M. Colloghan
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mercredi 4 août 2010

L'Amérique latine : Pôle de résistance et laboratoire social

Richard Neuville *

Cet article d'introduction aux expériences autogestionnaires latino-américaines a été publié dans le livre " Autogestion, hier, aujourd'hui, demain", coordonné par le Collectif Lucien Collonges, paru aux éditions Syllepse en mai 2010.

L’Amérique Latine a longtemps été un terreau fertile pour les expériences révolutionnaires. Depuis une vingtaine d’années, elle est probablement devenue le principal foyer de résistance à la mondialisation capitaliste et à l’hégémonie de l’Empire. La richesse et la diversité de ces expériences permettent de qualifier le sous-continent de véritable laboratoire social.

En janvier 1994, l’insurrection zapatiste contre l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA) montre la voie de la résistance contre les institutions internationales. Elle est suivie une décennie plus tard par la mobilisation continentale contre l’accord de libre échange des Amériques (ALCA) et sa mise en échec lors du sommet de Mar del Plata en novembre 2005.

La campagne « 500 ans de résistance » à l’occasion du cinquième centenaire de la colonisation espagnole en 1992 marque l’émergence des mouvements indigènes contre la domination impériale et oligarchique. Elle est probablement un des événements les plus décisifs dans l’Amérique latine contemporaine. Dès lors, en Equateur puis en Bolivie et plus largement au niveau régional, les mouvements indigènes s’affirment de plus en plus comme de véritables acteurs sociaux et politiques.


jeudi 27 mai 2010

Ce qui auparavant paraissait souvent impossible souvent s'avère très réaliste

Coordination Lucien Collonges (collectif) : "Autogestion hier, aujourd'hui, demain"

Editions Syllepse, Paris 2010, 695 pages, 30 euros


Note de lecture de Didier Epsztajn
http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/

Comment présenter un tel ouvrage ? Comment rendre la richesse des analyses, ou plus simplement comment donner envie de se confronter aux utopies concrètes, dont l'autogestion, réponse en espérance aux défis du monde d'aujourd'hui ?
Sans vraiment de solution satisfaisante, j'assume ici une présentation en reconstitution/puzzle parmi tant d'autres, une des lectures transversales plausibles des travaux réunis.
Au delà des terminologies utilisées, pas toujours adéquates à mes yeux, la notion d'autogestion permet de poser une (des) alternative(s) aujourd'hui efficace(s) pour les actions/réappropriations immédiates de notre présent. Elle permet aussi de poser les alternatives, de se poser en alternative émancipatrice majoritaire pour demain.
Demain est déjà commencé. C'est pourquoi les auteur-e- s indiquent « C'est pourquoi nous devons constamment souligner ce qui dans les pratiques et les revendications des mouvements de contestation - qu'elles soient sociales, politiques, écologiques, nationales ou culturelles - exprime les aspirations à l'autodétermination et à l'autogestion. »
En alliant, leçons des expériences passées, radicalisation de la démocratie et proposition pour une activité de production autogérée, les auteur-e-s actualisent une part de cette « alternative radicale et globale qu'il faut construire et opposer pied à pied à l'ordre établi. »Le patron a besoin de toi, tu n'as pas besoin de lui.

vendredi 12 mars 2010

AUTOGESTION hier, aujourd’hui, demain


Collectif Lucien Collonges - Editions Syllepse - A paraître le 1er mai 2010

"On produit, on vend, on se paie", ce mot d’ordre des ouvrier-es de l’usine Lip en autogestion, les
auteurs de ce livre le font leur. l’heure où la gauche est en crise d’alternative, tant l’élaboration de perspectives d’émancipation que dans le présent résistant, l’autogestion apparaît comme l’ouverture d’un autre possible. Qui refuse et la caricature du socialisme de caserne d’État et le capitalisme de la marchandise et de l’aliénation. L’autogestion est une fenêtre sur l’avenir. S’inscrivant dans la longue tradition historique des coopératives et de la Commune de Paris,
l’autogestion surgit comme une réponse immédiate et pratique à la faillite de directions d’entreprise, voire plus largement à celle de l’État lorsque celui-ci abandonne les citoyens.
Car l’autogestion ne touche pas seulement le secteur de la production ; elle touche à de nombreux autres domaines de la vie sociale – éducation, habitats, par exemple – et aux institutions politiques. Elle est autant sociétale qu’économique. Phénomène mondial, elle se développe en Europe notamment en France, en Espagne et en Italie, mais également en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Venezuela) et dans bien d’autres pays à travers le monde du Nord au Sud. Elle marque les grands événements révolutionnaires de la Commune de Paris à Mai 68 en passant par le mouvement de Solidarnosc en Pologne, le Chili d’Allende. Elle est la plus actuelle des utopies de notre monde d’aujourd’hui.