COMMUNIQUÉ
DE PRESSE -
Accords
commerciaux UE - Colombie-Pérou et UE-Amérique centrale:
Seize
organisations françaises appellent les parlementaires
français à
ne ratifier ces accords!
28
novembre 2013, Paris – A l'occasion de la rencontre
entre
organisations de la société civile, parlementaires et médias
organisée hier à l'Assemblée nationale, les organisations de
la
société civile ont publié une déclaration appelant les
parlementaires français à faire preuve de responsabilité et de
courage en votant NON à ces accords au nom de la défense des
intérêts des populations et de la protection des droits
humains.
Les
organisations ont alerté sur les dangers de ces accords pour
les
droits de l'Homme, les droits sociaux, les droits des peuples
autochtones et des paysan-ne-s, l'environnement, et
l'intégration
régionale de ces pays.
En
particulier, ces accords « saperont le processus d'intégration
dans la région, et notamment celui de la Communauté andine des
Nations (CAN), avec laquelle l'Union européenne n'a pas réussi
à
négocier un accord d'association, initialement prévu à
l'ouverture
des négociation en 2006. »
La
déclaration insiste également sur les menaces de ces accords
sur la
souveraineté et la sécurité alimentaire de ces pays qui se
verront
inondés de produits européens hautement subventionnés.
Les
populations indigènes et paysannes seront également les
premières
exposées à ces accords « en renforçant le modèle
extractiviste minier et le statut d’exportateurs de matières
premières de ces pays ». L'étude d'impact de durabilité
UE-Andes (SIA 2009) a elle-même reconnu que l'expansion des
agrocarburants et des mines suite à cet accord de
libre-échange
causerait probablement des déplacements des paysan-ne-s et des
peuples indigènes, alors que la Colombie est déjà le deuxième
pays ayant le plus de déplacements forcés au monde.
Mais,
surtout les organisations attirent l'attention sur le fait que
la
signature de ces accords aggraveront encore la situation des
droits
humains dans ces pays, notamment en Colombie et au Pérou où de
graves violations, notamment à l'encontre des syndicats et des
peuples autochtones sont commises en totale impunité.
Enfin,
les organisations signataires mettent en garde contre le déni
total
de démocratie concernant les négociations et mise en œuvre de
ces
accords, puisque ces accords ont été négociés sans aucune
consultation des organisations de la société civile dans les
pays
concernés. Surtout ces accords sont actuellement mis en œuvre
de
manière provisoire par la Commission européenne alors qu'ils
doivent encore être ratifiés par les Parlements nationaux, ces
accords ayant été reconnus de compétence mixte.
Pour
toutes ces raisons, les organisations signataires appellent
les
parlementaires français à faire preuve de responsabilité et à
ne
pas ratifier ces accords lors de leur prochain examen à
l'Assemblée
nationale.
Adéquations, Aitec, Ipam, Artisans du monde, Attac France, CCFD, Terre Solidaires, Confédération générale du travail (CGT), Confédération paysanne, Fédération syndicale unitaire (FSU), France Amérique Latine (FAL), France Libertés, Grupo Sur, Les Amis de la Terre, Ritimo, Union syndicale Solidaires, Terre des Hommes France, Association TEJE (Travailler Ensemble Jeunes et Engagé-e-s)
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