M. Colloghan

mercredi 25 septembre 2013

Uruguay : Quatre décennies de lutte des « sans terre urbains »

Cet article a été publié dans "Amériques latines : émancipations en construction", coordonné par Franck Gaudichaud, Syllepse, janvier 2013.

Auteur Richard Neuville

La ville n’est pas un amoncellement d’habitations. Bien que tous les êtres humains aient besoin d’un toit, la ville se construit en collectif et de mode coopératif. L’expérience uruguayenne de construction de logements par aide mutuelle est une référence mondiale, notamment parce qu’elle va beaucoup plus loin que le toit (Raúl Zibechi 2011).

En Uruguay, l’Etat n’a eu de cesse de privilégier les intérêts capitalistes de la bourgeoisie nationale par l’accumulation foncière et pour la construction de logements. L’absence de politiques volontaristes oeuvrant pour un accès au logement pour tous est patente. Dans un pays où le mouvement coopératif est présent dans tous les secteurs de l’économie et où le mouvement ouvrier a été largement influencé par les courants classistes, l’émergence à la fin des années 60 d’un puissant mouvement de coopératives de logement a permis de conquérir un cadre légal favorable. Les luttes des ”Sans terre urbains” sont l’expression d’une des particularités les plus intéressantes du mouvement populaire en Amérique latine.

Un mouvement ouvrier “classiste”

L’histoire syndicale est un facteur déterminant dans l’origine des luttes actuelles. Les premiers syndicats sont nés à la fin du XIXe siècle, sous l’impulsion de l’émigration européenne. Ces courants migratoires ont importé leurs idéaux socialistes et anarchistes et leurs expériences de luttes. A cette époque, le mouvement ouvrier est influencé par les idées de Bakounine et de Kropotkine. Il pratique le secours mutuel et diffuse les idéaux d’émancipation sociale. Sous son influence, les “sociétés de résistance” et les organisations coopératives se développent et constituent des alternatives de production et des sources de revenus pour soutenir les grévistes (GEAL 2004). En 1905, la Fédération ouvrière régionale de l’Uruguay (FORU) devient le principal outil de lutte des travailleurs. D’inspiration anarchiste, elle se caractérise par l’action directe et vise la grève générale révolutionnaire. Un processus d’institutionnalisation s’amorce avec l’arrivée au pouvoir de Jose Battle y Ordoñez[1] en 1903 et l’hégémonie relative de la FORU est percutée un peu plus tard par la révolution russe.  Le mouvement syndical se trouve affaibli et divisé entre pro-staliniens et anarcho-syndicalistes pour affronter la crise de 1929. Les valeurs subversives construites par les travailleurs continuent à s’incarner jusque dans les années 50, par l’intervention dans d’autres secteurs comme les coopératives et divers champs contre-culturels. Aujourd’hui, cette tradition de lutte anti-autoritaire perdure et s’exprime à travers les organisations de chômeurs et d’étudiants, les commissions autogestion, les radios communautaires, les coopératives dans lesquelles perdure la volonté émancipatrice.

En 1964, le syndicalisme classiste se regroupe au sein de la Convention nationale de travailleurs (CNT). Elle est déclarée illégale en 1973 au début de la dictature mais la Plénière intersyndicale des travailleurs (PIT), créée en 1981, devient l’épicentre de la contestation de la dictature et contribue à son renversement en 1985. Avec le retour de la démocratie, la centrale unique des travailleurs devient la PIT-CNT. A l’approche de la victoire du Frente Amplio[2] au niveau national, deux courants se constituent : l’un, regroupant les militants des partis socialiste et communiste qui vise à “faire converger la lutte parlementaire et les luttes sociales dans un esprit de collaboration et de soutien mutuel” et l’autre, formé par le Mouvement pour la participation populaire et le Courant de gauche, qui considère que « la relation du mouvement syndical avec un possible gouvernement progressiste doit être dirigé par l’indépendance de classe,[….] et, qu’en aucun cas, il n’acceptera de se subordonner aux directives du gouvernement ou de la force politique progressiste» (David-Bellemare 2011: 15). Sous la présidence de Tabaré Vázquez[3], un rapprochement s’amorce avec le pouvoir mais pour Raúl Zibechi[4], la PIT-CNT parvient à préserver son autonomie face au Frente Amplio.

