Du
12 juin au 13 juillet, la Coupe du monde de football a lieu au Brésil. En 2016,
les Jeux Olympiques seront organisés dans ce pays. Pour ces deux évènements
sportifs et commerciaux, des sommes colossales sont dépensées, alors que nombre
de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits, loin de là. Par
ailleurs, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) comme le
Comité International Olympique (CIO) ont la détestable habitude de s’accommoder
sans sourciller avec des régimes totalitaires. La FIFA, le CIO et les états qui
les soutiennent, notamment en leur accordant d’importants fonds publics et en
les cautionnant, méprisent les populations qui vivent dans les pays où ils
organisent ces compétitions sportives internationales : dépenses somptueuses,
déplacements autoritaires de populations, répression, accompagnent souvent ces
initiatives ; le Brésil n’y échappe pas.
La préparation de notre événement de
l'été se situe dans une phase charnière, où nous avons marqué des points
en terme de retard des travaux, sans avoir arraché l'abandon définitif,
objectif fédérateur de notre lutte.
Nous avons tenu ! Tenu sur nos trois piliers !
Tenu sur la zone !
Après le séisme de l'automne 2012, et son opération César, nous avons préservé collectivement le territoire de la Zad, paysans résistants depuis longtemps installés, habitants récents, citoyens-soutiens très présents. La vie a pu continuer et des projets agricoles pérennes ont pris forme, grâce à Sème ta ZAD et au COPAIN sur la ferme de Bellevue et sur les terres menacées. Des travaux variés sur le terrain notamment avec les Naturalistes en lutte ont encore enrichi notre expertise collective et mis sérieusement à mal les propositions de « compensation » d'AGO-Vinci. Des liens se sont noués, la Zad est plus peuplée, mieux cultivée au printemps 2014 qu'elle ne l'a jamais été. La manifestation du 22 février a montré l'énormité du soutien, tant paysan que populaire, à la défense du territoire menacé. La mobilisation éclair pour Saint Jean du Tertre a sauvé la ferme et donné des garanties pour l’avenir !