M. Colloghan
Affichage des articles dont le libellé est Argentine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Argentine. Afficher tous les articles

mercredi 16 janvier 2013

Hydrocarbures de schiste en Argentine (et nouvelles de Total)

Observatorio Petrolero Sur (Buenos Aires), http://opsur.wordpress.com, Traduit par ALDEAH -www.aldeah.org
Miguel Galuccio (YPF) et Ali Moshiri (Chevron) ont signé à Houston (Etats-Unis) un accord multimillionnaire pour explorer et exploiter la formation Vaca Muerta, dans la province de Neuquén (Argentine). Sur une superficie de 290km² - dans les zones de Loma La Lata et Loma Campana- sera mis en place un projet pilote composé de 100 puits, pour un milliard de dollars d’investissement. Il s’agit d’une première étape qui pourrait être étendue sur 600km² et engager une dépense de 15 milliards de dollars.

dimanche 6 janvier 2013

Amériques latines : émancipations en construction

Collection " LES CAHIERS DE L'EMANCIPATION"
Auteur: Gaudichaud Franck (Coord.)
Parution : Janvier 2013
Pages : 130 pages
Format : 115 x 190
ISBN : 978284950362
Prix : 8 €
Présentation : Depuis plus d’une décennie, l’Amérique latine apparaît comme une « zone de tempêtes » du système-monde capitaliste. La région a connu d’importantes mobilisations collectives contre les conséquences du néolibéralisme, avec parfois des dynamiques de luttes ayant abouti à la démission de gouvernements considérés comme illégitimes ou à la remise en cause partielle du pouvoir des transnationales.

dimanche 14 octobre 2012

Quelques leçons de l’autogestion ouvrière argentine.


Regarder là-bas pour construire ici…
Par Nils Solari

Ce texte fait suite à l’atelier de l’université d’été sur les entreprises récupérées en Argentine[1]. Afin de ne point trop revenir sur ce qui a déjà été décrit de ce phénomène dans les colonnes de Rouge & Vert, il apparaissait utile de prolonger l’objet des discussions durant l’atelier, à savoir l’intérêt pour un mouvement politique affichant comme objectif la construction de l’autogestion, de s’intéresser à ce qui s’est initié dans ce pays il y a plus de dix ans maintenant. À l’heure où la « crise de la dette » serait vouée à être l’horizon indépassable, sacrifiant tout sur l’autel de l’austérité, que pouvons nous retenir d’expériences collectives qui, bien que lointaines, se réclament de l’autogestion ouvrière ? Dans quelle mesure le regard sur ces initiatives, enrichi d’un certain recul, permet de nourrir les réflexions qui sont à l’œuvre ici ?

lundi 24 septembre 2012

Typologie d’expériences autogestionnaires en Amérique latine et indienne et leur rapport au pouvoir

Intervention à l’Université d’été des Alternatifs à Méaudre (le 26 août 2012) et à la journée "Autogestion, Coopératives, Expérimentations. Un Autre Monde est déjà en Marche !" organisée par le Collectif Marinaleda à Graulhet (le 22 septembre 2012)

Par Richard Neuville

Avertissement : Cet essai de typologie comporte des limites comme toute catégorisation car il n’existe pas de frontières étanches entre le social et l’économique ou entre le social et le politique.

L’Amérique latine et indienne se caractérise comme un pôle de résistance et un laboratoire social au regard de la richesse et la diversité de ces expériences. Au cours des deux dernières décennies, la région a connu un cycle de conflits et de mobilisations, au point de constituer le principal foyer de résistance à la mondialisation capitaliste et à l’hégémonie de l’Empire. En effet, le sous-continent a été le premier affecté par la mise en œuvre des recettes néolibérales et les plans d’ajustement structurels imposés par les institutions internationales. De fait, il a connu 20 ans plus tôt que l’Europe les conséquences sociales, économiques et humaines de telles politiques. Il est probablement utile de réfléchir sur les réponses que les peuples ont tenté de trouver, non pas pour les transposer mais pour étayer la réflexion et les pratiques sociales dans le vieux continent.

samedi 5 mai 2012

L’expropriation de Repsol YPF : réalité, limites et perspectives

Contre l’ingérence impérialiste ! Total grand opérateur de gaz de schiste en Argentine.