Un tissu coopératif dense

Le mouvement coopératif uruguayen puise également ses origines à la fin du XIXe siècle et inscrit son évolution et son dévelopement en lien étroit avec l’émergence des mouvements sociaux, en particulier les corporations, les syndicats, etc. En 1870, des ouvriers typographes, influencés par les idées de Proudhon et de Bakounine, créent la première société de secours mutuel, la “Société typographique montévidéenne”, qui adhère à l’Association internationale des travailleurs – fédération Jurassienne[5] (AIT) en 1872. En 1889, les premières coopératives de consommation et de production “ouvrière typographique” se créent à Montevideo et d’autres formes se développent dans l’intérieur du pays par la suite, comme les caisses populaires et les syndicats chrétiens agricoles (Bertullo 2003: 6). A partir des années 90, les athénées libertaires se multiplient et le “Centre international d’études sociales” qui regroupe des ouvriers et des intellectuels jouent un rôle essentiel à partir de 1898 en proposant des cours du soir et des conférences sur la question sociale. Il contribue à construire une culture alternative en marge du système éducatif formel. Ce didactisme mutuel a marqué plusieurs générations de travailleurs et pas seulement libertaires (GEAL 2004). De façon récurrente, les différentes formes coopératives sont intimement liées aux corporations, avec d’un coté, les coopératives de consommation, de production, de logement créées à l’initiative des travailleurs urbains salariés et, de l’autre, les coopératives rurales agraires, d’épargne et de crédit créées sous l’impulsion des petits et moyens producteurs ruraux. Si dans les années 1940, l’Etat légifère et permet ainsi le développement du mouvement coopératif, celui-ci conserve une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics (Bertullo 2003: 5). A la différence des autres mouvements sociaux, il se déploie particulièrement dans l’intérieur du pays, à l’exception des coopératives de logements concentrées principalement dans la capitale.

Des politiques publiques libérales

L’Uruguay est historiquement marqué par un modèle d’accumulation de la terre où la question du logement a été peu prise en charge par l’Etat. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les politiques libérales se limitent à stimuler le secteur privé en lui confiant la construction de logements par la vente de terres d’Etat. Il faut attendre les années 1930 pour que l’Etat commence à se saisir du problème du logement (Aristondo 2003). Au cours de la période (1930-1973), l’Etat se veut un peu plus interventionniste en légiférant sur l’utilisation du sol, la qualité de l’habitat et le logement social : loi cadastrale (1933), planification urbaine (1939), loi sur les normes d’hygienne du logement (1928), création de l’Institut national de logements économiques (INVE – 1937). Le gel des loyers urbains, introduit par la création des Conseils salariaux (1943), s’avère être dans les faits la première mesure régulatrice du marché. Au début des années 60, l’Uruguay intègre les différents processus de développement régional : la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) et l’Alliance pour le Progrès, impulsées par les Etats-Unis pour contenir les velléités de changements révolutionnaires dans les pays sud-américains (Folléas 2012). Le logement devient une des priorités. Confronté à l’agitation sociale dans un contexte de stagnation économique, le gouvernement uruguayen crée une commission interministérielle pour établir un diagnostic sur la situation du logement.

En 1966, la création de trois coopératives de logements à l’intérieur du pays avec la collaboration du Centre coopératif uruguayen va interpeller le pouvoir. Le Parlement adopte la Loi national du logement en décembre 1968, qui établit un cadre juridique pour la promotion de programmes de logement social, à travers deux modalités de gestion : l’aide mutuelle “ayuda mutua” ou l’épargne préalable “ahoro previo” et deux statuts : les coopératives d’usagers “usuarios” ou de propriétaires “propietario”.

