mouvements de résistances et à renforcer les luttes qui se déroulent dans ces deux régions. En outre, ils mettent en évidence de nouvelles initiatives qui se présentent comme une alternative au modèle commercial et d'investissement promu par les multinationales.
Au cours de cette même semaine, le Parlement européen votera à Strasbourg sur le
partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP en anglais) entre l'UE et les Etats-Unis.                                                                                                   
 

Lettre d'artistes, intellectuels, responsables politiques syndicaux et associatifs français à la Présidente de la République du Chili



Lettre signée par près d'une centaine de Français en soutien à l'action d’ex-prisonniers politiques chiliens. Cette lettre a été remise directement en mains propre à la présidente Michelle Bachelet, le 9 juin à l'ambassade du Chili à Paris



L'initiative a été prise par l'Association d’« ex-prisonniers politiques chiliens-France » (AExPPCh) qui a contacté nos amis Français et s’est chargé de remettre le texte à la Présidente.