Marcelo Nowersztern*

Le gouvernement argentin de Cristina Kirchner a annoncé à mi avril qu’il allait prendre le contrôle d’YPF (l’entreprise pétrolière la plus importante du pays) en expropriant 51 % des actions appartenant à l’entreprise espagnole Repsol. Immédiatement, le gouvernement espagnol et l’Union Européenne ont menacé de représailles contre l’Argentine.

vendredi 20 avril 2012

Argentina :Declaración de la COMPA sobre el caso REPSOL

Coordinadora de Organizaciones y Movimientos Populares de Argentina

YPF: una medida positiva
Desde la COMPA, entendemos que la construcción de soberanía popular es una tarea central de nuestro tiempo, expresada en los múltiples debates y acciones que se desarrollan a lo largo de nuestro país: la resistencia al saqueo de nuestros recursos naturales, la lucha por soberanía alimentaria y el reclamo de soberanía en Malvinas son sólo algunos ejemplos. Es así que la discusión sobre la propiedad, control y administración de los recursos energéticos, tiene importantes repercusiones para nuestro país.

vendredi 9 mars 2012

Argentine - Toujours là et en pleine forme : visite de quelques usines autogérées, dix ans après

Nous publions cet article de témoignages d'acteurs du processus de récupérations d'entreprise en Argentine. Il a été publié dans la revue espagnole Mu n°48 (septembre 2011)  http://lavaca.org/mu/mu-48-arranca/  Il a été traduit et publié en français sur le site de DIAL (voir lien et référence ci-dessous)


Un regard sur le présent et l’avenir des usines les plus emblématiques gérées par les travailleurs et les défis qu’ils ont à relever. Qu’est-ce qui manque, qu’est-ce qui, au contraire, ne manque pas, quels sont les problèmes les plus difficiles à résoudre maintenant que le minimum vital est assuré.

Est-ce qu’on peut changer le destin ? Est-ce qu’on peut inventer quelque chose de nouveau ? Ou bien ce sont les autres qui ont raison : ceux qui défendent ces milliers de doctrines, de philosophies, d’opinions, de sciences, de religions, ces gens qui ont du mal à digérer, ces habitués des plateaux télévisés qui soutiennent que les choses sont comme elles sont.

lundi 28 novembre 2011

dimanche 20 novembre 2011

Argentine : Zanon, laboratoire d'autogestion ouvrière

Argentine - Il y a dix ans Zanon était récupéré par ses travailleurs

Un laboratoire d’autogestion ouvrière (Article original publié dans Pagina 12)
et rédigé par Adriana MEYER

“Nous sommes en train d’écrire une part de l’histoire du mouvement ouvrier”, dit un porte-parole de FaSintPat, qui aujourd’hui emploie 450 ouvriers et produit 300.000 m2 de céramique par mois.

jeudi 2 juin 2011

Argentine : Entreprises récupérées : production, espaces et temps de genre

Article publié sur le site du CETRI le1er juin 2011


Les expériences de récupération d’entreprises et d’usines par leurs salariéEs en Argentine est l’une des formes de mobilisation sociale à avoir attiré considérablement l’attention ces dernières années [1]. On définit ainsi une pratique combinant l’occupation des salariéEs d’une entreprise en faillite ou hautement endettée avec la gestion de la production par les salariéEs eux-mêmes et elles-mêmes. Les occupations des espaces productifs intègrent le répertoire des actions des salariéEs argentinEs depuis la fin des années 50 (Lobato et Suriano, 2003). Dans certains cas exceptionnels, ces actions ont incorporé des processus de contrôle ouvrier ou de gestion de la production par les salariéEs (Partenio, Garcia Allegrone et Fernandez Alvarez, 2004). C’est en 1950 que ces occupations d’espaces productifs ont commencé. Impulsées par l’Union Ouvrière Métallurgique (UOM), elles concernaient essentiellement des entreprises métallurgiques de la banlieue sud de Buenos Aires.

samedi 8 janvier 2011

Les entreprises récupérées en Argentine - « Occuper - résister - produire »

A la suite de la synthèse de l'enquête de l'université de Buenos Aires sur les entreprises récupérées en Argentine, nous publions cet article rédigé en septembre 2009 pour le livre "Autogestion hier, aujourd'hui, demain", paru aux éditions Syllepse en mai 2010.