Dans la foulée, deux fédérations se créent : la Fédération de coopératives de logement d'usagers par épargne préalable (FECOVI)[6] en 1969 et la Fédération des coopératives de logement d'usagers par aide mutuelle (FUCVAM)[7] en 1970. Cette dernière, en tant qu’instrument de contre-pouvoir, au fonctionnement autogestionnaire affirmé, va jouer un rôle déterminant dans les mobilisations aux cotés des “sans terre urbains” au cours des décennies suivantes.

Quarante ans plus tard, la situation du logement reste épineuse car l’Etat et les municipalités ne l’ont jamais inscrite comme une priorité. Un déficit de 80 000 logements est relevé sur l’ensemble du pays et une partie du parc est qualitativement dégradée[8]. Lors de sa campagne électorale en 2008, José « Pepe » Mujica[9] avait bien annoncé la création de cent mille logements durant son mandat. Mais une fois de plus la mise en œuvre se fait attendre et il semble miser d’autres acteurs sociaux.

Les politiques de logement successives ont essentiellement privilégié l’accession individuelle à la propriété et restent orientées principalement vers les couches moyennes, à travers l’accès au crédit proposé par la Banque hypothéquaire de l’Uruguay. Le marché du logement destiné aux couches défavorisées est encore contrôlé par des acteurs privés.

La FUCVAM : un mouvement populaire autonome

Sa création est associée au processus d’accumulation de forces, elle regroupe la classe ouvrière et d’autres secteurs sociaux : les intellectuels, les étudiants, les retraités. C’est la principale et la plus active organisation sociale uruguayenne dans le champ du logement populaire et du développement urbain. Elle fédère plus de 490 coopératives de base dans l’ensemble du pays et les accompagne dans les différentes étapes de leur développement : projet, construction et gestion. Elle fédère 25 000 familles de bas et moyens revenus, représentatives d’un large segment de travailleurs-ses. Les coopératives sont composées majoritairement par des secteurs ouvriers industriels, des travailleur-se-s des services et des employé-e-s du secteur public fortement syndiqués, pour l’accès à des logements à des prix abordables et dans de bonnes conditions juridiques. Avec la précarisation de l’emploi, qui affecte l’Uruguay depuis une décennie, plusieurs coopératives composées majoritairement de travailleurs du « secteur informel » de l’économie ont émergé sur des bases territoriales à l’initiative de collectifs d’habitants ou de zones d’occupation informelle (Golluccio 2011). Les coopératives par aide mutuelle reposent sur une participation active des associé-e-s aux tâches de construction des logements, 80 heures mensuelles de main d’œuvre solidaire et fournissent le personnel qualifié. Cet apport d’aide mutuelle ajouté à ceux de la coopérative correspond à 15 % de la valeur maximale de la construction. Les 85 % restants sont couverts par le Fonds national du logement et de l’urbanisation (FNVU). La taille des coopératives d’usager-ère-s ou de propriétaires est comprise entre dix et deux cents associé-e-s. La coopérative administre la propriété collective et les membres en sont les usager-e-s. Ceux-ci possèdent un droit d'usage qu'ils peuvent revendre à la coopérative en cas de départ ou transmettre en héritage à des membres de leur famille. En contrepartie de ce droit d'usage, les coopérateurs s'acquittent d'une redevance mensuelle à la coopérative.

Le modèle développé depuis quarante années de lutte par la FUCVAM vise à assurer un logement digne aux coopérateurs et repose sur quatre principes intangibles : l’aide mutuelle, l’autogestion, la démocratie directe et la propriété collective.
- L’aide mutuelle : si l’auto-construction représente 15 % de la valeur totale de la construction, elle permet en fait une économie bien supérieure, de l’ordre de 30 à 40 %, du fait de l’absence de coûts de main d’œuvre et d’intermédiaires. Elle permet surtout une mutualisation et de fédérer les groupes d’habitants, au sein desquels les femmes occupent une place importante.
- L’autogestion : elle permet la mutualisation des moyens et développe dans la conscience des travailleur-se-s leur capacité à transformer leur qualité de vie.
- La démocratie directe : les membres participent directement au processus de prise de décisions politiques, la représentation est limitée et ne peut s’exercer que dans le strict respect des décisions adoptées.
- La propriété collective : la coopérative est propriétaire du sol et du bâti, les coopérateurs en sont les usagers par le biais du capital social détenu[10].

