M. Colloghan

jeudi 12 janvier 2017

Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen contre le veto et pour l'expropriation



Pour la confirmation de la loi d’expropriation votée par le Congrès argentin le 30 novembre 2016 et remise en cause par le président Macri

Après 14 ans de lutte, le Sénat argentin a promulgué, le 30 novembre 2016, la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen en faveur de la coopérative de travailleur-se-s. L’entrée en vigueur de cette loi consolidait l'autogestion des travailleurs et rendait une justice historique, puisque les anciens propriétaires de l'hôtel l'avaient construit avec un prêt public, octroyé par la dictature militaire sanglante de 1976-83, qui n'a jamais été remboursé. 


Malgré cela, la priorité avait été donnée à l’objet social et aux activités culturelles et solidaires qui se réalisent au quotidien dans l'hôtel géré par les travailleurs, devenu un emblème de l'autogestion en Argentine et dans le monde. Mais le président Mauricio Macri a apposé son veto à la loi, en utilisant des arguments fallacieux, qui nient le sens social de la coopérative, il renonce à récupérer l'argent public et laisse 130 familles sans emploi. Nous interpellons les députés et les sénateurs argentins afin qu’ils rejettent le veto et confirment la loi d’expropriation de l'hôtel Bauen pour ainsi réparer cette injustice, éviter l'expulsion de l'hôtel et réaffirmer la démocratie.

L’hôtel Bauen est une des entreprises récupérées par les travailleurs les plus emblématiques en Argentine. Fermé par ses propriétaires suite à une manœuvre frauduleuse, qui a jeté à la rue tou-te-s les travailleur-se-s fin 2001, le grand édifice de 20 étages situé en plein centre de Buenos Aires a été abandonné pendant plus d’une année avant qu’un groupe d’ancien-ne-s travailleur-se-s ne l’occupe le 21 mars 2003. Pendant 13 années, un processus autogestionnaire a été entrepris, permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser pratiquement sans financement extérieur un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. En plus, il a transformé un hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, en un lieu de réunion et de solidarité pour les mouvements sociaux, les syndicats et les organisations de travailleur-se-s, où se sont tenues des centaines de journées d’organisation et de débat, y compris des événements universitaires et culturels.

Mais l’hôtel Bauen n’est pas seulement un emblème de l’autogestion. Son origine est également un exemple clair de la collusion et de la corruption entre le pouvoir économique et la dictature génocidaire qui a ensanglanté l’Argentine entre 1976 et 1983. L’hôtel Bauen a été construit pour le mondial de football de 1978 avec les crédits accordés par une banque d’État (La BANADE), qui n’ont jamais été remboursés. C’est pour cette raison et d’autres dettes postérieures que la loi adoptée permettait l’expropriation de l’hôtel afin que la propriété de l’édifice revienne à l’État et qu’elle soit cédée à la coopérative de travailleur-se-s au titre de l’utilité sociale et de la préservation de l’emploi. Le véto du président Macri empêche cette réparation historique, il ratifie l’impunité des complices économiques de la dictature et sanctionne les travailleur-se-s qui ont investi-e-s beaucoup d’effort, de travail et de ressources dans la récupération de l’hôtel.

Les signataires ci-dessous se solidarisent avec les travailleurs de BAUEN et espèrent que les sénateurs et les députés de la Nation ratifieront la loi qu’ils ont adoptée afin de permettre la poursuite d’une expérience autogestionnaire exemplaire dans le monde.


Envoyer les soutiens à : solidaritybauencooperative@gmail.com

Pour la France, possibilité d’adresser les signatures collectives à Richard Neuville : neuville.richard@wanadoo.fr


Por la reafirmación en el Congreso argentino de la Ley de Expropiación votada el 30/1172016 vetada por el presidente Macri

El Senado argentino convirtió en ley la expropiación del Hotel BAUEN a favor de la cooperativa de sus trabajadores después de casi 14 años de lucha el 30 de noviembre de 2016. Al entrar en vigencia esta ley, se consolidaba la autogestión de los trabajadores y se hacía justicia histórica, pues los viejos propietarios del hotel lo habían construido con un crédito público otorgado por la sangrienta dictadura militar de 1976-83 que nunca fue devuelto. A su vez, se priorizaba el fin social y las actividades culturales y solidarias que cotidianamente se realizan en el hotel gestionado por los trabajadores, emblema de la autogestión en la Argentina y en el mundo. Pero el presidente Mauricio Macri vetó la ley, con argumentos falaces que niegan el sentido social de la cooperativa, rechaza recuperar el dinero público y deja sin trabajo a 130 familias. Solicitamos a los diputados y senadores argentinos que rechacen el veto y reafirmen la ley que expropia el hotel Bauen para reparar esta injusticia, evitar el desalojo del hotel y reafirmen la democracia.

El Hotel BAUEN es una de las más emblemáticas empresas recuperadas por los trabajadores en Argentina. Cerrado por sus dueños a través de una maniobra fraudulenta que dejó a todos sus trabajadores en la calle a finales de 2001, el enorme edificio de 20 pisos de altura en pleno centro de Buenos Aires estuvo abandonado por más de un año hasta que un grupo de sus antiguos empleados lo ocupó el 21 de marzo de 2003. Se inició así un proceso de 13 años de autogestión que creó 130 puestos de trabajo y puso en valor un hotel vaciado y abandonado por sus patrones, prácticamente sin financiamiento externo. Además, convirtió a un hotel que antes fue símbolo de la corrupción del poder en un lugar de reunión y solidaridad para movimientos sociales, sindicatos y organizaciones de trabajadores, donde se realizaron cientos de jornadas de organización y debate, incluyendo eventos académicos y culturales.

Pero el BAUEN no es solo emblema de autogestión. Su origen es también un ejemplo claro de la connivencia y corrupción entre el poder económico y la dictadura genocida que ensangrentó a la Argentina entre 1976 y 1983. El BAUEN fue construido para el mundial de fútbol de 1978 con créditos de un banco del Estado (el BANADE) que nunca fueron pagados. Por esa y otras deudas posteriores, la ley que se votó permite la expropiación del hotel para que el Estado recupere la propiedad del edificio y se lo ceda a la cooperativa de trabajadores que lo recuperó para el trabajo y la sociedad. El veto del presidente Macri impide esa reparación histórica, consagra la impunidad de los cómplices económicos de la dictadura y castiga a los trabajadores que invirtieron esfuerzo, trabajo y recursos en la recuperación del hotel.

Los abajo firmantes nos solidarizamos con los trabajadores del BAUEN y esperamos que los senadores y diputados de la Nación ratifiquen la ley que sancionaron y permitan continuar con una experiencia de autogestión que es ejemplo para el mundo.



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