Richard Neuville *

Si l’autogestion passait à des formes pratiques et concrètes et ne s’en tenait pas à des déclarations de principe, non seulement on s’interrogerait sur le mauvais fonctionnement du système existant, mais également sur la possibilité d’instaurer une économie alternative à caractère social, ce qui conduirait à rompre avec le discours hégémonique des 15 dernières années et le règne du marché. ” Gabriel Fajn 1 

Les politiques ultra-libérales, menées pendant 25 ans et particulièrement à partir de 1989, par les gouvernements dirigés par Menem et De la Rua, ont plongé l’Argentine dans la crise socio-économique la plus profonde de son histoire. Le modèle d’accumulation et de concentration financière a provoqué la fermeture continue d’entreprises dans le secteur industriel, la rupture interne de circuits commerciaux et la marginalisation de secteurs importants de la production. Les 4 années de récession, qui ont précédé la crise de 2001, caractérisées par une forte chute de la demande, du produit intérieur brut et de l’investissement, ont généré un cycle de dépression de l’économie. Cette situation a contraint de larges secteurs de la population à trouver des formes de survie, à travers le développement du troc et le renforcement des solidarités au sein des communautés de vie.

C’est dans ce contexte qu’éclate la révolte populaire du “ 19-20 ” décembre 2001, « el corralito »2 Cette explosion sociale voit émerger un extraordinaire processus d’auto-organisation sociale et de résistance avec la constitution spontanée des assemblées populaires et le développement de médias alternatifs. Parallèlement, le mouvement “ piqueteros ”3 se renforce et la récupération des entreprises par les travailleurs (ERT) acquiert une ampleur sans précédent.

lundi 3 janvier 2011

Argentine : les entreprises récupérées se consolident !

Richard Neuville *

« Aujourd’hui, quel que soit l’endroit dans le pays, lorsqu’une entreprise ferme, les travailleurs brandissent le drapeau de l’autogestion. C’est le grand acquis de la lutte de la classe ouvrière argentine » (José Abelli)1.


La récupération d’entreprises par les travailleurs en Argentine (ERT) n’est pas qu’un lointain souvenir de la crise de 2001. Depuis, « les ERT, non seulement, n’ont pas disparu mais elles se sont converties en une option que les travailleurs reconnaissent comme valide, malgré toutes les difficultés plutôt que de se résigner à la fermeture des entreprises ». (Ruggeri-2010) De fait, le mouvement de récupération s’est poursuivi et les ERT ont même réussi dans une forte proportion à se consolider, voire à se renforcer, c’est ce que relève la troisième enquête sur les entreprises récupérées réalisée dans le cadre du programme « Faculté ouverte » de la Faculté de philosophie et de lettres de Buenos Aires (UBA)2, qui a été rendue publique en octobre dernier. Le présent article se fixe comme objectif d’en dégager une synthèse.

mercredi 10 novembre 2010

L’hôtel de luxe qui accueillait ouvriers, paysans et militants

Par Sophie Chapelle (5 novembre 2010)

Le Bauen, à Buenos Aires, est un grand hôtel atypique. Fermé en 2001 pour cause de mauvaise gestion et de crise financière, il a rouvert sous l’impulsion d’une poignée d’anciens employés licenciés. Décidés à se réapproprier leur ancien outil de travail, ils se lancent dans l’aventure de l’autogestion et se regroupent en coopérative. Pari réussi pour un lieu d’hébergement qui accueille touristes et militants solidaires.

Le café-restaurant ne désemplit pas. Des habitants du quartier s’y mélangent aux touristes et militants de passage. Un brouhaha gagne progressivement le hall d’entrée, qui jouxte le bar. Une centaine de campesinos venus des quatre coins d’Argentine débarquent. Ils se rendent à la première fête nationale des semences, non loin de Buenos Aires. Les deux ascenseurs sont pris d’assaut entraînant un difficile chassé-croisé dans les escaliers. Derrière la réception de l’hôtel, c’est Diego, l’attaché de presse, qui remplace au pied-levé un collègue malade. Bienvenue à Bauen [1], un hôtel de luxe récupéré et autogéré par les travailleurs depuis 2003.

dimanche 17 octobre 2010

Le troisième rapport sur les entreprises récupérées en Argentine

Université de Buenos Aires
Programme Faculté ouverte
Octobre 2010

Synthèse de ce rapport en français rédigée par Richard Neuville, consultable sur ce blog :
http://alterautogestion.blogspot.com/2011/01/argentine-les-entreprises-recuperees-se.html