La FUCVAM joue un rôle décisif à travers les apports logistiques, juridiques, techniques et politiques qu’elle fournit aux travailleur-se-s qui s’organisent en coopératives en vue d’accéder à un logement digne. Elle dispose d’un centre de formation, d’équipements sportifs, de résidences universitaires, de colonies de vacances, de bibliothèques, de garderies, de cliniques et développe de nombreuses actions d’éducation populaire. Depuis une décennie, en partenariat avec le Centre coopératif suédois, elle développe des actions de solidarité et promeut le modèle uruguayen en Bolivie, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua, au Paraguay, au Salvador, et tout récemment avec Cuba et dans l’Etat espagnol.

Trois vagues de mobilisations

Les coopératives de logement regroupées au sein de la FUCVAM résultent de trois grandes vagues de lutte pour la terre urbaine. Entre 1970 et 1972, plus de 40% des dotations publiques pour le logement sont attribuées au mouvement coopératif et environ 150 coopératives naissent au cours de cette période dans tout le pays (Zibechi 2007). La dictature militaire (1973-1985) va freiner le développement des coopératives en les réprimant fortement et en tentant de les transformer sous statut de propriété individuelle (Golluccio 2011).

Avec le retour de la démocratie, les installations urbaines illégales se multiplient et, en 1989 après l’élection de Tabaré Vázquez du Frente Amplio à la mairie de Montevideo, une négociation s’engage avec le mouvement des coopératives pour répertorier les terres. Au cours de la décennie 90, 250 coopératives accèdent à la terre et une partie d’entre elles commence la construction de logements. Parallèlement, la FUCVAM engage une vague de mobilisations en procédant notamment à l’occupation des ministères de l’Habitat et de l’Économie et de terrains disponibles ou désaffectés. Les occupations de 1989 constituent un tournant pour le mouvement, les « sans terre urbains » apparaissent sur le devant de la scène.

La troisième vague de mobilisations se développe en 2006, peu après la victoire du Frente Amplio au niveau de l’Etat. Une centaine de groupes coopératifs de lutte pour la terre se constitue pour dénoncer la politique du logement après une décennie d’ajustement structurel.  En octobre 2006, ils décident d’occuper un terrain de l’entreprise publique des chemins de fer abandonné depuis 40 ans. Ils obtiennent vingt terrains et quarante coopératives s’y installent. Mais, à l’image du Mouvement des paysans sans terre (MST) au Brésil, le mouvement est confronté à la répression sous un gouvernement de gauche.  En 2007, le Parlement  approuve même une loi qui renforce l’appareil répressif contre les occupations de terres. Cela ne décourage nullement la FUCVAM qui, en compagnie de travailleurs ruraux, occupe un terrain de 32 hectares à Montevideo et organise des marches en juillet 2007 pour dénoncer la criminalisation des occupations. A travers ces actions, la FUCVAM entend dénoncer le modèle économique, le non respect des engagements du gouvernement en termes de constructions de logements et l’absence de gestion de l’émigration rurale (Zibechi 2007).

Avec l’accession à la présidence de José « Pepe » Mujica en 2009, les tensions s’apaisent mais l’ancien Tupamaro divise le mouvement social. Par le biais des prêts financiers nécessaires à la construction, le pouvoir privilégie la PIT-CNT plus « conciliante » au détriment de la FUCVAM plus « autonome ». C’est ainsi qu’en 2011, la PIT-CNT conclut un accord pour un plan de construction de 10 000 logements à bas coût avec le gouvernement et l’octroi de terrains par la municipalité de Montevideo. La centrale syndicale entend développer des coopératives de logements pour ses membres à bas revenus et sans apport financier préalable. Le principal reproche de la PIT-CNT vis-à-vis la FUCVAM concerne le nombre d’heures mensuelles de main d’œuvre solidaire, le syndicat propose des logements préfabriqués et une participation mensuelle limitée à 36 heures. Mais, pour Gustavo González[11], le « Plan de logement syndical inaugure un nouveau style de logement pour les travailleurs, qui contraste réellement avec celui qu’ont impulsé les coopératives par aide mutuelle depuis quatre décennies ». Pour la FUCVAM, le « Plan syndical » est pour le moins paradoxal car il consiste à créer des « coopératives de propriétaires » et à promouvoir de fait la propriété privée, plutôt que le concept de propriété collective. S’inspirant de Raúl Zibechi, le mouvement coopératif s’inscrit dans une logique différente, il s’agit avant tout de construire de “l’habitat” et pas uniquement des logements, de concevoir une alternative urbaine avec un tissu social et coopératif, non seulement capable d’édifier mais également de bâtir une société émancipatrice (González 2010). De fait, la participation active des associé-e-s aux tâches de construction casse l’aliénation de la division capitaliste du travail.

Les insuffisances avérées des politiques sociales de logement et la faiblesse de l’offre du secteur locatif[12] ont été des facteurs déterminants pour le développement des coopératives qui constitue incontestablement un recours pour l’accès au logement des ménages modestes. Le secteur coopératif a amplement démontré sa capacité à créer des logements de qualité pour des ménages dans l’incapacité d’accéder au marché immobilier privé. L’accès à ce modèle reste cependant conditionné pour les futurs coopérateurs à des critères économiques et de stabilité dans l’emploi, de plus l’offre des fédérations reste en deçà de la demande car tributaire de la volonté politique des municipalités pour l’accès au foncier et de l’Etat pour l’accès aux prêts (Folléas 2012). Gustavo González ne nie pas que : “La capacité à intégrer les travailleurs informels sans expérience syndicale reste complexe” mais il considère que “si le modèle de coopératives de logements ne peut être l’unique, il constitue malgré tout une alternative réelle” (Zibechi 2011).

En Uruguay, les droits à l’accès au foncier et au logement restent à conquérir, c’est le principal défi pour les mouvements sociaux. L’utilisation du sol et la remise en cause de la propriété privée sont au coeur du combat des “sans terre urbains”. L’actuel gouvernement du Frente Amplio reste sourd à leurs revendications, le budget du logement est en recul et le logement reste une marchandise alors qu’il devrait être un droit.