Le rapport intégral en castillan est téléchargeable avec le lien ci-dessous:
http://www.recuperadasdoc.com.ar/Informe%20Relevamiento%202010.pdf

http://www.recuperadasdoc.com.ar/relevamiento2010.html

Voir également les articles de :
Marc Bloch : "En Argentine, les entreprises récupérées tiennent bon !"
http://www.mediapart.fr/club/blog/baptiste-bloch/141010/argentine-les-entreprises-recuperees-tiennent-bon

Esteban Magnani dans Pagina 12 (en castillan)
http://www.pagina12.com.ar/diario/suplementos/cash/17-4708-2010-10-25.html

Richard Neuville, synthèse en français du précédent rapport publié en juillet 2005
http://alterautogestion.blogspot.com/2009/03/argentine-entreprises-recuperees-2.html

mardi 9 mars 2010

En Argentine, l’utopie coopérative résiste au temps

Par Claude-Marie Vadrot
Article publié le lundi 01 mars 2010 par Médiapart


Dans les années 2000, de nombreux militants et personnages politiques français ? dont Ségolène Royal ?, plus ou moins discrètement, se sont précipités en Argentine pour voir s’ils pouvaient s’inspirer des milliers d’expériences de coopératives qui se sont multipliées dans le pays, principalement dans la région de Buenos Aires, après la crise économique. Celles qui administrent des entreprises abandonnées par leurs propriétaires ou bien ? récupérées ? après les nombreuses faillites ; ou encore celles qui se sont donné pour objectif de créer de nouveaux emplois en fédérant des activités individuelles, commerciales, industrielles ou artisanales. Parmi ces dernières, les coopératives de cartoneros, les récupérateurs cherchant dans les sacs-poubelles abandonnés de quoi revendre à des sociétés de recyclage : du carton ? d’où ce nom générique ?, du plastique ou du métal. Activités qui perdurent et se traduisent par la présence, une fois ces chiffonniers passés nuitamment, de sacs éventrés jonchant les trottoirs et les chaussées. De quoi exaspérer les services sanitaires et les habitants de Buenos Aires. De quoi aussi provoquer de véritables batailles rangées entre ces hommes, ces femmes et ses enfants se disputant le contrôle et l’exploitation de quelques rues.

vendredi 12 février 2010

Argentine - General Mosconi : Révoltes populaires et productions collectives

Pierre Grenet

Mosconi, du nom de l’ingénieur militaire, premier directeur de l’entreprise pétrolière publique YPF est située à 1800 kilometres de Buenos Aires, au Nord de la Province de Salta, près de la frontière bolivienne. La région est la première productrice de Gaz et de pétrole de la Province de Salta et la deuxième d’Argentine. Cette ville de 20.000 habitants est au cœur des luttes des chômeurs (piqueteros) (5.000 sur les 8.000 travailleurs de la ville) depuis la privatisation d’YPF en 1992. Sur les terres environnantes, l’exploitation du quebracho colorado, transformé en traverses de chemin de fer, qui avait été à l’origine de la première fondation de la ville, sous le nom du plus grand propriétaire terrien de la région, Ciro Echesortu, a été remplacée par la monoculture d’exportation (le département est le cinquième producteur de haricots blancs du monde). Le soja transgénique, l’arachide et le maïs complètent la production agricole à grands renforts d’épandage de pesticides par avion. La déforestation progresse à coup de bulldozers. Les bois de grande qualité comme le lapacho (ébène rose) et le palo santo (palissandre) sont brulés sur place après l’abattage pour gagner du temps et démarrer plus rapidement la production de soja transgénique.

jeudi 19 mars 2009

Argentine : Entreprises récupérées (2)

Richard Neuville
Synthèse du rapport de l’Université publique de Buenos Aires
En juillet 2005, l’Université publique de Buenos Aires (UBA) a présenté son deuxième rapport sur les entreprises récupérées par les travailleurs en Argentine (1). Cette enquête pluridisciplinaire a été réalisée au cours de l’année 2004. Elle prolonge la première, effectuée deux ans plus tôt, et se veut plus exhaustive. Elle tente de dégager les évolutions des entreprises récupérées à partir de l’étude approfondie de 72 de ces entreprises sur les 161 identifiées. Cette enquête a été menée auprès des travailleurs, en collaboration avec les principaux mouvements d’entreprises récupérées (2) et en lien avec des organisations syndicales et de chômeurs (3).