Richard Neuville

Références bibliographiques
Graciela Laura Aristondo Martin, Cooperativismo, autoayuda y autogestión: Una alternativa uruguaya para la vivienda de interés social, Scripta Nova, Revista electrónica de geografía y ciencias sociales, Barcelona: Universidad de Barcelona, vol. VII, núm. 146, Agosto de 2003. http://www.ub.es/geocrit/sn/sn-146(099).htm 
Jorge Bertullo, Gabriel Isola, Diego Castro, Milton Silveira, El cooperativismo en Uruguay, Red universitaria de las Américas en estudios cooperativos y asociativismo, 2003. http://www.universidadur.edu.uy/bibliotecas/trabajos_rectorado/doc_tr22.pdf 
Étienne David-Bellemare, Le mouvement syndical en Uruguay : trajectoire contemporaine et nouvelles perspectives pour la Plénière intersyndicale des travailleurs-Convention nationale des travailleurs (PIT-CNT), Université du Québec à Montréal (UQAM), Montréal, 2011. http://www.turmel.uqam.ca/node/435 
Sarah Folléas, Les coopératives de logements en Uruguay, Une production de l’offre de logements par le tiers-secteur, Métropoliques, 18 janvier 2012. http://www.metropoliques.eu/Les-cooperatives-de-logements-en.html 
Audrey Golluccio, Coopératives d'habitants à l'étranger, Fiche Uruguay, HABICOOP – Mars 2011. http://www.habicoop.fr/IMG/pdf/Fiche_Uruguay.pdf    
Gustavo González, La vivienda popular uruguaya, Uruguay: más allá de la vivienda, Montevideo, 8 de enero de 2010. http://blogdegustavogonzalez.blogspot.fr/2010/01/la-vivianda-popular-uruguaya.html 
Groupe d’Etudes et d’Action Libertaire (GEAL), Origines du mouvement ouvrier en Uruguay, Montevideo, 2004. (Traduction et publication par le Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste de Caen). http://nefac.net/node/977 
Samuel Jablon, Les formes alternatives d’accès au logement pour les ménages modestes : L’apport des expériences étrangères, Mission d’étude, 2009.
Raúl Zibechi, Coopératives de logement en Uruguay : les sans terre urbains, article publié sur le site internet du RISAL, le 21 septembre 2007, 2007. http://risal.collectifs.net/spip.php?article2332   
Raúl Zibechi, Acerca del libro Los Sin Tierra urbanos - Sin tierra urbanos Construir vivienda o hacer ciudad, Brecha, Montevideo, 3 de agosto de 2011. http://blogdegustavogonzalez.blogspot.fr/2011/08/reportaje-semanario-brecha-uruguay.html
Raúl Zibechi, Plan de vivienda sindical : Y la nave va, Brecha, Montevideo, 11 de Agosto de 2011.




[1] Président de la République de 1903-1907 et de 1911-1915, d’inspiration libérale et modernisatrice, il dirige pendant un quart de siècle le parti Colorado, représentant de la bourgeoisie et des couches moyennes urbaines. L’autre grand parti est le parti Blanco ou parti National, représentant les propriétaires terriens et les éleveurs de l’intérieur du pays. Ces deux partis créés en 1836 vont dominer la vie politique nationale jusqu’en 2005.
[2] Coalition de partis de gauche et de centre-gauche, créée en 1971, qui regroupe 21 organisations, entre autres, le Parti socialiste, le Parti communiste, le Parti démocrate chrétien, des scissions des partis Blanco et Colorado, le Mouvement pour la participation populaire (animé par d’anciens guérilleros des Tupamaros).
[3] Tabaré Vázquez a été président de la République (2004-2009) et maire de Montevideo (1990-1995) soutenu par le Frente Amplio, dont il a été le principal dirigeant (1996-2005).
[4] Militant et journaliste uruguayen. Uruguay: Les mouvements sociaux entre l’autonomie et la lutte pour le changement, [sur internet] http://www.cetri.be/spip.php?article31, 2007.
[5] Après la scission lors du congrès de l’AIT à La Haye en 1872, consécutive à l’affrontement entre « mutuellistes » et « collectivistes » ou anarchistes, tendance Bakounine et marxistes, les « jurassiens » constituent une nouvelle Internationale dite « antiautoritaire » qui regroupent les fédérations hostiles au Conseil général.
[6] Site de la FECOVI : http://www.fecovi.com.uy/
[7] Site de la FUCVAM : ¿Que es FUCVAM? http://www.fucvam.org.uy/la-federacion/45.html
[8] L’Uruguay compte 3,5 millions habitants, 90 % de la population vit en zones urbaines dont 40 % à Montevideo. Rien que dans la capitale, il existe près de 500 maisons et 80 édifices abandonnés, 55 000 logements inoccupés et près de 300 000 personnes sans logement (Jablon 2009) et 110 bidonvilles.
[9] José « Pepe » Mujica, ancien Tupamaro, est président de la République depuis 2009, il a succédé à Tabaré Vázquez.
[11] Gustavo González a été secrétaire général et président de la FUCVAM.
[12] Le logement locatif ne représente que 30 % du parc immobilier.

Voir la présentation de l'ouvrage

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire